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Heidegger: les dangers de la technique

Publié le 09/04/2011

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heidegger
A partir de la mise en place de l'énergie électrique, le fleuve du Rhin apparaît, lui aussi, comme quelque chose de commis. La centrale n'est pas construite dans le courant du Rhin comme le vieux pont de bois qui depuis des siècles unit une rive à l'autre. C'est bien plutôt le fleuve qui est muré dans la centrale. Mais le Rhin, répondra-t-on, demeure de toute façon le fleuve du paysage. Soit, mais comment le demeure-t-il ? Pas autrement que comme un objet pour lequel on passe une commande, l'objet d'une visite organisée par une agence de voyages, laquelle a constituée là-bas une industrie de vacances. Le destin qui envoie dans le commettre est ainsi l'extrême danger. La technique n'est pas ce qui est dangereux. Il n'y a rien de démoniaque dans la technique, mais il y a le mystère de son essence. La menace qui pèse sur l'homme ne provient pas en premier lieu des machines et appareils de la technique, dont l'action peut éventuellement être mortelle. La menace véritable a déjà atteint l'homme dans son être. Le règne de l'Arraisonnement nous menace de l'éventualité qu'à l'homme puisse être refusé de revenir à un dévoilement plus originel et d'entendre ainsi l'appel d'une vérité plus initiale.
Explication  Les dangers de la technique ont été diversement abordés au cours de l'histoire. L'approche la plus ordinaire consiste à condamner le machinisme à outrance, la faible maîtrise des nouveaux ustensiles et le rejet, avoué ou non, des enjeux environnementaux. Selon Heidegger, l'essence de la technique est plus problématique que son usage. Cette théorie ouvre une nouvelle voie aux sceptiques de la technique.




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« Texte: Heidegger, Quels changements la technique produit-elle ? La centrale électrique est mise en place dans le Rhin.

Elle le somme de livrer sa pression hydraulique, qui somme à son tour lesturbines de tourner.

Ce mouvement fait tourner la machine dont le mécanisme produit le courant électrique, pour lequel lacentrale régionale et son réseau sont commis aux fins de transmission.

Dans le domaine de ces conséquences s'enchaînantl'une l'autre à partir de la mise en place de l'énergie électrique, le fleuve du Rhin apparaît, lui aussi, comme quelque chose decommis.

La centrale n'est pas construite dans le courant du Rhin comme le vieux pont de bois qui depuis des siècles unit unerive à l'autre.

C'est bien plutôt le fleuve qui est muré dans la centrale.

Ce qu'il est aujourd'hui comme fleuve, à savoirfournisseur de pression hydraulique, il l'est de par l'essence de la centrale.

Afin de voir et de mesurer, ne fût-ce que de loin,l'élément monstrueux qui domine ici, arrêtons-nous un instant sur l'opposition qui apparaît entre les deux intitulés:"Le Rhin",muré dans l'usine d'énergie, et "le Rhin", titre de cette oeuvre d'art qu'est un hymne de Hölderlin.

Mais le Rhin, répondra-t-on,demeure de toute façon le fleuve du paysage.

Soit, mais comment le demeure-t-il? Pas autrement que comme un objet pourlequel on passe une commande, l'objet d'une visite organisée par une agence de voyages, laquelle a constitué là-bas uneindustrie des vacances. Dans cet extrait, Heidegger aborde la question de la technique et des changements qu'elle produit dans notre rapport à la nature.

Il part donc d'un exemple simple à savoir le Rhin et les modifications qu'a pu produire la construction d'une centrale électrique.

Il ne s'agit pas alors d'aborder la question de la technique en se demandant en quoi l'homme détruit la nature en la transformant simplement, il s'agit de saisir en quoi tout notre rapport à la nature s'en trouve modifié.

Par la construction de la centrale, le Rhin devient un objet utilitaire qui ne prend son sens qu'au sein de la centrale en ce qu'il produit du courant, la centrale, c'est à dire ce que la technique produit, modifie alors notre rapport à l'objet naturel en ce qu'elle nous conduit à le saisir dans son simple aspect utilitaire.

C'est alors que Heidegger fait référence à la poésie de Hölderlin en se demandant quel rapport il peut y avoir entre le Rhin, fleuve naturel et ce qu'il est devenu par le truchement de la centrale.

Remarquez que dans le deuxième cas nous ne le saisissons que dans une dimension utilitaire, que comme un moyen et c'est ce par quoi Heidegger termine avec les divers exemples qu'il aborde.

Dans tous les cas le Rhin est devenu un objet de consommation.

Vous trouverez des éléments pour développer ces points en vous reportant à notre moteur de recherche sous la rubrique FAQ (mot clé : Heidegger, technique).

Voici quelques sujets qui peuvent vous être très utiles : Je ne comprends pas Heidegger quand il parle d'essence de le technique comme "matérialisation de la métaphysique"et donc que c'est le danger suprême.. »

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