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Histoire de la Cote d'Ivoire

Publié le 12/08/2013

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histoire

Or, la forêt, qui couvre une vaste partie du territoire, gène l'implantation des chantiers archéologiques, tandis que le taux élevé d'humidité nuit à la conservation de certains vestiges, notamment humains. Aussi est-il impossible de dater précisément l'apparition de l'homme dans cette partie de l'Afrique. Des fragments d'armes et d'outils attestent toutefois de sa présence dès le paléolithique supérieur...

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« LE SlliiiiT COUIIIIAL • Entre-temps, le 10 mars 1893, la COte d'Ivoire est officiellement devenue une colonie française, avec louis Gustave Binger pour gouverneur et GIYnNI­ .__pour capitale.

Six ans plus tard, une épidémie de fièvre jaune contraint les Français à quitter Grand­ Bassam, remplacé par Bingerville.

En 1904, la colonie de COte d'Ivoire intègre l'Afrique-Occidentale française (AOF), au sein de laquelle elle reçoit ses frontières définitives .

En 1934, Bingerville est à son tour délaissé pour Abidjan.

• les cultures du café et du cacao, introduites depuis 1882, se développent avec succès, assurant la prospérité des colons qui accaparent les meilleures terres et profitent du travail forcé des indigènes.

Cependant, une petite dasse de planteurs indigènes apparalt entre les deux guerres mondiales.

•la voix de l'un de ces planteurs, Félix Houphouët-Boigny (1905-1993), se fait entendre dès 1932.

Ce jeune chef de tribu baoulé, diplômé de la faculté de médecine de Dakar, réclame plus de terres pour les indigènes et dénonce le travail forcé.

Cette même année 1932, une partie densément peuplée de la Haute-Volta est intégrée à la COte d1voire pour fournir de la main­ d'œuvre servile aux exploitations coloniales et construire la ligne de chemin de fer Abidjan-Ouagadougou.

• Durant la Seconde Guerre mondiale, à laquelle les Ivoiriens paient un lourd tribut.

les mécontentements augmentent En 1944, Houphouët­ Boigny fonde le Syndicat agricole africain pour défendre les intérêts indigènes.

L'année suivante, il est élu député de la Côte d1voire.

À ce titre, il obtient le vote d'une loi abolissant le travail forcé dans les territoires d'outre­ mer (TOM), statut qu'obtient son pays dans le cadre de l'Union française.

L'année suivante, en 1947, les territoires de Haute-Volta sont reconstitués en colonie autonome.

• Dès 1946, Houphouët-Boigny transforme le Syndicat agricole en parti politique : le Parti démocratique de la COte d1voire (PDCI), section ivoirienne du Rassemblement démocratique africain (RDA), dont l'objectif est l'Indépendance des colonies de l'Afrique occidentale française.

• A l'exception de quelques épisodes violents en 1949 et 1950, le PDCI choisit de coopérer avec la France.

En 1951, dans le dimat tendu de la guerre froide, il rallie l'Union démocratique et socialiste de la résistance (UDSR) présidée par François Mitterrand, s'éloignant du Parti communiste et rassurant ainsi le gouvernement français.

• Dans le même temps, Houphouët­ Boigny participe à la vie politique de la IV' République en tant que ministre et travaille à l'élaboration de la loi-cadre Gaston Defferre.

Votée en 1956, cette loi accorde son autonomie interne à la Côte d1voire.

Dès lors, l'Indépendance n'est plus qu'une fonnalité dont il reste à déterminer le calendrier .

le 4 décembre 1958, par ~endum,la COte d'Ivoire devient une république au sein de la communauté française.

le 7 aollt 1960, cette République proclame son indépendance.

Sous L"KIDI D'HouPIIOUIT-IIoK;NY • Félix Houphouët-Boigny est nommé Premier ministre de la République autonome de Côte d'Ivoire en 1958, puis élu président de la République indépendante de COte d1voire en 1960 .

Cette élection marque l'avènement d'une ère présidentielle qui va durer trente-trois ans.

• Tandis que la plupart de ses voisins s'enferrent dans les coups d'~tat, les dictatures militaires et les difficultés économiques, la Côte d1voire entre en 1960 dans une phase de grande stabilité, marquée par une croissance économique exceptionnelle et une amélioration globale des conditions de vie.

Ces succès sont l'œuvre du président Houphouët-Boigny, qui impose en contrepartie à sa population un régime présidentiel autoritaire .

Jusqu'en 1993, tous les cinq ans, il sera réélu à la présidence, tandis que les membres de son parti, le seul autorisé, monopoliseront les fonctions au sommet de l'État • Aux lendemains de l'Indépendance, le président du Sénégal léopold Séclar Senghor (1906-2001) incite les anciens membres de I'AOF à se rassembler au sein d'une fédération.

Houphouët­ Boigny refuse.

Il souhaite émanciper son pays de la domination sénégalaise et préserver les bénéfices de son économie à son profit exdusif .la COte d'Ivoire est alors le plus riche pays de l'ancienne AOF, et cette association entralnerait une redistribution en faveur d'États moins avancés.

LE IIIIIACU ~UE IVOIRIEN • HouphouëHioigny affiche de grandes ambitions économiques pour son pays.

Il entend atteindre rapidement l'autosuffisance alimentaire, accroltre les exportations de calé et de C«ft , diversifier la production agricole, développer le secteur industriel jusqu'alors inexistant et améliorer les conditions de vie de ses concitoyens.

Sa détermination, servie dans un premier temps par une conjoncture favorable, va lui permettre de réussir en partie.

• Entre 1960 et 1980, la COte d'Ivoire affiche des taux de croissance exceptionnels, mmpris entre 8 et 12 'lb.

largement alimentée par les exportations des cultures dites • de rentes•, notamment celles du calé et du cacao, cette croissance profite à tous les secteurs de l'économie, en particulier à l'Industrie .

Celle-ci se développe essentiellement dans les secteurs de l'agroalimentaire et de l'énergie, avec l'installation de grandes centrales hydroélectriques.

Ces revenus permettent en outre la création d'un - .

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dense réseau d'Infrastructures, dont les emblèmes sont le canal de Vridi et le port d 'AMfM .

• Ces bons résultats, la stabilité politique et le maintien d'une politique de coopération avec la France, attirent les capitaux étrangers.

la Côte d'Ivoire conserve le français comme langue officielle, celle-ci étant plus propice aux affaires et permettant en outre de neutraliser les rivalités linguistiques ethniques .

• Durant ces deux décennies, une dasse moyenne apparail, constituée pour l'essentiel de fonctionnaires et de planteurs .

Afin de garantir les revenus de cette dernière catégorie, Houphouët-Boigny instaure une caisse de stabilisation qui compense les variations des cours du café et du cacao.

Cette réussite économique, la sécurité et le confort qu'elle assure à nombre d1voiriens fondent alors la légitimité d'Houphouët-Boigny .

LE lEMPS DES DUIUUSIONS • Au cours des années 1960-1970, le pouvoir de Félix Hollp/lollit-Bolpy est mntesté par des mouvements plus ou moins radicaux : tentative de coup d'État militaire en 1975, manifestations étudiantes en 1969 et 1977, troubles séparatistes animés par l'ethnie des Sanwy en 1969.

Si aucune de ces oppositions n'ébranle réellement le pouvoir du •Vieux Sage•, la dégradation de la situation économique va compliquer les choses.

• À la fin des années 1970, la COte d'Ivoire entre dans une période de récession qui laisse apparaitre les fragilités de son économie .

Essentiellement fondée sur l'agriculture, en particulier sur les cultures d'exportations, celle-ci connaît de graves difficultés quand les cours du cacao et du café commencent à chuter.

Cette chute s'accentue après 1982 quand se succèdent des années de sécheresse .

En mai 1987, Houphouët­ Boigny déclare l'Insolvabilité du Trésor public face à la dette extérieure.

la même année, il suspend les exportations de cacao pour tenter d'enrayer la chute des cours.

• les difficultés économiques réveillent les mécontentements, qu'attisent par ailleurs les dépenses colossales engagées pour l'aménagement de Y•-kro. le village natal d'Houphouët-Boigny érigé en capitale nationale.

les manifestations se multiplient, jusqu'à gagner l'ensemble de la population.

• En 1990, sous cette pression populaire, Houphouët-Boigny instaure le multipartisme.

Une élection pluraliste le réinvestit toutefois de sa charge présidentielle .

C'est finalement la mort qui met fin à une suite de sept mandats .

Le 7 décembre 1993, Félix Houphouët­ Boigny décède à Yamoussoukro.

SUCCESSION ET TURBULENCES LA PIÜIIIEJICI D'HENII Kolwlllâltl • Selon la Constitution, terminer le mandat du défunt revient au président de l'Assemblée nationale, en l'occurrence Henri Konan Bédié (né en 1934), dit HKB, un Baoulé membre du PDCI.

Dépourvu de légitimité électorale, HKB peine à imposer son autorité .

• En 1995, afin d'écarter de l'élection présidentielle son rival, AIGsae OrltltWrw (1942), ancien Premier ministre d'Houphouët­Boigny, d'origine Burkinabé, HKB introduit la notion d'• ivoirité» qui distingue les Ivoiriens nés de parents ivoiriens des Ivoiriens dits •d'origine douteuse ou de cirmnstance•, auxquels on retire le droit de vote.

En provoquant le boycott des autres candidats.

cette mesure permet effectivement à HKB d'être élu avec 95'1b des voix.

• Cependant, dès son apparition, ce concept driVOirité dédenche des hostilités interethniques.

L'élection présidentielle s'accompagne de violences dont les principales victimes sont les immigrés .

En 1998, une nouvelle loi réserve la propriété foncière aux Ivoiriens de souche et entraîne l'expulsion de paysans d'origine burkinabé installés dans le nord du pays.

Le conflit s'envenime.

IIIIIIIÈIE-• Parallèlement, les cflffirultés économiques s'aggravent En décembre 1999 , les soldats descendent dans la rue pour demander une amélioration de leur niveau de vie.

la mutinerie se transforme bientôt en coup d'État le 26 décembre, le chef de l'armée, le général ,.,., Gfti'(1941-2002), destitue le président Bédié, dissout l'Assemblée nationale et instaure un Conseü national de salut public auquel sont invités ~ participer tous les partis politiques, y compris le Rassemblement des républicains (RDR) d'Aiassane Ouattara .

• En juillet 2000, le génèral Gueï lait adopter une nouvelle Constitution qui reprend le concept driVOirité et écarte une nouvelle fois Alassane Ouattara.

Dès lors, les hostilités reprennent le Nord, peuplé essentiellement d'Ivoiriens d'origine étrangère et musulmans, anime la rébellion .

• le n octobre, après un sautin ..,....

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douteux, l.lœtNt GNfiHI (né en 1945) s'autoprodame président de la République.

le gènèral Gueï refuse dans un premier temps de quitter le • Chef du Front i socialiste Laurent Gbagbo participe à la vie politique de son pays depuis les années 1970.

Son opposition au régime d'Houphouët-Boigny lui a valu de connaltre la prison et l'exil .

Avec l'Instauration du multipartisme en 1990, il devient une importante figure de la vie politique nationale.

l'ère Houphouët-Boigny achevée, dans un contexte de rivalité avec Alassane Ouattara, laurent Gbagbo se joint au camp des défenseurs de I'IVOirité.

• Cependant, afin d'éviter la guerre civile, Gbagbo convoque au mois d'aollt 2002 un forum de réconciliation nationale, où il invite à siéger Henri Konan Bédié, le général Gueï et Alassane Ouattara.

Dès le mois suivant, le 19 septembre 2002, ce processus de réconciliation est bafoué par une tentative de mup d'État le pays sombre alors dans la fWift cMie, animée par les Rebelles du Nord et les Loyalistes du Sud.

la Côte d1voire se retrouve scindée.

Pour protéger ses ressortissants, la France envoie une force m~itaire (opération Licorne) .

• Depuis, en dépit des interventions militaires et diplomatiques de la France et des pays d'Afrique occidentale, le pays ne parvient pas à sortir du chaos.

De nombreux «CCOYYs tle cessez-le­ IN ont été passés au fil des années; aucun n'a été correctement appliqué, notamment celui signé en France à Marcoussis (Essonne) en janvier 2003.

les différents gouvernements de réconciliation nationale ont échoué à ramener la paix et~ réunifier le pays.

Ils n'ont pu organiser de nouvelles élections tant présidentielles que législatives.

• A la suite d'un ultime accord, signé en mars 2007 à Ouagadougou -sous la médiation du président burkinabé Blaise Compaoré -entre le président Laurent Gbagbo et le chef rebelle Gllllln­ Swo, leader des Forces nouvelles, un nouveau gouverne­ ment est constitué le 29 mars .

Soro est nommé Premier. »

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