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Guyane française

Publié le 22/02/2012

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1 PRÉSENTATION Guyane française, département et région d’outre-mer (DOM-ROM, ou DROM) de la France d’outre-mer, situé sur la côte nord-est de l’Amérique du Sud. Son chef-lieu est Cayenne. La Guyane française est bordé au nord par l’océan Atlantique, au sud et à l’est par le Brésil, à l’ouest par le Suriname. Avant la loi de programme pour l’outre-mer du 21 juillet 2003, la Guyane française était un département d’outre-mer (DOM). 2 GÉOGRAPHIE 2.1 Relief La Guyane française est formée par le socle ancien du massif des Guyanes. Deux fleuves servent de frontières naturelles au département : à l’ouest le Maroni (625 km de long) et à l’est l’Oyapok (425 km). La côte Atlantique est basse et marécageuse, bordée de cordons littoraux et de lagunes ; elle est dans l’ensemble peu hospitalière et comprend plusieurs îles côtières (les îles du Salut, dont l’île du Diable est la plus connue). L’intérieur des terres est un gigantesque plateau entièrement recouvert par la forêt vierge qui descend en gradins vers l’océan Atlantique. 2.2 Végétation La végétation de la Guyane française, de type équatorial, comprend une vaste forêt pluviale sempervirente, des mangroves sur le littoral et de la savane noyée (ripri) et boisée (savane haute) dans les régions où la forêt a été défrichée. 2.3 Climat Le climat est également de type équatorial, influencé par les alizés du nord-est et du sud-est, ainsi que par les courants chauds de l’Atlantique. La pluviosité est très forte, sa moyenne annuelle atteignant 3 200 mm, et la température moyenne du département ne descend jamais en dessous de 17 °C. 2.4 Ville principale Le chef-lieu de la Guyane française est Cayenne, également principale ville et premier port du département. 3 POPULATION La population guyanaise est essentiellement composée de mulâtres (appelés Créoles) issus du métissage entre les esclaves africains travaillant dans les plantations et les immigrants européens. Le département compte également une petite minorité amérindienne qui appartient à trois groupes linguistiques différents : Arawak, Caraïbes et Tupi-Guarani (langues amérindiennes). Les Indiens de la Guyane française vivent principalement de la pêche et de la chasse, dans les terres intérieures isolées et sur le littoral. Peu touchés par la civilisation, en raison des difficultés de pénétration dans la dense forêt équatoriale, ces groupes (Galibi, Arawak et Palikou sur le littoral, Wayana, Wayapi et Oyana dans la forêt) ont conservé leurs cultures et traditions. Les descendants des « nègres marrons » (esclaves fugitifs) et des esclaves libérés en 1848 ont formé des communautés nomades et semi-nomades, comme les Boni, cultivateurs, les Paramaka et les Djuka, chasseurs et pêcheurs établis également au Suriname. Plus récemment, une forte immigration a bouleversé les équilibres. Des réfugiés laotiens se sont installés sur le littoral et une forte immigration clandestine haïtienne et brésilienne s’est développée. Les Haïtiens seraient environ 38 000, dont seulement 7 000 recensés. L’essentiel de la population est concentré sur le littoral. 4 ÉCONOMIE 4.1 Agriculture En raison de l’importance de la forêt équatoriale, la superficie des terres cultivables est particulièrement réduite. Celles-ci représentent seulement 12 000 ha, soit 0,14 p. 100 de la superficie totale du département. L’essentiel de l’activité agricole se concentre sur la côte Atlantique. Les principales productions sont des cultures vivrières telles que l’igname, le manioc (5 582 t en 2006), le riz, cultivé par les Laotiens (17 774 t en 2006), ou le maïs (39 t en 2006). La production de bananes et d’ananas reste faible. La seule culture d’exportation relativement importante est la canne à sucre (production de 5 350 t en 2006), mais celle-ci peine à se développer en raison de la concurrence internationale et du manque de main-d’œuvre, qui explique également la faible exploitation des ressources forestières guyanaises. La pêche est par ailleurs un secteur peu productif. La principale production commerciale est la crevette, exportée notamment vers la France métropolitaine. 4.2 Industries Le secteur minier se développe lentement, grâce à l’exploitation de l’or, provenant en particulier de gisements d’origine alluviale. La Guyane française possède également d’importants gisements de bauxite. Le tissu industriel reste limité, composé essentiellement de scieries et d’unités de production de biens de consommation courante. La principale activité du département concerne le centre spatial de Kourou, où l’Agence spatiale européenne effectue les lancements de la fusée Ariane. 5 HISTOIRE Le territoire de la Guyane française est exploré pour la première fois par un Européen au début du xvie siècle, avec le navigateur Vicente Pinzón. Il n’est colonisé qu’au début du xviie siècle par les Hollandais, puis par les Français. En 1637, la ville de Cayenne est fondée par des marins normands et les Français s’y établissent de manière systématique et durable. À la suite des rivalités franco-anglaises, la Guyane passe sous la dépendance de l’Angleterre qui, après s’être emparée du territoire, le cède finalement à la Hollande en signant le traité de Breda en 1667. L’amiral français d’Estrées reconquiert le territoire pour le compte de la France. Mais, il faut attendre la paix d’Utrecht (1713-1715) pour que les grandes puissances maritimes reconnaissent la souveraineté de la France sur la Guyane. Au xviiie siècle, la France tente une mise en valeur du territoire, mais ses différentes tentatives échouent en raison notamment de la dureté du climat. Dans les années 1780, un relatif développement économique s’amorce avec les 10 000 esclaves que la France a fait venir d’Afrique. À partir de 1794, et jusqu’en 1805, la Guyane devient un lieu de déportation, une « guillotine sèche » pour les opposants politiques aux différents régimes qui se succèdent en France. Royalistes, prêtres réfractaires puis conventionnels sont exilés sur cette terre hostile, comme Collot d’Herbois, Billaud-Varenne ou Barère. En 1804, le rétablissement de l’esclavage provoque la fuite d’une partie de la population noire, privant ainsi de main-d’œuvre l’économie guyanaise. En 1809, les forces portugaises, venues du Brésil voisin, annexent la Guyane, en représailles à l’invasion française du Portugal, menée par Napoléon Ier. Le Portugal maintient sa souveraineté sur la Guyane jusqu’en 1814, date de son retour à la France, au lendemain de la première abdication de Napoléon Ier. Une brève période de stabilité s’ouvre alors pour la colonie qui, malgré des contestations de frontières avec le Brésil, connaît un lent développement économique rendu possible par l’esclavage dans les plantations agricoles. Cette relative prospérité se termine en 1848, avec l’abolition définitive de l’esclavage. Ne sachant que faire de ce territoire inhospitalier, l’empereur Napoléon III décide par la loi du 30 mai 1854 d’y établir une colonie pénitentiaire avec les bagnes de Saint-Laurent-du-Maroni, de Cayenne et de l’île du Diable. Ce n’est qu’en 1938 que sont abolies, dans le droit pénal français, toutes les peines de travaux forcés. En 1940, la Guyane française se déclare en faveur du maréchal Pétain et ne rallie les Forces françaises libres qu’en mars 1943. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, en 1945, la colonie pénitentiaire est définitivement fermée et, en 1946, la Guyane française reçoit le statut de département d’outre-mer (Dom). L’installation, en 1968, du centre de lancement de Kourou par l’Agence spatiale européenne stimule l’économie locale qui bénéficie aussi, à partir de 1983, des retombées du programme Ariane. En juillet 2003, conformément à la loi de programme pour l’outre-mer, la Guyane française devient un département et région d’outre-mer (un DOM-ROM, ou DROM). Le parc amazonien de Guyane (8e parc national français) est créé par décret en février 2007 ; situé dans le sud de la Guyane française, il couvre une superficie de plus de 2 millions d’hectares. Superficie : 91 000 km2 ; population (2007) : 209 000 habitants ; densité de population (2007) : 2,3 habitants / km2.

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