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Henry Millon de MONTHERLANT : Le Démon du bien

Publié le 05/10/2012

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Dans un entretien accordé au journal Candide (avril 1937), on demande à Montherlant si Le Démon du bien est un roman dirigé contre le mariage des artistes. Il répond : « Il semble qu 'en principe le mariage ne doive pas convenir à l'artiste, mais il y a sans doute de nombreux cas où des artistes s'en sont trouvés bien. Il est difficile de le savoir, car, en matiè re de mariage, tout le monde ment... - H. de Montherlant, cité en note, op. cit.

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« Le "d ém on du bi en " , c'es t la vrai e nature d e Cos ta/s.

C'est sa pro p e nsi on à êtr e ge ntil , ce qu'il qua ­ lifie de "c haritabl e", et qui le pou sse à é p ou ser S olan ge.

Gêne s Le livre L'indécision L e célèbre écrivain Costals entretient une liaison depuis quelques mois avec Solange Dandillot , la "jeune fille ".

Elle est amoureuse de lui, mais il ne veut pas tomber dans le guet-apens du mariage , qu'il appelle !'"hippogriffe".

Pour lui, tout homme de lettres ne peut que se dessécher au contact d'une femme , et l'exemple lui en est montré par la lecture du Journal de Tolstoï qui hait sa femme.

Solange bute contre ce refus du mariage et lui propose une "sorte de liaison légale avec une simple formalité civile".

Costals hésite, "il ne l'aime pas assez pour sauter le pas , et l'aime assez pour souffrir de ne pas le sauter ".

L "'hippogriffe " devient une obsession, il change d 'avi s selon l'heure de la journée.

Puis vient le moment des rencontres avec Mme Dandillot : on y parle contrat, notaire.

Costals consulte un avocat pour savoir comment divorcer ! Devant l' insi stance de la mère et de la fille , il fuit en Suisse , puis à Gênes où il partage sa vie entre travail et plaisir.

Devant la tristesse de Solange, il lui demande , par charité et gentillesse, de le rejoindre pour quinze jours.

Moments de bonheur fugitifs.

Cependant , Solange ne saura dompter Costals qui rompt une nouvelle fois.

L'engagement ou la fuite L e Démon du bien (1937) est le troisième roman de la série des Jeunes Filles écrite par Henry de Montherlant.

On y retrouve Costals, l'écrivain cynique, misogyne , qui ne peut s'avouer à lui-même qu'il aime Solange.

Celle-ci est prête à tout pour devenir la femme de Costals : elle accep te même d'avorter au cas où ...

Mais l'écrivain ne peut se décider, n'ose pas se décider, craignant de perdre toute inspiration littéraire au contact quotidien d'une femme.

Ainsi, une fois éloigné d'elle en Italie , il crée un personnage de roman à partir de Solange pour "boire sa substance" comme elle avait voulu "boire son âme".

Si l'on a souvent reproché à Montherlant le personnage de Costals et l'aversion de celui-ci pour toute pensée sentimen­ tale , on peut a contrario prendre ce récit comme une critique de l'impui ssance de l'homme à choisir sa vie, à s'engager, à faire acte de création , non plus littéraire , mais humaine.. »

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