L'histoire et la géographie de l'Argentine

« agrumes, la canne à sucre et le maté y poussent facilement, surtout quand on ajoute des engrais.

Le peuplementde certaines régions de l'Argentine a décimé la faune autrefois abondante.

Cependant, on trouve encore des chatssauvages dans la province de Misiones et des nandous, un oiseau qui ressemble à l'autruche, dans les pampas.Population: Les Indiens furent les premiers habitants du territoire actuel de l'Argentine.

Beaucoup appartenaient à latribu des GuaranIs au nord-est du pays.

C'est dans cette tribu que les jésuites établirent les premières missions,d'où le nom de province des Misiones.

Des Indiens nomades vivaient sur la Pampa.

Grâce aux chevaux desEspagnols, ils opposèrent une farouche résistance aux Européens et ne furent conquis qu'au XXe siècle.

La plupartdes Indiens sont morts lors des guerres les opposant aux Espagnols ou à la suite de maladies importées d'Europe.Aujourd'hui, seuls 3% des Argentins sont indiens ou mestizos (métis).

Le reste de la population est formé dedescendants d'Européens.

L'Argentine actuelle est habitée par des descendants d'Européens et par quelquesIndiens.

On estime qu'environ 300.000 Indiens vivaient sur le territoire actuel de l'Argentine avant l'arrivée desEspagnols.

Suite aux différentes phases de découverte, d'exploration et de colonisation, la population indienne a étésérieusement décimée.

Environ 40.000 Indiens vivent en Argentine aujourd'hui, principalement dans les valléesreculées des Andes et dans le Gran Chaco.

Les gauchos, les cowboys de la Pampa, sont souvent métis, de pèreespagnol et de mère indienne.

L'Argentine n'a jamais eu recours aux esclaves africains car ni l'extraction de minerais,ni les plantations ne représentaient une part importante de l'économie coloniale.

Ainsi, lorsque les colons européenssont arrivés, la population blanche est vite devenue prédominante.

Quand l'Argentine retrouve son indépendance en1824, la majorité de sa population est née en Amérique du sud.

Après l'indépendance, un chaos politique empêchel'unification du pays, mais l'idée de planifier la colonisation du pays pour peupler les régions désertées a fait sonchemin.

En 1856, par exemple, les colons suisses et allemands sont invités à trouver de nouvelles colonies dans lesprovinces de Buenos Aires et de Santa Fé.

D'autres minorités européennes s'installent au nord-est du pays près dela frontière avec le Brésil.

Une importante vague d'immigration débute au début des années 1880 et dure une dizained'années.

Des Italiens et quelques Espagnols arrivent en Argentine pour exploiter les pampas.

L'Argentine amorcealors un changement de son économie pour satisfaire des nouveaux besoins.

La production de moutons, laine, suifet cuir augmente considérablement jusqu'à la fin du siècle.

Des troupeaux de moutons domestiques remplacent lesanimaux sauvages sur les plaines et l'élevage de bétail d'origine européenne commence.

Une autre vagued'immigration survient de 1904 à 1913.

Un réseau ferroviaire reliant les pampas à la ville prospère de Buenos Airesest construit grâce aux revenus de la production agricole sur les sols fertiles de l'arrière-pays.

A l'époque de laPremière Guerre Mondiale, 30% de la population argentine est née sur le territoire.

Une autre période d'immigrationentre les deux guerres marque le développement de la région des Misiones par des Européens, notamment desAllemands.

Une vague d'immigration plus récente, de 1947 à 1955, amène des milliers d'Italiens et d'Espagnols dansle pays.

L'immigration européenne cesse ensuite car la situation économique s'est nettement améliorée en Europealors qu'elle commence sérieusement à vaciller en Argentine.

L'Argentine continue cependant à attirer des immigrésd'autres pays d'Amérique du sud.

Ainsi, la majorité de la population urbaine du Paraguay vit non pas à AsunciUn, auParaguay, mais à Buenos Aires.

Dans le nord-ouest de l'Argentine, de plus en plus de Boliviens traversent la frontièremais une émigration faible et constante de Chiliens a modifié la population de la Patagonie depuis le début du XXesiècle.

Des immigrés viennent aussi régulièrement travailler dans le pays lorsqu'il y a une surcharge de travail.

Cettemain d'oeuvre temporaire comble l'absence de mécanisation.

Des milliers de Paraguayens, par exemple, franchissentla frontière entre décembre et mars pour travailler au moment des récoltes de maté dans la région de Misiones.D'autres viennent de Bolivie ou du Chili pour faire les vendanges d'avril à juillet à Cuyo et à Mendoza, puis récolter lacanne à sucre, le coton et le tabac dans le nord du pays.

Au début du XXe siècle, la population argentine étaitprincipalement rurale et âgée de moins de 20 ans.

Récemment, la génération des 30 à 50 ans a pris le dessus,particulièrement dans les villes.

12 millions de personnes, soit un tiers de la population argentine, vivent à présent àBuenos Aires.

17 autres villes du pays comptaient plus de 100.000 habitants au début des années 1990, ce quiconfirme la désertification des campagnes argentines.

Economie: L'Argentine est depuis toujours une des nationslatino-américaines les plus prospères.

Le pays a développé son industrie manufacturière et dépend moins del'agriculture.

Aujourd'hui, l'Argentine se suffit à elle-même pour la production de biens de consommation, maisl'inflation y est importante.

Une situation politique instable ainsi que des problèmes intérieurs et extérieurs continuelsn'arrangent pas cette situation.

Agriculture et bétail: L'Argentine est un des plus gros exportateurs de produitsagro-alimentaires et agricoles du monde.

Le blé représente la principale production céréalière et recouvre environ1/7 des terres agricoles, principalement dans la Pampa.

Les plantations de maïs occupent moins d'espace maisoffrent des rendements élevés.

On cultive aussi beaucoup de lin pour produire de l'huile ainsi que du seigle, de l'orgeet de l'avoine pour nourrir le bétail.

Les graines de tournesol servent à fabriquer de l'huile alimentaire.

Le coton estcultivé dans le Chaco pour approvisionner les industries textiles du pays.

Les plus grandes plantations de canne àsucre argentines s'étendent dans le nord-ouest du pays, près de Tucuman.

Vignobles et vergers abondent plus ausud près de Mendoza et de San Juan.

Le pays est riche en pâturages.

Les premiers troupeaux de bétail, de chevauxet de moutons apparaissent en même temps que les colons espagnols.

Ces premiers bovins étaient des animauxdécharnés élevés pour leur viande et leur peau.

A la fin du XIXe siècle, on commence à entourer les champs et àélever des animaux de premier choix.

L'acheminement de la production agricole sur les marchés et dans les ports estdésormais possible grâce aux voies ferrées construites par des investisseurs étrangers, anglais pour la plupart.

Desusines réfrigérantes et des bateaux frigorifiques permettent d'exporter la viande.

L'Argentine est aujourd'hui un desplus gros producteurs de bétail.

Les produits animaliers - viande fraîche et en conserve, laine et cuir - figurent parmiles exportations les plus importantes du pays.

Extraction de minerais et coupe de bois de charpente.

L'Argentine nepossède pas de ressources minérales suffisantes.

Le pétrole, le plomb, le zinc, puis le tungstène, le béryllium et lamanganèse sont les principales productions.

Le pays manque, entre autres, du minerai de fer indispensable àl'industrie moderne.

La houille, en particulier le coke nécessaire à la fabrication de l'acier, et le gaz naturel sontproduits en quantités insuffisantes.

Les forêts de quebracho du Gran Chaco et les forêts de pins et de feuillus dunord de la Mésopotamie, particulièrement de la province de Misiones, sont exploitées pour fabriquer du bois decharpente.

Une espèce de quebracho sert à la construction des poteaux téléphoniques, des traverses de chemin de. »