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Hernández, Gregorio - sculpture.

Publié le 15/05/2013

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Hernández, Gregorio - sculpture. Hernández, Gregorio (v. 1576-1636), sculpteur castillan de la première moitié du XVIIe siècle. Né à Sarria (Galicie), la présence de Gregorio Hernández (ou Fernández) à Valladolid où il installe définitivement son atelier, est attestée pour la première fois en 1605. Sans doute formé par le sculpteur local Francisco del Rincón (v. 1567-1608) avec lequel il collabore par la suite, il subit l'influence du grand Juan de Juni et celle de Pompeo Leoni qui y séjourne en 1601, et dont les priants du Tombeau du duc et de la duchesse de Lerma en bronze doré y sont aujourd'hui conservés. Les groupes processionnels (pasos), tout comme les figures et autres reliefs de retables en bois dont l'architectonique et la polychromie sont effectués par d'autres ateliers, sont la spécialité du sculpteur qui exécute le groupe du Tengo sed (« J'ai soif «) de 1612, et le Camino del Calvario (« Chemin du Calvaire «) en 1614. Le réalisme maniériste des protagonistes de la Descente de Croix de 1623, ou les reliefs du retable de San Miguel de Vitoria terminé en 1630, s'inscrivent dans le sillage de la renaissance de la sculpture sur bois qui a vu le jour au siècle précédent. Les oeuvres concilient le réalisme populaire local et le baroque italien introduit en Espagne par Charles Quint. La célèbre Vierge du Carmen, ou encore le Baptême du Christ, conjuguent ainsi le souci du détail réaliste (mains) et l'outrance des expressions (visages aux yeux souvent incrustés). Dans le groupe de la Passion composée de 70 figures, le sens aigu du drame est révélé, au-delà des attitudes théâtrales, par des plis cassés opposant brutalement l'ombre et la lumière, et par la symbolique des émotions sur les visages des protagonistes : les yeux mi-clos du Christ à l'agonie entre le bon et le mauvais larron aux yeux respectivement ouverts et fermés. Hernández est également un créateur de types iconographiques, comme l'attestent les nombreuses imitations du Christ à la colonne de l'église de Vera Cruz, de l'Ecce Homo de l'église San Nicolás, du Christ gisant visible au couvent de San Pablo, ou encore de la Sainte Thérèse du musée de sculpture de Valladolid, exécuté avant 1625, où l'émotion artistique du sculpteur rejoint dans un même élan l'extase mystique de la sainte. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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