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Le hameau de la Reine : une ferme modèle et une retraite romantique

Publié le 30/08/2013

Extrait du document

Depuis que Louis XVI lui en fait cadeau, Marie-Antoinette est tombée follement amoureuse du petit Trianon. Elle y passe le plus clair de son temps, le fait réaménager et embellir. Cédant à la mode du retour à la nature, elle y crée en 1783 le hameau de la Reine. Une retraite idéale où elle peut, dans l'intimité, jouer à la fermière raffinée loin des bruits de la Cour de Versailles.

« vertu primitive et à la méd ita­ tion solitaire chantés par le très champêtre Jean-Jacques Rousseau.

Les Confessions de !'écrivain, publiées en 1782, connaissent alors un immen­ se succès .

Et entraînent Marie­ Antoinette à rêver d'une vie simple, d'air pur et de hau ­ tes pensées nées de l'en­ chantement d'une saine pro­ menade ...

Autour du petit Trianon, Mi­ que, conformément aux pré­ ceptes du maître Rousseau et de sa royale adepte, dis­ pose les bâtiments d'une ferme modèle.

Le luxueux et lumineux pavillon de la Reine est bientôt entouré de chaumières idéales, d'une laiterie, d'un moulin, d'un colombier ...

Dans les chau­ mières on installe d'authen­ tiques familles de paysans, qui cultivent le potager et prennent soin des pigeons, des petits troupeaux de vaches et de moutons .

Fermière et mère de famille Si Marie-Antoinette se plaît infiniment à jouer à la fermière , elle s'occupe aussi beaucoup de son nouveau domaine .

En cette année 178 3, à trente­ trois ans, la jeune reine de France qui passait son temps à s'étourdir de fêtes et de mon­ danités a bien changé.

Deve­ nue mère - madame Royale est née en 1778 , le dauphin Louis en 1781 -.

elle aspire à des joies plus familiales .

Elle sera d'ailleurs, toujours selon les préceptes de Rousseau, l'une des premières femmes de son époque et de son rang à se charger elle-même de l'éducation et des loisirs de ses enfants , en plein accord avec Louis XVI, qui partage ses idées .

Trianon, village idéalisé, est très loin de la réalité des cam­ pagnes de France .

Mais qu'im­ porte, il y fait si bon vivre ! Il arrive que la reine passe tout un mois dans son cher domai­ ne sans mettre les pieds à Ver­ sailles.

Le roi, lui , s'en vient LA REINE JOUE LA COMÉDIE Quand elle ne joue pas à la fermière, Marie-Antoinette brûle les planches du petit théâtre de Trianon, réplique miniature de l'opéra de Gabriel.

Dans les bleus et les ors de la scène, elle se laisse diriger par deux acteurs de qualité , Dazincourt et CaiUot.

Conquis et émerveiUé par ses dons de comédienne, Louis XVI admire sa belle bergère dans le rôle de la Rosine du Barbier de Séville, de la Colette du Devin du village, de Cotte dans l.iJ Gageure imprévue . ..

Dans des comédies légères, Rose et Colas, L'Anglais à Bordeaux, Le Sorcier ou, titre de circonstance, Le Roi et le Fermier , tour à tour paysanne ou ingénue, Marie-Antoinette, qui raffole des déguisements, s'en donne à cœur joie .

De prime réservées à la famiUe royale , les représentations théâtrales de la reine et de sa troupe s'ouvrent peu à peu à un plus large public de courtisans.

On se presse pour être du nombre des rares élus.

Et estimer que la pièce a été « royalement mal jouée » est le signe d'une faveur certaine ...

visiter son épouse depuis le palais, sis à moins de deux kilomètres .

Chaque matin, il partage son déjeuner et lui tient compagnie dans sa cham­ bre avec vue sur le temple de l'Amour .

Puis, il regagne le châ- teau pour son lever officiel.

Il est retour vers deux heures de l'après-midi pour le dîner, après quoi il aime à se prome­ ner ou à lire dans un bosquet du jardin anglais .

Même si des affaires urgentes l'appellent à la Cour, il est toujours fidèle au rendez-vous du souper, qui a lieu à neuf heures.

Au hameau, l'existence est légère, comme m les toilettes blanches qu'arbo­ & re Marie-Antoinette .

Ici, les Cl ~ pesanteurs de l 'étiquette sont B oubliées , le protocole est _g o.

presque aboli .

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