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Heidegger: La technique

Publié le 28/02/2009

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Heidegger: La technique
□ Heidegger aborde la question de la technique dans le cadre d'une interrogation sur la modernité. La technique est ce qui caractérise les temps modernes, plus encore que la science physico-mathématique issue de Galilée. Heidegger envisage la technique du point de vue de sa signification métaphysique. La technique révèle le type de rapport que l'humanité moderne entretient avec le monde. 



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« HEIDEGGER (Martin). Né à Messkirch (duché de Bade) en 1889.

Il fit ses études à Fribonrg-en-Brisgau, et fut le disciple de Husserl.

Professeur de philosophie à l'Université de Marbourg en 1923, il fut nommé recteur de l'Universitéde Fribourg en 1933, adhéra au parti national-socialiste, démissionna de ses fonctions universitaires en 1934, etdevint « professeur émérite » en 1952.

Il est le plus important philosophe allemand d'aujourd'hui.

La philosophie deHeidegger est une réflexion sur le problème de l'être, celui de la relation de l'homme à l'être et de l'être à l'homme.

«Je dois redire que mes tendances philosophiques ne peuvent pas être classées comme Existenz philosophie.

Laquestion qui me préoccupe n'est pas celle de l'existence de l'homme, c'est celle de l'être dans son ensemble en tantque tel.

» L'homme est le seul étant qui soit capable d'interrogation et qui ait une relation à l'être.

C'est la saisie del'étant comme étant qui est la saisie même de l'être.

Seul, l'étant qui est mise en question de 6on être, existe.«L'homme est un étant de déchirement.» Du fait qu'il est hé au monde, l'étant humain est souci.

Le souci a troisdimensions : la déréliction ou facticité, l'existence (à laquelle se rattachent l'interprétation et le projet), et l'être-auprès-de, à quoi se rattache la discursivité.

La déréliction est l'état de solitude et d'abandon de l'être humain jetédans le monde ; elle est« notre première et originelle situation dans l'étant en totalité.

» Par le souci, lacompréhension de l'être se forme dans le Dasein, c'est-à-dire dans « l'être de l'existant humain en tant qu'existencesingulière et concrète.

» Le Dasein est saisie de son propre être ; c'est un être-dans-le-monde, une existence qui,en tant que telle, comprend l'être.

Nous sommes déjà-là.

Un homme ne peut assister à sa propre naissance.

L'êtrede l'étant humain, c'est de s'extérioriser pour devenir soi-même, de s'ouvrir à l'autre.

« Exister, c'est être réel en seprojetant hors de soi-même et au-devant de soi-même.

» Les trois existentiaux, c'est-à-dire « les catégoriesrelatives à l'être de l'homme », sont : la rétrospection vers la situation originelle, le projet de soi dans l'ek-sistenceet la présence à l'autre.

Ce n'est que dans l'angoisse que nous avons une révélation pure de la situation originelle.L'angoisse, c'est l'état d'inquiétude qui résulte de « l'insécurité de l'existant humain sous la menace du Néant.

» Soitdéréliction, ek-sistenee et apérité ; le Dasein est virtuellement ouvert à tout étant.

Ainsi, en se rendant présent auxchoses, l'homme détermine la raison et le langage.

Pour Heidegger, les mots contiennent une vérité cachée.L'homme est l'étant qui a toujours son être pour enjeu, et son unité est dans une extériorisation ce soi sans cessereprise et dominée.

L'étant humain est ek-statique.

L'ek-stase est la situation de l'étant placé « en dehors » de lui-même.

Les trois ek-stases de la temporalité sont le passé, le futur et le présent.

Il est aussi temporalisation.

Latemporalité, c'est la solidarité du Dasein avec son passé et son pro-jet vers l'avenir par la préoccupation.

L'être secomprend par le temps et le temps par l'être.

L'authenticité, c'est l'assumation de la situation d'être-pour-la-mort.Le On est inauthentique.

« Le Soi de la banalité quotidienne, c'est le On se constituant dans et par lesinterprétations qui ont cours publiquement.

» L'homme pro-jette l'être des choses ; le dévoilement de l'étant (c'est-à-dire « la manifestation de l'étant qui cesse d'être caché par les préoccupations de l'existence quotidienne») est liéà une mise en perspective.

La science est une perspective de compréhension « où le sujet se choisit lui-mêmecomme inexistence et pur regard lancé sur les choses », où il ne pèse plus sur elles.

Heidegger distingue le tempshistorique et le temps historial.

La philosophie de Heidegger se prétend existentiale, et non existentielle.

Estexistential ce qui concerne « l'être dans son ensemble en tant que tel » : « La problématique existentiale tend àmettre en évidence la structure ontologique de l'être du Dasein.

» 11 semble que Heidegger, qui a conclu àl'impossibilité de toute métaphysique, se soit trouvé à un certain moment de sa recherche, en présence dedifficultés philosophiques qui ne lui ont, jusqu'à présent, guère permis d'élaborer l'ontologie qu'il se proposait.

Il s'est,d'autre part, attaché à l'interprétation de la poésie de Hölderlin et de Trakl et de la pensée de Parménjde.

DeWaelhens a résumé ainsi la philosophie heideggérienne :« L'œuvre philosophique de Heidegger s'étage sur troisplans...

Heidegger développe d'abord une philosophie théorique, qui prépare l'étude du sens et de la structure de lanotion d être en général...

Conjointement, nous trouvons dans Sein und Zeit, par opposition à cette philosophieexistentiale, une philosophie existentielle...

Enfin, et postérieurement, Heidegger nous donne une philosophied'inspiration nietzschéenne, qui recherche dans la transcendance vers la Terre un remède à une finitude malgré toutintenable...

Cette protestation montre...

que la contingence est ce qui jamais, ce qui à aucun prix, ne saurait êtreaccepté par l'homme.

La finitude est insupportable.

Elle doit, quelque part, être surmontée.

». »

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