Histoire et Géographie du Kazakhstan

« 28 avril 1965 Série No 41 Fi che No 484 Kazakhstan 1.

C'est une des quinze républiques de l'Union, pays immense, 2 754 000 km 2 , qui ne s'est peuplé que tardivement: plus de 6 millions d'habitants en 1939, près de 11 mil­ lions aujourd'hui.

Le Kazakhstan fait la transition entre la Sibérie occidentale et la dépression touranienne.

2.

Au nord, suivant la date des précipitations et leur quantité, l'année est favorable aux céréales ou enlève tout espoir de récolte.

En étalant le calcul de rentabilité, on peut obtenir un rendement honorable sur une moyenne de dix ans.

C'est pourquoi Nikita S.

Khrouchtchev se fit le champion de la mise en culture des terres vierges à rendement inférieur, mais à prix de revient très bas.

3.

Au centre, c'est ce qu'on appelle le «Seuil kazakh., (altitude jusqu'à 1500 m., mais moyenne de 200 à 600 m.), qui appartient à la zone hercynienne comme le sud de l'Ukraine et l'Oural et en partage les richesses minérales.

L'abondance et la faci­ lité d'exploitation des gisements y ont fait implanter le plus gros cc combinat " de cuivre de l'URSS fondé sur trois termes: le charbon de Karaganda (25 millions tonnes/an), le cuivre de Djezkazgan, l'eau du lac Balkhach.

Le grand centre industriel est Karaganda, couplé avec les usines métallurgiques de Ternir Taou: 500 000 habi­ tants.

4.

A l'ouest du Seuil se trouve une seconde région industrielle et minière, celle d'Aktioubinsk, où l'on exploite les phosphates, le nickel, la bauxite et le chrome.

A l'est, à la jonction du Seuil et des montagnes de l'Altaï, troisième région industrielle: gisements de plomb, de zinc et d'argent, et une importante métallurgie des métaux non ferreux, qui utilise le courant des hydrocentrales de l'Irtych, autour des villes de Semipalatinsk et d'Oust-Kamenogorsk.

5.

Au sud, c'est la grande steppe semi-désertique, où la seule exploitation possible est l'élevage des moutons.

Au pied des montagnes, l'eau permet des cultures diverses, même délicates comme les vergers et les vignobles de la province d'Aima-Ata, capi­ tale de la République.

Sur la frontière la plus méridionale, dans les contreforts de I'Aiataou de Talass, qui fait partie du Tian-Chan occidental, les gisements de minerais de plomb, de zinc et de divers métaux rares ont provoqué, dès les premières années de la planification quinquennale, l'établissement d'une Industrie polymétallique à Tchimkent.

6.

Les richesses du sous-sol comme la mise en valeur des terres vierges ont néces­ sité l'afflux de main-d'œuvre et la forte immigration, surtout russe, a fait perdre tout espoir de majorité aux Kazakhs, qui ne sont que 3 millions et demi.

Un gros effort d'aménagement a permis, par la récupération des eaux souterraines, de faire pousser des arbres dans la steppe désolée et d'en rendre le séjour moins ingrat.

Longtemps interdit aux étrangers, le Kazakhstan commence à figurer dans les itinéraires touris­ tiques, à l'exception évidemment du cosmodrome de Baïkonour, tout proche d'un gisement de fer et du cuivre de Djezkazgan qui justifièrent l'établissement de la voie ferrée bien avant qu'il fOt question d'astronautique, aux confins de Bedpak Daia, la Steppe de la faim.. »