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Henri III face aux troubles religieux

Publié le 15/09/2011

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henri iii

En effet, avec le règne d’Henri III, on observe une augmentation de l’insécurité des nobles vis-à-vis des faveurs du roi. Les « bienfaits du roi «, c’est-à-dire les charges, honneurs, pensions, domaines,… sont la préoccupation principale des nobles pour qui il est crucial d’accéder à ces faveurs. Ils pouvaient auparavant les obtenir par leur présence à la Cour, ou encore, pour les plus petits nobles, en faisant parti de la clientèle d’un grand qui leur ferait bénéficier des faveurs qu’il reçoit.

henri iii

« l’exception de Paris et de là où réside la Cour, mais les réformés ont également le droit d’ouvrir des temples, desécoles, ils ont accès à tous les emplois, même aux places des Parlements, ils disposent également de 8 places desuretés.

Quant au duc d’Alençon, il reçoit lors de cet Edit l’apanage de l’Anjou, de la Touraine et du Barry, tandisqu’Henri de Condé reçoit le gouvernement de la Picardie, Navarre celui de la Guyenne et Damville celui duLanguedoc. Cette paix de Beaulieu recèle d’avantages inespérés, qui ne seront jamais retrouver plus tard.

Néanmoins, cette paixà l’effet inverse à ce qu’elle espérait.

En effet, elle ne va faire que de créer de nouveaux conflits dans le royaume,conflits qui seront accentués par les tentatives d’Henri III de réhabiliter la monarchie des Valois en France.

* * *Comme nous l’avons vu précédemment, la paix de Beaulieu est un véritable recul du pouvoir royal, pouvoir royal déjàaffaibli par une succession de règnes courts et d’années de guerres civiles.

Alors qu’Henri III tente d’établir unnouveau modèle pour reprendre en main la royauté, il se heurte à la noblesse, à la constitution de ligues nobiliaires,mais aussi à une crise pour sa succession. 3 En effet, avec le règne d’Henri III, on observe une augmentation de l’insécurité des nobles vis-à-vis des faveurs duroi.

Les « bienfaits du roi », c’est-à-dire les charges, honneurs, pensions, domaines,… sont la préoccupationprincipale des nobles pour qui il est crucial d’accéder à ces faveurs.

Ils pouvaient auparavant les obtenir par leurprésence à la Cour, ou encore, pour les plus petits nobles, en faisant parti de la clientèle d’un grand qui leur feraitbénéficier des faveurs qu’il reçoit.

Ce système fonctionne bien si la distribution de ces dernières se fait avec équité.Par conséquent, avec l’instauration d’un système de favoris, Henri III casse la dynamique des faveurs royales dontla distribution devient inégale.

En effet, Henri III s’entoure, au cours de son règne de quelques hommes deconfiance, et qui l’ont souvent accompagné lors de son règne en Pologne, qu’il comble de privilèges.

Parmi eux, oncompte François de Saint-Luc, François d’O, mais plus principalement les ducs d’Epernon et de Joinville, tout deuxarchi-mignons.

Parallèlement, Henri III codifie les rangs et la Cour et l’accès au roi devient de plus en plus difficile.Or, cet accès était un des privilèges premiers des nobles, par conséquent, se faire retirer ce droit ne leur convientpas et les pousse à se révolter contre le roi.

De plus, Henri III est de plus en plus déconsidéré par son peuple.

Eneffet, ayant une personnalité complexe, il fait l’objet de jugements différents.

D’après Jacqueline Boucher, il possèdeune intelligence vive et se retrouve par conséquent souvent bloqué dans ses prises de décisions car il aperçoit aussibien les avantages que les inconvénients de ces dernières.

De plus, d’un esprit pourtant très religieux et dévot, ilconsidère peu à peu que ce sont ses péchés qui conduisent son peuple à l’abime, et ses nombreux pèlerinages,processions, flagellations le catégorise comme un homme double qui n’est pas véritablement honnête avec lareligion.

L’édit de Beaulieu entraine l’indignation des catholiques.

Ces derniers disposent de plus de la majorité desdéputés aux Etats Généraux de 1576, demandé par la Paix de Monsieur.

Les huguenots constatant l’orientationcatholique de ces derniers reprennent les combats en Poitou et en Guyenne, cette décision de reprendre lescombats étant augmentée par l’annonce du roi, le 22 décembre, de n’accepter plus que la religion catholique en sonroyaume.

Henri III se retrouve encore une fois en mauvaise posture.

En effet, les caisses de l’Etat sont vides et ildoit accepter les négociations qui amènent à la paix de Bergerac et à l’édit de Poitiers du 17 septembre 1577.

Aveccette nouvelle paix, la liberté obtenue par les réformés avec l’édit de Beaulieu diminue de beaucoup.

Parallèlementalors que le protestantisme tend à se cantonner en un système autonomisé, le catholicisme va dans le sens de laconstitution des premières ligues.

La première se forme à Péronne en 1576 en réaction à l’édit de Beaulieu, il s’agitde la réunion de 150 nobles autour du gouverneur de Péronne, Jacques d’Humière.

Les ligues qui sont principalementaristocratiques et urbaines, ont pour but de protéger la religion catholique et se place sous la protection de celui quiapparait comme le chef catholique, Henri de Guise.

Néanmoins, dans une tentative de reprendre pied dans sonroyaume, Henri III se déclare chef de la ligue, et par conséquent du parti catholique le 12 décembre 1576.

Mais lepouvoir d’Henri III est principalement ébranlé par la mort de François d’Anjou le 10 juin 1584.

En effet, Henri III seretrouve alors sans héritier direct, la couronne devant alors revenir à son cousin et chef du parti protestant, Henride Navarre.

Mais, pour les catholiques, il est impossible qu’un huguenot monte sur le trône de France, ce dernierrisquant d’imposer sa religion à toute la population du royaume.

Par conséquent le duc de Guise va signer le traitéde Joinville, le 31 décembre 1580, avec l’Espagne qui fait reconnaitre le Cardinal de Bourbon comme successeur àHenri III contre une contribution financière espagnole de quelques 50 000 écus par mois pour payer les soldats de laLigue, créée en septembre 1584, et formée par les Guises qui sont rapidement rejoints par de nombreux nobles, dontle duc de Nevers, le comte de Brissac,… 4 Henri III connait donc l’opposition des nobles qui se concrétise avec la création de ligues nobiliaires et qui seradicalisent avec la crise au sujet de l’héritier potentiel du royaume de France.

Mais comment Henri III réussit-t-il agérer l’émergence de la Sainte Ligue et de sa puissance ? * * * Durant son règne et en particulier dans lesdernières années de ce dernier, Henri III doit faire face à la Ligue.

Malgré ses tentatives pour se l’attribuer et ainsi ymettre un terme, Henri III a désormais un opposant dont l’ampleur est très importante.

Sa position vis-à-vis decette Ligue peut être mise en valeur à travers deux épisodes marquants que sont la journée des barricades etl’assassinat des Guises. En effet, avec la journée des Barricades qui se déroule les 12 et 13 mai 1588, on peut voir l’emprise de cette ligueet la faiblesse, l’impuissance d’Henri III face à elle.

Le mécontentement parisien est très important à cette période,d’autant plus que la ville est touchée, de même que le reste du royaume, par une crise de cherté qui sévit depuis1586.

Malgré l’interdiction formelle du roi, le duc de Guise décide d’entrer dans la ville le 9 mai 1588 où il est accueilli. »

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