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Hans Holbein, dit Holbein le Jeune

Publié le 22/02/2012

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holbein
C'est par l'acuité des portraits qu'il a peints que Holbein demeure un repère essentiel dans l'histoire de la peinture. L'homme qu'a été Hans Holbein, né à Augsbourg en 1497 ou 1498, et mort le 29 novembre 1543 à Londres, demeure un inconnu. Qui plus est, il ne reste pas le moindre écrit de sa main. Le nom de Holbein évoque celui d'Erasme et celui de Thomas Moore. Ces échos le désignent comme un peintre humaniste. S'il l'est, c'est sans doute par la clarté, l'équilibre et la mesure du style qui est le sien, et non par une complicité intellectuelle avec l'un et l'autre. Holbein ne se soucie pas de la disgrâce d'Erasme, ne porte pas le deuil de l'assassinat de Moore. Quant à l'humanisme de sa peinture, il ne peut être considéré comme l'illustration d'une esthétique qui aurait été élaborée dans l'Europe du Nord. C'est d'histoire, de philologie, d'exégèse biblique dont se soucient les humanistes et non d'art. L'oeuvre de Holbein ne prétend à aucune philosophie. Elle n'est pas le signe d'une recherche d'ordre intellectuel. Pour preuve les dessins de Holbein qui, exécutés à la plume ou à la pierre noire, ne font qu'indiquer les vêtements mais relèvent méticuleusement toutes les lignes essentielles d'un visage. Ces dessins qui sont les études préparatoires de peintures ne sont pas le signe d'une quête religieuse ou psychologique. Ils sont, en revanche, par les lignes qui se simplifient, par l'effacement du modelé, l'expression épurée de l'individualité. A la fin du XVIIIe siècle, le peintre Füssli lui rend cet hommage : " Le jugement élogieux que Vasari a donné de Dürer ne peut être que le mien à l'égard de Holbein. Je veux dire que si cet homme, si éminent et si expert dans tous les domaines de l'art, était né à Rome ou ailleurs en Italie, il aurait été le meilleur peintre de toute l'Italie. ".

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