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Hernán Cortés (Histoire)

Publié le 22/02/2012

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Né à Medellin en Espagne dans une famille de la noblesse, Cortés étudia le droit à Salamanque. En 1511, il se lança dans l'aventure de la conquête de Cuba avec les troupes du conquistador Diego Vélasquez. En 1519, il débarqua au Mexique à la tête d'une armée de cinq cent huit soldats, avec pour mission d'explorer et de conquérir le territoire. Il fonda Vera Cruz puis fit route vers la capitale aztèque Tenochtitlán (Mexico), où le souverain Moctezuma II, l'accueillit en "fils du Soleil" et le combla de cadeaux. Cortés apprenant que Vera Cruz était tombée aux mains des Mexicains le prit en otage et fit reconnaître Charles Quint comme souverain absolu. Moctezuma fut tué peu après, soit par Cortés, soit par son propre peuple qui se souleva, contraignant les Espagnols à s'enfuir. En 1521, Cortés revint avec ses troupes reconstituées et détruisit la capitale aztèque. Nommé gouverneur et capitaine général de la Nouvelle-Espagne en 1522, il y régna en autocrate jusqu'en 1540, accumulant de lourdes dettes qui alertèrent les autorités espagnoles. En 1536, il conduisit encore une expédition qui découvrit la partie méridionale de la Californie, mais il était alors si impopulaire que le gouverneur de la Jamaïque expédia une lettre de doléances en Espagne. Cortés dut rejoindre son pays pour justifier de ses actes devant Charles Quint, qui refusa de reconduire son mandat. Après un dernier voyage vers les côtes d'Alger en 1541, il finit ses jours à Séville et mourut dans l'indifférence générale.
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« l'armée, renforcée d'auxiliaires indiens, reprit sa marche vers l'ouest.

Espagnols et Tlaxcaltèques scellèrent leuralliance en pillant la ville sainte de Cholula, après un massacre en règle. Les conquérants s'engagèrent alors à travers une chaîne de montagnes que dominaient les cimes neigeuses desvolcans.

Soudain, au débouché des forêts de pins, apparut la vallée de Mexico avec ses riches cultures, ses villesopulentes, ses lagunes qui miroitaient au soleil, et sa capitale, bâtie sur une île comme une Venise lacustre.

Parmiles spectacles inoubliables qui, au cours des siècles, ont récompensé les explorateurs de leurs peines, aucun peut-être n'a produit une impression plus forte que celui-là.

Les mémoires du vieux capitaine Bernal Diaz en témoignent :"Nous restâmes saisis d'admiration, dit-il, en voyant tant de villes et de bourgs...

construits au milieu de l'eau,d'autres villages s'élevant sur le sol et cette grande chaussée parfaitement nivelée jusqu'à Mexico.

Nous disionsentre nous que c'était comparable aux maisons enchantées décrites dans l'Amadis...

quelques-uns se demandaientsi tout ce que nous voyions là n'était pas un songe, ces choses que nous n'avions jamais aperçues dans nos rêvesaussi grandioses qu'elles apparaissaient à nos regards." Leur émerveillement ne fut pas moindre à l'intérieur même dela capitale, avec l'opulence du grand marché, la richesse des temples, l'éclat barbare des idoles, l'horreur enfin dugrand ossuaire, où s'empilaient les milliers de crânes des victimes humaines sacrifiées. Au milieu de cette ville imposante, dont la réputation guerrière n'était plus à faire, Cortés agit avec une audace etun bonheur incroyables.

S'emparant traîtreusement de Moctezuma, il le transforma en otage, puis se saisitégalement des princes qui cherchaient à organiser la résistance.

La découverte fortuite du fabuleux trésor impérialvint à point pour combler les plus folles convoitises.

Tout semblait marcher à souhait, lorsqu'un courrier annonçal'arrivée à Veracruz d'une armée de mille quatre cents hommes, commandée par Panfilo de Narvaez que Velázquezavait chargé de châtier un vassal rebelle.

Entouré d'ennemis de toutes parts, Cortés fut admirable de courage et dedécision.

Laissant le gros de sa troupe à Mexico, il partit avec une poignée d'hommes, employa la corruption, laruse, puis la surprise et, dans un assaut téméraire, écrasa des forces dix fois supérieures aux siennes.

Pourcouronner ce chef-d'Oeuvre, il réussit même à enrôler les troupes du vaincu. Mais à peine ce danger était-il écarté, qu'il lui fallut revenir précipitamment à Mexico, où son lieutenant Pedro deAlvarado, soudard brutal et avide, avait, par un massacre atroce, déclenché la révolte qui couvait.

La présence deCortés ne suffit pas à rétablir la situation.

Moctezuma, impuissant lui-même à calmer ses sujets, fut tué dans descirconstances mal éclaircies.

Finalement, la famine obligea les Espagnols à battre en retraite.

Après avoir faitégorger ses otages, Cortés tenta de s'échapper par surprise à la faveur de la nuit.

Mais l'alerte fut donnée et il fallutse frayer un passage les armes à la main, tandis que les guerriers aztèques criaient triomphalement : "Les dieuxs'enfuient !" Après une mêlée furieuse, où elle perdit plusieurs centaines d'hommes, l'armée put gagner la rive, puisse retirer sur Tlaxcala, qui lui resta fidèle dans l'adversité. Sans se décourager, Cortés prépara méthodiquement sa revanche.

Six mois plus tard, il revenait à l'attaque avecplus de cinquante mille auxiliaires indigènes.

Mexico, investi de tous les côtés, ravagé par la famine et les épidémies,se défendit avec héroïsme.

Il fallut détruire entièrement la ville pour s'en emparer.

Le dernier souverain aztèque,Cuauhtemoc, refusait toujours de se rendre.

Capturé le 13 août 1521, il demanda la mort.

Cortés promit derespecter sa personne ; cependant, il le fit torturer peu après pour essayer de lui faire avouer les emplacements detrésors hypothétiques.

Cette action peu honorable n'eut d'ailleurs aucun résultat.

Elle n'empêcha pas les soldats dese plaindre de l'insuffisance du butin et d'accuser leur général de détournements.

Pour ramener le calme, Cortésenvoya les mécontents conquérir les régions non encore soumises, tandis que lui-même s'occupait activement àréorganiser le pays. En 1524, Cortés partit pour le Honduras, avec une forte armée, emmenant en otage Cuauhtemoc et les autres chefsaztèques.

Son but était de châtier l'indiscipline d'un de ses lieutenants, Cristobal de Olid, qui venait de se déclarerindépendant.

Au milieu du trajet, les otages furent exécutés, sous prétexte d'une conspiration douteuse.

Le passaged'une armée entière à travers les forêts vierges de l'Usumacinta fut un exploit remarquable, mais sans grande portéepratique.

Ce n'est qu'au terme d'un épuisant voyage (1525) que l'expédition apprit la mort déjà ancienne de celuiqu'elle était allée combattre. A partir de cette période, la chance légendaire de Cortés sembla l'abandonner, comme si l'exécution de Cuauhtemocavait marqué un tournant de sa destinée.

Dans la lointaine métropole, l'illustre conquérant avait des ennemis et desjaloux.

Les juristes et l'administration engagèrent contre lui une lutte sournoise.

Pour se disculper d'accusationsinfamantes, il se rendit en Espagne (1527) L'enthousiasme soulevé par sa présence balaya toutes les préventions : ilfut créé marquis de la Vallée d'Oaxaca et obtint confirmation de ses pouvoirs.

Mais quand, chargé d'honneurs, ilrevint au Mexique, les vexations reprirent de plus belle.

Pour s'y soustraire, il tenta de renouveler ses exploits deconquérant et d'explorateur, envoyant des vaisseaux vers le nord, le long des côtes du Pacifique, et allant lui-mêmefonder une colonie dans le golfe de Californie.

Toutes ces entreprises échouèrent, soit par l'opposition du vice-roidon Antonio de Mendoza, soit plutôt par la pauvreté des pays découverts.

Il n'en resta que le nom de "mer deCortés", porté longtemps par le golfe de Californie.

"Le Marquis", comme on l'appelait alors, crut qu'un nouveauvoyage en Espagne lui permettrait de régler ses querelles avec l'administration.

Mais déjà, les trésors du Péroufaisaient oublier ceux du Mexique.

L'accueil de la Cour fut glacial.

C'est en vain que Cortés prit une part honorable àla malheureuse tentative de conquête de l'Algérie : on n'eut que dédain pour ses services.

Il mourut en disgrâce auxenvirons de Séville (1547). Il est bien évident que Cortés ne parcourut pas le Mexique et l'Amérique centrale dans le but désintéressé de faireprogresser les sciences géographiques ; mais comment pourrait-on refuser le titre d'explorateur à celui qui viola le. »

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