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Histoire moderne du Liban

Publié le 02/01/2013

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histoire
1861-1915: La province (mutasarrifiya) autonome du Mont-Liban Suite aux massacres des Maronites par les Druzes de 1840 à 1860, les grandes puissances de l'époque (la France, la Grande-Bretagne, l'Autriche-Hongrie, la Russie, la Prusse) envoyèrent un corps expéditionnaire et obligèrent l'Empire ottoman à créer une province (mutasarrifiya) autonome du Mont-Liban en 1861. Elle devait être dirigée par un gouverneur, sujet ottoman chrétien, sous la surveillance des consuls européens. Un conseil consultatif central, majoritairement composé de chrétiens, fut également mis en place sur une base communautaire proportionnelle. C'est pendant cette période d'autonomie que furent créés les premiers conseils municipaux élus au Liban, en 1879 à Jounieh par exemple. Entre 1880 et 1914 la croissance démographique et la crise de la sériciculture provoquèrent un très important mouvement d'émigration vers les Amériques qui toucha au moins le quart de la population. liste des gouverneurs ottomans chrétiens du Mont-Liban * 1861-1868 : Garabet Artin dit "Daoud Pacha" (+/-1816-1873) - Arménien catholique d'Istanbul - Ambassadeur à Vienne (1856-1857)/ Gouverneur du Liban (1861)/ Directeur des PTT et des Travaux Publics (1868) [2] * 1868-1873 : Nasri Franco Coussa dit "Franco Pacha" (1814-1873) - Syrien grec-catholique ("Levantin") d'Alep * 1873-1883 : Rüstem Mariani, dit "Rüstem Pacha" (1810-1885) - Italien catholique (aristocrate exilé) * 1883-1892 : Pashko Vasa Shkodrani dit "Vasa Pacha" (1824-1892) - Albanais catholique de Shkodër (auteur de poèmes - publiés à titre posthume - prônant l'unité nationale albanaise au-delà des différences religieuses) * 1892-1902 : Naum Coussa, dit "Naum Pasha" (1846-1911) - beau-fils de Nasri Franco Coussa * 1902-1907 : Ladislas Czaykowski, dit "Muzaffar Pasha" (1837/1840-1907) - d'origine polonaise * 1907-1912 : Youssef Coussa, dit "Yusuf Pacha" (1856-?) - fils de Nasri Franco Coussa * 1912-1915 : Ohannès Kouyoumdjian dit "Ohannes Pacha" (1852-?) - Arménien catholique (auteur de : Le Liban. À la veille et au début de la guerre. Mémoire d'un Gouverneur, 1913-1915, publié en 2003) La constitution de l'État moderne Peu après la Première Guerre mondiale en 1920, la France obtient de la Société des Nations un mandat sur les régions syriennes du Levant. Le royaume de Syrie est proclamé, tout en réservant au Mont-Liban le statut de région autonome. Mais progressivement, un mouvement nationaliste arabe mobilise des intellectuels de Beyrouth et du Mont-Liban qui aspirent à l'indépendance de la Syrie, sous la direction d'un souverain arabe, tandis que d'autres, parmi lesquels les Maronites sont majoritaires, pensent à un État libanais indépendant, protégé par ses liens privilégiés avec la France. En 1920, sous la pression de ces derniers, le gouverneur français, Henri Gouraud défait les nationalistes syriens, proclame l'État du Grand Liban et fixe ses frontières. Les clivages rendaient improbable la naissance d'une entité politique libanaise unifiée, d'autant que chaque communauté gardait en mémoire sa version bien particulière de l'histoire, rarement en accord avec celle des autre. En 1925 le sud-est du Liban est touché par la révolte druze de Syrie. En 1926, le Liban devient officiellement une République, adoptant sa premiè...
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« d'un souverain arabe, tandis que d'autres, parmi lesquels les Maronites sont majoritaires, pensent à un État libanais indépendant, protégé par ses liens privilégiés avec la France. En 1920, sous la pression de ces derniers, le gouverneur français, Henri Gouraud défait les nationalistes syriens, proclame l'État du Grand Liban et fixe ses frontières. Les clivages rendaient improbable la naissance d'une entité politique libanaise unifiée, d'autant que chaque communauté gardait en mémoire sa version bien particulière de l'histoire, rarement en accord avec celle des autre. En 1925 le sud-est du Liban est touché par la révolte druze de Syrie. En 1926, le Liban devient officiellement une République, adoptant sa première constitution et créant des postes de Président de la République et de chef du gouvernement. Le début de l'indépendance Après l'invasion du pays par les Alliés pendant la Seconde Guerre mondiale, les autorités françaises vichystes sont renversées et le Liban passe, comme la Syrie, sous le contrôle de la France libre.

Malgré un accord de principe pour l'indépendance, les gaullistes tentent de maintenir le pays sous contrôle.

Le 21 septembre 1943, Béchara el-Khoury devient Président de la République, Riyad es-Solh prenant de son côté la tête du gouvernement.

Un conflit éclate entre ces partisans résolus de l'indépendance et le représentant français Jean Helleu, qui fait emprisonner le gouvernement le 11 novembre.

Le 22 novembre, la France libre doit se résoudre à libérer le gouvernement et à accorder l'indépendance au pays. Développement et démocratie En 1952, Camille Chamoun accède à la présidence.

Son mandat est marqué par le manque de respect du président pour la convention nationale.

Chamoun renforce les prérogatives présidentielles, et malgré le contexte régional et national pro-arabe, il infléchit la politique extérieure du Liban dans un sens pro- occidental, négligeant totalement les sentiments des Libanais des classes pauvres.

Il adhère même à la doctrine Eisenhower de coordination des forces antisoviétiques au Moyen-Orient sèchement rejetée par tous les autres pays arabes. La crise de 1956-1958 au Liban Le contexte régional des nations arabes qui se soulèvent et le refus du président pro-occidental Camille Chamoun de rompre les relations diplomatiques avec le Royaume-Uni et la France alors que celles-ci attaquent l'Égypte durant la crise de Suez , poussent la communauté musulmane à réclamer au gouvernement une fusion avec la République arabe unie, ce que refuse catégoriquement la communauté chrétienne.

La pression monte.

Les réfugiés palestiniens se sont alors déjà préparés à mener la guerre et à prendre le Liban à la place de la Palestine.

Ils sont soutenus par le président égyptien Gamal Abdel Nasser et par le régime syrien; Nasser avait arrangé la décision du "Caire" pour faire armer les Palestiniens uniquement en territoire libanais.

Il s'agit d'une décision plus internationale que locale avec comme premier partenaire l'ancien régime soviétique (URSS) qui avait à l'époque de bonnes relations avec l'État d'Israël.

Bombes et assassinats précèdent de vastes manifestations de rue.

À partir de mai 1958 éclate une. »

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