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HISTOIRE & GEOGRAPHIE: LA GUERRE D'AFGHANISTAN

Publié le 22/02/2012

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La guerre d'Afghanistan présente le double caractère d'une guerre civile et d'une invasion étrangère. Le coup d'État communiste d'avril 1978 porte au pouvoir quelques milliers de militants inexpérimentés et utopistes. Pour surmonter les réticences d'une société encore largement rurale et conservatrice, ils utilisent la violence, notamment contre les notables traditionnels et les religieux. Dès l'été 1978, les premières révoltes éclatent dans les campagnes. Le gouvernement communiste, en proie à de fortes tensions internes, est incapable de pacifier le pays, ce qui décide le Bureau politique du Parti soviétique à intervenir directement. L'invasion a lieu le 27 décembre 1979 : 100 000 Soviétiques environ pénètrent en Afghanistan. Sur la scène internationale, la décision de Moscou entraîne un regain de tension entre l'Est et l'Ouest, alors que la question des euromissiles empoisonne déjà les rapports soviéto-américains.
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« La Gu erre d'Afghanistan Situé au carrefour de nombreuses voies internationales, l'Afghanistan a subi depuis des siècles l'influence et la domination de nombreux États.

L'intervention en 19 79 des forces armées soviétiques pour soutenir le régime communiste afghan a provoqué une guerre atroce qui allait opposer pendant dix ans l'URSS à une guérilla puisant sa force dans le nationalisme et l'Islam.

S itué au cœur de l'Asie, l'Afghanistan a é té de tout temps le lieu de rencontre des nomades et des grandes civilisations souven t expan­ sionnistes d'Iran , d ' Inde et de Ch ine.

Aussi l'histoire du pays est-€lle marquée par de nombreux con flits .

L:accession de l'Afghanistan à l'indépendance, en 1707, n'a toutefois pas mis un terme à une longue tradition guerrière comme en témoigne la persis­ tance des luttes intestines qui opposent régulière­ ment les tribus afghanes entre elles .

C'est pourquoi, toutes les tentatives d'établir des instituti ons poli­ tiques et parlementaires stab les au sein d'une po­ pulation essentiellemen t rurale et à forte majorité illettrée se sont soldées par des échecs .

Une succession de gouvernements Dernier roi à siéger sur le trône de Kaboul, Za~er Chah fut destitué en 1973 à la suite d'un cou p Etat militaire qui amène Serdar Mohammed Daoud au pouvoir .

Celui-ci maintient tout d'abord les étroites relations entretenues par le roi déchu avec l'URSS dont-l'influence est déjà considérab le .

Puis , vers la fin des années 1970 , il s'engage dans un voie plus autonome et plus traditionnelle qui le condu ira à sa perte .

En effet , il est tué en avril 1978 lors d'un coup d 'État militaire qui instaure un régime com­ muniste .

Désormais , le Parti démocratique du peuple (POP), dirigé par Nur Mohammed Taraki , ! Les résistants afghans ont été en mesure a de combattre efficacement contre l'armée soviétique grâce à leur grande connaissance des montagnes et au soutien des populations locales qui leur fournissaient de la nourriture et des abris.

tente d'imp oser une dictature politique sans parta­ ge.

Très rapidement le l eade r du POP se rend im­ popu laire aup rès des populations en décrétant une série de réformes agra ires et cultur ell es e t en cherchan t à moderniser le pays selon le modè le commun iste le plus radica l.

Le régime de Kaboul se rapproche toujours plus de Moscou en signant un traité d'amitié et de coopéra tion qui permet à l'URSS d'intervenir mili­ tairement pour «pro téger le pays ».

Toutefois , les autorités sov iétiques, qui ont pris la mesure des ré­ sistances de la population afghane, cherche nt, en vain, à freiner le zèle réformateur de Ta raki.

Ce dernier refuse de voir que la population n 'est pas prête à accepter une remise en question fondamentale de ses traditions culture lles et reli­ gie uses.

Et c'est au prix d'une sanglante répression que l'homme fort de Kaboul tente d'imposer ses réformes .

Pour la population, l es conséquences son t lourd es: en moins d'un an et demi , 300000 personnes payent de leur vie leur hostilité au POP, 12 000 opposants font connaissance avec les pri­ sons du régime tandis que 200 000 Afghans se réfu­ gient au Pakistan .

Dans un pays profondément musulman , le programme d 'éduca tion des femmes que veut im­ poser Taraki va achever de discrédi ter les autorités communis tes.

L:explosion latente prend la form e du soulèvement populaire de mars 1979 dans la vill e de Herat à l'ouest du pays.

Cet événement provoque la mort de 5 000 personnes et engendre une sérieuse crise au sein du POP: Nur Taraki est assass iné, le 14 sep temb re 1979 , par son Premier ministre , H afizullah Amin.

Celui-ci confi rme à la fois sa fidélité au Kremlin et annonce des mesures en faveur de l'islam.

Mais le pays s'enfonce dans l'anarchie sous l'œil attentif de Moscou.

L'intervention soviétique Des détach ements militaires soviétiques étaient déjà inst allés dans le pays , mais c'est désormais une véritable armée que Moscou décide d' en­ voye r pour défendre le régim e commun iste de Ka­ boul.

Ce n'est pourtan t pas là son unique motiva­ tion .

En effet, l'URSS craint que le soulèvement des Afghans ne s'étende aux populations sovié­ tiques d'Ouzbék istan , du Turkménistan et du Tadji- Route principale en Afghanistan vue de la frontière pakistanaise.

La plupart des i!rmes et des équipements militaires que les Etats-Unis et l'Arabie Saoudite ont fournis à l'Afghanistan transitaient par le Pakistan.. »

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