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Henri IV, roi et empereur allemand

Publié le 17/03/2012

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1050-1106

Henri IV est surtout connu par l'épisode de son humiliation à Canossa, aux pieds du pape Grégoire VII, en janvier 1077. Cet empereur allemand de l'Occident combattit l'Eglise catholique romaine pendant son long règne. Henri IV n'avait que six ans, à la mort de son père. La pieuse impératrice Agnès de Poitiersdevint régente, mais elle n'était pas de taille à gouverner. Durant sa régence, des troubles violents agitèrent le pays. La régence était contestée à la Cour d'Allemagne par les archevêques de Cologne et de Brême. Ils distribuèrent les domaines royaux et leurs revenus pour gagner des partisans. En 1065, Henri IV fut émancipé et se trouva à la tête d'une monarchie très affaiblie....

« qu'il se réconciliât avec le pape avant février 1077.

On installa des postes de garde dans les passages des Alpes, et Grégoire fut invité à se rendre en Allemagne.

Le pape hiverna à Canossa, dans la partie nord des Apennins, où il était l'hôte de Ma­ thilde, la nouvelle comtesse de Toscane.

Par un mouvement tournant habile, Henri IV évita ses ennemis et atteignit Canossa.

Il resta trois jours, nu-pieds et vêtu de haillons, Ci-dessus : Henri IV à la chapelle Saint -Nicolas à Canossa.

Il de­ manda à Mathilde de Toscane et à l'abbé de Cluny d'intervenir en sa faveur auprès du pape Grégoire VII.

Il désirait que le pape lui par­ donnat en levant l'excommunica­ tion .

Grégoire était arrogant et orgueilleux .

Sur ce tableau, il semble jouir de la confusion d'Henri .

Il fut néanmoins con­ traint de lever l'excommunica­ tion, à cause de l'humiliation pu­ blique d'Henri .

Grégoire désirait surtout ~tre considéré comme un pape juste.

Ci-dessous : Henri IV s'agenouille à l'intérieur du chateau de Canos­ sa en 1077 et supplie Grégoire VII de lui pardonner et de lever l'ex­ communication .

Le fier et arro­ gant Grégoire apparaft sur ce ta­ bleau pour ~tre témoin de ta, con­ fusion d'Henri.

Mais l'humilité publique d'Henri obligea Grégoi­ re à accepter et à lever l'excom­ munication .

devant la porte du château, quémandant l'ai­ de et la consolation apostolique.

Cet acte im­ pressionnant d'humiliation était savamment calculé .

Confronté à une telle contrition, le souverain pontife n'avait pas d'autre choix que d'appliquer la charité chrétienne.

Il leva l'excommunication.

Les révoltés allemands durent alors s'incliner.

Ils choisirent néanmoins Rodolphe de Soua­ be comme roi.

Il s'ensuivit une guerre civile sanglante, qui dura trois ans.

Mais, plus tard, Henri IV, se sentant assez puissant pour défier à nouveau le pape, se dirigea vers Rome, où, pour la seconde fois, il fut excom­ munié.

Pour ce motif, il déposa Grégoire VII et fit élire à sa place l'évêque Guilbert sous le nom de Clément III.

Grégoire VII prit la fuite et se réfugia au château Saint-Ange.

Henri in- 1 stalla Clément à Saint-Pierre; où il se fit cou­ ronner empereur en 1084 par l'antipape.

Les successeurs de Grégoire, surtout le pape Urbain Il, semblèrent trop puissants pour l'empereur.

Alors même que des évêques partisans de l'empereur considéraient la cau­ se comme perdue, Henri IV resta fidèle à Clément et soutint son droit de nommer des évêques.

Les affaires italiennes occupèrent presque tout le règne d'Henri IV.

Le mariage de Ma­ thilde de Toscane avec le duc de Bavière eut pour conséquence de couper la route du re­ tour d'Henri IV vers sa patrie.

Sa puissance était affaiblie par ses ennemis, ses fils s'étant même révoltés contre lui, appu'yés par le pa­ pe.

En 1105, son fils Conrad fit semblant de se réconcilier avec son père et le fit prisonnier lors de leur rencontre .

Henri IV fut alors so­ lennellement déposé par la diète de Mayence.

Brisé, abandonné de tous, il put cependant s'échapper et se réfugia à Liège, où il mourut le 7 août 1106.. »

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