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L'histoire est-elle la mémoire de l'humanité ?

Publié le 18/01/2005

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histoire
Comment penser que les peuples habitants en forêt amazonienne puissent avoir la mémoire des guerres de la renaissance en Europe ? ·        Nous devons admettre que la mémoire, si elle peut être collective, concerne justement cette collectivité. Elle touche un ensemble humain, mais ne semble pas pouvoir atteindre l'ensemble des peuples des nations. ·        L'histoire étant ce qu'elle est, elle reste en mémoire des hommes parce qu'ils se sentent concernés par elle .Ils ont conscience de ce à quoi elle a pu donner lieu. ·        Mais l'histoire des aborigènes, par exemple, même si elle appartient à l'histoire de l'humanité, n'est pas dans la mémoire de cette dernière. ·        Pourtant, il nous est difficile de séparer la mémoire de l'humanité de l'histoire, pour la seule raison que la mémoire collective ne peut se tenir que par l'histoire. 2.     Certains événements propres à des peuples donnés ne sont-ils pas en mesure e marquer l'humanité entière ? ·        Parce qu'il y a une mémoire de l'humanité.


histoire

« La conscience est plongée dans le temps.

Pour Bergson, elle estconscience de la durée même, propre temporalité.

Alors quel'entendement est spatial, analytique, immobile, la conscience estsaisie de la durée intime comme flux ininterrompu.

L'entendement estune faculté qui organise, classe, ordonne, hiérarchise, formalisesouvent sous le modèle du classique mécanisme ; la conscience estune continuité indécomposable d'instants qui s'agencent à la manièredes notes dans une symphonie musicale.

Isoler une note ne signifierien et bouleverse l'harmonie de l'ensemble.

Lorsque nous tenons undiscours, le début de notre phrase appartient déjà au passé.Pourtant, dans ce discours, nous suivons le sens de ce qui est dit, etnous comprenons ce qui se dit.

Le passé, bien qu'objectivementpassé, demeure en notre conscience où il ne cesse de vivre.

Si notreconscience n'était que pure intuition de l'instant, elle ne serait rien.La conscience intègre la totalité du passé dans la mémoire, qui estcomme la source de notre intégration et de notre compréhension dumoment présent.La conscience est donc à entendre dans un sens profondément vital.Elle résume et exprime notre puissance de choix.

Choisissant uneaction plutôt qu'une autre, elle ne laisse de contenir en ellel'intégralité du possible.

Ce par quoi se définit notre pure et immédiateliberté.

Être conscient, c'est s'inventer sans cesse soi-même dans delibres choix. · Lorsque Bergson définit ainsi la conscience, il nous aide à mieux comprendre notre problème.

Si la mémoire est la conscience, alors il faut admettre que parler de mémoire de l'humanité revient à parlerde conscience de l'humanité. · L'humanité, à part entière, est composée de chaque homme.

La conscience des hommes est un jugement porté sur les choses. · Or, lorsque l'histoire, qui porte toujours sur un événement, et donc sur un fait donné, pour un peuple donné, rapporte une barbarie, une atrocité, nous avons, chacun de nous conscience de cela. · En ce sens, l'histoire peut être une mémoire de l'humanité, puisqu'elle rapportera à la conscience de chacun des faits qui la toucheront directement. · Aussi, n'importe quel homme pourra se souvenir de Dachau comme étant une barbarie, bien que cela ne le concerne pas directement. 3.

Pourquoi une histoire comme mémoire de l'humanité ? · Nous pouvons envisager l'histoire comme mémoire de l'humanité en ce sens que l'histoire permet à l'homme d'avancer en lui permettant de repérer, dans le passé, les erreurs commises par ceux qui l'onprécédé. « On peut envisager l'histoire de l'espèce humaine en gros comme la réalisation d'un plan caché de lanature pour produire une constitution politique parfaite sur le plan intérieur, et, en fonction de ce but àatteindre, également parfaite sur le plan extérieur.

» Kant, Idée d'une histoire universelle Emmanuel Kant (1724-1804), philosophe allemand, est célèbre dans l'histoirede la philosophie pour avoir tenté une synthèse entre l'idéalisme et leréalisme.

Certes, la connaissance, pour l'homme, est possible, mais elle estlimitée.

Tel est le sens général de la Critique de la raison pure, dont il publie lapremière édition en 1781, première des trois Critiques qui assureront sa gloire,et qui lui feront traiter la question de la morale (Critique de la raison pratique,1788) et la question du beau (Critique de la faculté de juger, 1791). A côté de ces oeuvres monumentales, Kant rédige plusieurs opuscules.

Ainsi,en 1784, une Idée d'une histoire universelle au point de vue cosmopolitiquequi répond à une demande exprimée dans un journal littéraire : « Une idée chère au professeur Kant, c'est que le but final de l'espècehumaine est la réalisation de la constitution politique la plus parfaite et ilsouhaite qu'un historien philosophe veuille bien entreprendre une histoire del'humanité conçue sous ce point de vue, quimontre jusqu'à quel point l'humanité, aux différentes époques, s'est éloignéeou rapprochée de ce but, et ce qu'il y a à faire pour l'atteindre.

»C'est pour poser clairement le problème (« trouver le fil conducteur d'unehistoire conforme à un plan déterminé de la nature ») que Kant rédige l'articlequi deviendra L'Idée d'une histoire universelle, composé de neuf propositionscommentées.

Il s'agit ici de la dernière proposition : « Une tentative philosophique pour traiter l'histoire universelle en fonction du plan de la nature, qui vise à uneunification politique totale dans l'espèce humaine, doit être envisagée comme possible et même comme avantageusepour ce dessein de la nature.

»Une tentative philosophique pour traiter de l'histoire se différencie de la démarche empirique propre à l'historien.. »

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