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Histoire de Rome de Tite-Live

Publié le 07/04/2013

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L'oeuvre monumentale de Tite-live (64 ou 59 avant J.-C. - 17 après J.-C.) lui demanda quarante ans de travail et lui acquit une réputation universelle. Né à Padoue, en Vénétie, dans un milieu bourgeois, Tite-Live était un partisan de Pompée. Lors de la victoire d'Octavien, il abandonna la politique. Il vécut à Rome, où il comptait parmi les intimes d' Auguste. Sans rien sacrifier de ses convictions pompéiennes, il se consola du présent en vivant dans le passé. Ardent patriote, il collabora à la restauration nationale et morale que désirait Auguste, mais il le fit sans flatterie.

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« ·Brutus (détail) ~---- --- EXTRAITS --- ---- _, Naissance de Romulus et de Rémus, leur enfance Victime d'une violence, la Vestale mit au monde deux jumeaux, et, soit bonne foi, soit désir d'ennoblir sa faute en la rejetant sur un dieu, elle attribua à Mars cette pater­ nité suspecte.

Mais ni les dieux ni les hommes ne mettent la mère et les en­ fants à l'abri de la cruauté du roi : il donne l'ordre d'enchaîner la prê­ tresse, de la mettre en prison et de jeter ses enfants dans le courant du fleuve.

Par un hasard pro­ videntiel, le Tibre, débordé, s'étalait en nappes d'eau dor­ mante ; le lit régu­ lier du fleuve était partout inaccessi­ ble ; mais ces eaux stagnantes parais­ saient cependant suffisantes aux por­ teurs pour noyer des nouveau-nés.

Ils s'imaginent donc exé­ cuter l'ordre du roi en déposant les enfants dans la première étendue d'eau venue, à l'endroit où se trouve aujourd'hui le figuier Ruminai, anciennement figuier Romulaire, dit-on.

Ce lieu n'était alors qu'une vaste solitude.

Une tradition constante affirme que le berceau où les enfants étaient expos~s commença par flotter ; puis que les eaux baissant le laissèrent à sec; qu'une louve, poussée par la soif hors des montagnes environnantes et attirée par les cris des en­ fants, tourna ses pas vers eux et, se baissant, leur présenta ses mamelles avec tant de douceur qu'elle les léchait à coups de langue quand le berger du roi les découvrit.

Il s'appelait Faustulus, dit-on.

Il les emporta dans son étable et les fit nourrir par sa femme, Larentia.

D'autres préten­ dent que Larentia était une prostituée, une « louve », comme disaient les bergers; c'est ce qui aurait donné lieu à cette légende merveilleuse.

Tyrannie de Tarquin le Superbe Alors commença le règne de Lucius Tarquin surnommé le Superbe, à cause de sa conduite.

( ...

)Il mit à mort les principaux Pères, suspects d'avoir été partisans de Servius.

Puis, songeant que son usurpation criminelle était un précédent qui pouvait se tourner contre lui, ils' entoura de gardes du corps.

Il n'avait, en effet, d'autre droit au trône que la force, lui que ni les suffrages du peuple, ni l'approbation du sénat n'avaient fait roi.

En outre, n'ayant à compter sur aucune popularité, c'est par la terreur qu'il devait défendre son pouvoir.

Pour la rendre plus générale, il instruisait des accusations capitales tout seul, sans assesseurs : il en profitait pour faire exécu­ ter, envoyer en exil, priver de leurs biens non seulement des suspects ou des ennemis, mais ceux mêmes dont il ne faisait que convoiter les dépouilles.

Traduction de Gaston Baillet, Les Belles­ Lettres, 1982 Les Sabines, étude préparatoire , NOTES DE L'EDITEUR nationalisme romain pendant tout l'Empire entre la pression de l'Orient et la menace des Barbares, et qui s'imposa à l'Histoire jusqu'à la fin du xvne siècle.

Son importance est ainsi supérieure au rôle social d'Horace, égale à l'emprise poétique de Virgile : il achève le classicisme romain qui, dès lors, ne pourra plus se concevoir sans lui.

» Jean Bayet, Littérature latine, Colin, Paris 1965.

comme le croyaient les Anciens, tient de «Si grand qu'il soit, Tite-Live est loin d'égaler, et comme savant et comme artiste, un Michelet.

Mais au sens de la mise en scène dramatique et pittoresque, qu'avaient mise à la mode les historiens grecs de la période hellénistique, il a joint ampleur du dessin, fermeté continue du développement, équilibre des parties, harmonie de l'ensemble.

Surtout, il a fixé de l'ancienne Rome la majestueuse image qui nourrit le «Ainsi peut-on dire que, si }'Histoire, 1 coll.

Viollet 2, 3, 4 peintures de Louis David, Paris, musée du Louvre I Lauros-Giraudon la poésie, il a cherché pour sa part à la rapprocher de l'épopée en lui donnant " volume " et " magnificence " et de l'épopée classique, en réduisant la part de l'intervention personnelle, si développée au contraire par les hellénistiques ; celle même des à-côtés didactiques, dont ne se privaient ni Thucydide ni Xénophon ni surtout Polybe.

» Jean Bayet, préface à Histoire de Rome, Les Belles-Lettres, Paris, 1982.

TITE-LIVE 02. »

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