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L'histoire dépend-elle en partie du hasard ?

Publié le 16/03/2004

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histoire

Chacune de ces séries obéit à un principe causal. Qu'il y ait connexion entre elles, voilà qui relève du hasard. La trame de l'histoire est à la fois tissée par les hommes et par ces nombreuses rencontres entre séries d'événements n'ayant initialement aucun rapport les unes avec les autres.

a)     On pourrait cependant concilier la contingence et le déterminisme, admettre l'existence d'un véritable hasard qui ne serait pas seulement l'ignorance du déterminisme, tout en continuant à affirmer le principe du déterminisme. Il nous suffirait pour cela d'adopter la théorie de Cournot. Nous pouvons l'exposer très simplement à partir d'un exemple concret. M.  Dupont se lève de bon matin et va chez son dentiste ; sa sortie est déterminée : déterminisme pathologique (carie dentaire), déterminisme psychologique (confiance en le dentiste) , déterminisme social (l'heure du rendez-vous). Dehors il fait une tempête déterminée par des conditions météorologiques et d'ailleurs prévue. Conformément aux lois de la mécanique le vent détache d'un toit une énorme tuile branlante.

L'histoire n'est pas uniquement le résultat de la libre volonté des hommes. Elle n'obéit pas à des règles purement mécaniques. Le hasard y joue un grand rôle. Ne dit-on pas que si le nez de Cléopatre avait été plus loin, la face du monde en aurait été changée ?

MAIS...

Dieu a tout prévu. L'enchaînement des causes et effets historiques est parfaitement déterminé. C'est par ignorance que l'homme parle d'événements fortuits et hasardeux.

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« Il existe une ruse de la ProvidenceHegel a parlé de la «ruse de la Raison».

A propos de Bossuet, on peut parler d'une «ruse de la Providence».

Les hommes croient agir librement, alorsqu'ils ne font que servir une cause qui leur échappe.Chez Hegel, la raison est plus qu'une faculté individuelle qui se trouverait tout entière en chacun, elle est absolue, c'est l'unité la plus haute de l'Esprit, età ce titre, elle est divine.

Dieu est Raison qui modèle la totalité du réel.

La Raison gouverne le monde, si bien que l'histoire, dans la totalité de sondéroulement, est intégralement rationnelle.

Elle est la puissance infinie, à la fois matérielle et spirituelle de la vie.

Elle est substance, ce par quoi et enquoi toute réalité trouve son être, sa consistance et sa signification.

Elle ne s'oppose pas à la réalité comme l'idéal ou le devoir être, elle est le réelmême, qu'elle élabore de ses propres forces et de sa propre matière.

Tout ce qui se manifeste dans le monde est une manifestation de la Raison àl'oeuvre.

Toutefois, cette Raison ruse : elle se sert des individus et de leurs passions comme instruments pour atteindre ses fins.

Si nous peinons ettravaillons en vue de réaliser nos propres intérêts égoïstes, c'est à titre d'instruments de l'universelle Raison.

La Raison nous trompe sur nos propresintérêts, car elle se sert de l'énergie de nos passions pour progresser.

Individus, c'est-à-dire êtres particuliers et limités, nous payons le lourd tribut desintérêts de la Raison dans son déploiement.

La totalité du réel est donc rationnelle, c'est-à-dire légitimée en raison ; l'irrationnel n'est plus qu'un désordreapparent.

L'irrationnel n'a pas de véritable existence, c'est un non-être, une illusion, une fantasmagorie.Pour Hegel, il s'agit de la réalisation de la «raison universelle», pour Bossuet, il s'agit de la volonté de Dieu.

Cette volonté dépasse l'entendement humain.La providence n'a rien de surnaturelTout au long de son ouvrage, Bossuet, relatant l'histoire du monde, de Création aux grands empires, se refuse à recourir à des explications surnaturelles.Le moteur de l'histoire est sans doute de nature divine.

Mais Dieu n'opère pas de manière «miraculeuse».

Sa volonté s'exprime à travers des événementsqui ont une cause naturelle.. »

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