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HERNANI, pièce jeune

Publié le 14/02/2011

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     Introduction.    L'école des environs de 1830 est une école de jeunes : Hugo est né en 1802, Gautier en 1811... Dans leurs manifestes, ils proclament leur volonté de rajeunir la poésie. Stendhal affecte de voir dans la littérature classique une littérature qui plaisait à ses « arrière-grands-pères «. Ainsi la jeunesse n'est-elle pas le caractère principal de la pièce qui servit de bélier anti-classique à la nouvelle école : Hernani ? Après avoir précisé, psychologiquement et littérairement, cette notion de jeunesse, voyons si Hernani est bien une pièce jeune par ses personnages et par son art.

« Oh ! je suis ton esclave ! Oui, demeure, demeure I Fais ce que tu voudras.

Je ne demande rien.

Tu sais ce que tufais ! Ce que tu fais est bien ! Je rirai si tu veux, je chanterai.

Mon âme Brûle...

Eh 1 dis au volcan qu'il étouffe saflamme, Le volcan fermera ses gouffres entrouverts, Et n'aura sur ses flancs que fleurs et gazons verts.

Car legéant est pris, le Vésuve est esclave ! Et que t'importe, à toi, son cœur rongé de lave ? Tu veux des fleurs, c'estbien ! Il faut que de son mieux Le volcan tout brûlé s'épanouisse aux yeux !...

(V-3.) — Procédés du mélodrame plus faciles que l'art de faire dépendre l'action de la psychologie des personnages. b) Souci de scandale. — Traits romantiques accusés (mélodrame ; rejets du début ; mépris des « bienséances » : Don Carlos dansl'armoire...) c) Qualités : de la force (vivacité de l'action, de l'entrain ; goût de l'épopée, du panache ; les outrances mêmessont signe de force) ; et du sentiment encore plein de fraîcheur.

Cf.

le duo d'amour du Ve acte composé par le jeune époux qu'est alors V.Hugo : Dona Sol : Viens voir la belle nuit — Mon duc, rien qu'un moment Le temps de respirer et de voir seulement.

Tout s'est éteint, flambeaux et musique de fête Rien que la nuit et nous.Félicité parfaite ! Dis, ne le crois-tu pas ? sur nous, tout en dormant, La nature à demi veille amoureusement.

Pasun nuage au ciel.

Tout, comme nous, repose, Viens, respire avec moi l'air embaumé de rose ! Regarde.

Plus de feux,plus de bruit.

Tout se tait.

La lune tout à l'heure à l'horizon montait ; Tandis que tu parlais, sa musique qui trembleEt ta voix, toutes deux m'allaient au cœur ensemble, Je me sentais heureuse et calme, ô mon amant ! Et j'auraisbien voulu mourir en ce moment ! Conclusion. « Ça n'a ni queue ni tête, dit Albert Lambert, mais c'est jeune : c'est frais, ça court à toute allure, ça chante bien.Et, ma foi, à force de courir et de chanter avec le poète et ses personnages on finit par croire que c'est arrivé.

»Les rêves et la turbulence de la jeunesse l'emportent en effet sur le souci du vraisemblable.

Racine disait : « Il n'y aque le vraisemblable qui touche dans la tragédie.

» Oui...

sauf si le public est jeune, enfant même comme l'était celuide 1830 qui faisait dire à Musset : Vive le mélodrame où Margot a pleuré. De là son succès...

succès discuté ensuite, même par des jeunes.

Il est en effet permis de préférer le Cid parexemple à Hernani, le Cid qui, tout en étant aussi jeune d'esprit, ne connaît pas, il faut bien le dire, les enfantillagesd'Hernani.. »

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