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HISTOIRE DE LA VILLE DE SHANGHAI

Publié le 04/07/2012

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histoire

La ville de Shanghai compte 700 000 Chinois en 1865. Cette population ne cesse d’augmenter, et le nombre de Chinois à Shanghai se chiffre à 1,3 million en 1910. Les Chinois qui s’installent dans cette ville sont généralement des marchands, des aventuriers mais d’autres groupes sociaux n’hésitent pas à s’installer comme les élites lettrées et les propriétaires fonciers. La plupart des immigrés Chinois s’installent dans les concessions étrangères. Les Chinois aiment se regrouper selon leurs origines géographiques dans certains quartiers ou certaines rues. Chaque groupe se distingue selon leurs langues, leurs cuisines, leurs cultes. Ainsi, il semble difficile de définir l’identité shanghaienne. Les habitants Chinois issus de différentes régions éprouvent de grandes difficultés à communiquer entre eux Les communautés régionales s’organisent selon une hiérarchie très marquée. En général, les communautés se spécialisent dans des branches d’activités précises, ce qui fait que la hiérarchie des communautés recoupe en général celle des professions. En haut de l’échelle, on trouve les banquiers du Zhejiang, et les marchands de soie du Guangdong. En bas, on trouve les Chinois venus du Subei qui occupent les postes de vidangeurs et tireurs de pousse.

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« marchand n'a présenté de nouvelle demande d'installation depuis Dominique Rémi, le premier français désireux de s'installer à Shanghai.

La concession américainesemble aussi délaissée par ses marchands qui préfèrent s'installer dans la concession britannique.

Tout au contraire, on assiste à cette période à l'essor de laconcession britannique.

En effet, des « princes marchands » que les Chinois appellent encore taipan, s'y installent successivement.

Dans la concession britannique, lespremières constructions sont bâties dans un style anglo-indien, elles sont très impressionnantes mais restent d'une grande simplicité.

Les marchands réalisent le plandes bâtisses eux-mêmes, faute d'architecte.

En général, la résidence principale comporte un unique étage et est entouré un large enclos carré ou rectangulaire auxjardins fleuris.

L'urbanisme de la ville, ne suit aucune règle de grandeur coloniale.

La ville sert avant tout à satisfaire les besoins des marchands.

Dans cetteconcession, les bâtiments publics se résument à une église anglicane et un hippodrome.Finalement, l'installation des étrangers a complètement métamorphosé la ville.

Les grandes bâtisses des marchands occidentaux contrastent avec le bâti serré de laville.

Bien qu'ils ne soient encore que peu nombreux (300 en 1854), les Occidentaux ont déjà modifié en grande partie le paysage originel de cette cité.On a comme l'impression qu'il existe à présent deux villes qui vivent à l'écart l'une de l'autre.

Et cette séparation a été voulue par les autorités chinoises en grandepartie pour éviter la « contamination » occidentale.

Cependant, cette ségrégation ne va pas résister aux troubles que va connaître cette ville. 2) Les bouleversements politiques entre 1853 et 1864Entre 1851 et 1864, Shanghai va connaître une décennie de guerre et de chaos.

En 1853, la ville tombe aux mains des Petits Couteaux (Xiaodaohui) puis en 1860 et1862, elle est attaquée par des forces Taiping (mouvement religieux qui militaient pour l'égalité des sexes, la réforme agraire et la fin de la propriété privée).

Durantcette période, l'autorité impériale n'est plus active et l'administration de Shanghai est laissée à son propre compte et doit se défendre toute seule.

Cependant, lesétrangers, au départ simple spectateurs, vont peu à peu défendre leurs intérêts et combattre aux côtés de l'administration de Shanghai… A.

Shanghai livrée aux Petits Couteaux entre 1853 et 1855Les Petits Couteaux après avoir conquis leur capitale Nankin, décident de s'attaquer à Shanghai pour renverser la dynastie mandchoue.

Les rebelles ont surtout réussità prendre le contrôle de la ville grâce à l'appui des guildes régionales.A la fin de septembre 1853, le gouvernement impérial envoie des troupes pour faire fuir les Petits Couteaux.

Cependant les soldats impériaux ne se gênent pas pours'imposer dans les concessions étrangères.

Les étrangers qui avaient choisi la neutralité n'arrivent pas à la faire appliquer.

Ainsi, il semble impossible pour lesétrangers de ne pas s'impliquer dans le conflit.

Les mercenaires occidentaux s'engagent dans un des deux corps militaires tandis que les marchands ravitaillent enarmes les rebelles.Les étrangers interviennent militairement à deux reprises.

En 1854, la marine anglaise et américaine, attaque la garde impériale qui campe juste à côté del'hippodrome pour les empêcher de continuer à faire des incursions dans les concessions.

En 1855, le contre-amiral Laguerre lance une offensive contre les rebellescette fois.

L'offensive est ratée mais le blocus continue et les rebelles s'enfuient en 1855. B.

Les attaques de Taiping à partir de 1860 Après avoir connu de nombreuses déconvenues, les rebelles Taiping reprennent la rébellion en 1860.

Les Taiping tentent au départ une entente avec les Occidentaux,ils espèrent de cette manière acquérir armes et bateaux pour renverser une fois pour toute le pouvoir impérial.

Mais les Occidentaux décident de rester neutres.Cependant, la neutralité semble difficilement envisageable, puisque le sort des concessions est en jeu.

C'est pourquoi dans un premier temps, les étrangers vont traiteravec les rebelles Taiping.

Ils vont ensuite faire alliance avec les Impériaux contre Taiping.

Les Occidentaux vont mettre à disposition leurs corps expéditionnaires quiétaient censés attaquer les Impériaux.

De leur côté, les marchands chinois vont monter des milices dans lesquelles ils vont même recruter des missionnaires étrangers.Finalement, les Impériaux et les Occidentaux vont réussir ensemble à protéger la cité chinoise. C.

La conséquence des troubles : les Chinois dans les concessions Durant cette période trouble de rébellions, les Chinois recherchent de plus en plus la sécurité.

C'est pourquoi, ils choisissent de s'établir dans les concessionsoccidentales.

Le prix des terrains ne fait alors qu'augmenter au grand plaisir des Occidentaux.

Ainsi une nouvelle communauté sino-étrangère se crée.

En plus c'estune communauté qui ne dépend pas des lois impériales, ainsi il incombe aux consulats de définir le système de lois qui va gouverner la zone.En 1854, le Shanghai Municipal Council est créé, dans un premier temps son rôle est uniquement d'assurer la sécurité des concessions face aux rebelles Taiping.Ensuite, avec les Land Régulations (ensemble de règlements applicables à tous les membres des concessions), le Shanghai Municipal Council peut prélever une taxesur les résidents, y compris les Chinois, afin de financer des projets d'urbanisme et l'entretien d'une force de police.Finalement, Shanghai devient de plus en plus une enclave indépendante de la domination du régime chinois. 3) La révolution de 1911La révolution de 1911 qui renverse le régime impérial est un temps fort dans l'histoire de Shanghai.

D'une part, Shanghai a été un acteur important de cetterévolution, en fournissant des fonds, mobilisant des hommes (soldats et dirigeants).

D'autre part, cette révolution a provoqué une libération forte des esprits dans laville en même temps que le mur de la vieille cité s'est écroulé. A.

Shanghai, ville du foyer de la révolutionDès le début du XXème siècle, des jeunes Chinois occupent de plus en plus la scène politique de Shanghai.

Ces jeunes gens ne sont en général pas originaires deShanghai; leur conscience politique s'est faite au Japon dans les cercles d'étudiants chinois immigrés.

Que réclament ces jeunes? Ils veulent être libérés de ladomination des étrangers et du régime Mandchou.

Ces radicaux s'organisent politiquement : ils font de nombreux meetings, des pétitions, forment des milices.Cependant, ces groupes radicaux vont connaître une forte répression et vont disparaître de la scène politique.

Pour autant, cela ne marque pas la fin de l'engagementpolitique de Shanghai.

En effet, au contraire, cette vague révolutionnaire touche une partie de plus en plus grande de la société de Shanghai.

La politisation de lasociété se poursuit à travers de grands mouvements de mobilisation populaire (rassemblements, pétitions, boycotts, grèves).

Ainsi, la population de Shanghai a jouéun rôle important dans le boycott américain de 1905 afin de protester contre le renouvellement des traités limitant l'émigration des Chinois aux Etats-Unis.1905 marque un moment clé de la révolution, c'est à partir de cette date que les choses deviennent sérieuses.

En effet, des groupes chinois commencent à s'organiseren milices sous l'autorité de la municipalité chinoise. Le mouvement pour le retour des Droits ferroviaires en 1905 marque également un tournant dans le mouvement révolutionnaire chinois.

C'est à cette occasion que lesChinois montrent leur refus de se soumettre à la domination étrangère : il s'agit d'empêcher les Britanniques et Américains d'investir dans les chemins de fer chinoiset de laisser des investisseurs chinois le faire.

Même si ce mouvement de protestation est né dans les provinces, c'est à Shanghai que la tempête des mots se déchaîne,préparant ainsi bientôt le passage à l'action.B.

Prise de pouvoir des révolutionnaires Un nouveau groupe de dirigeants révolutionnaires arrive à Shanghai.

Cette fois-ci, les membres semblent faire figure de politiciens professionnels.

Ils s'organisent delever des fonds et mobiliser des hommes.

Ces hommes sont issus du parti de Sun Yat-sen dont le programme est les Trois Principes du peuple (fondation d'un partirépublicain, renversement des Mandchous, égalisation des droits sur la terre).La révolution de 1911 commence le 10 octobre, par le soulèvement de la garnison du Wuchang qui provoque un vaste mouvement de sécessions provinciales et deprises de pouvoir locales.

Finalement, les révolutionnaires prennent le pouvoir de Shanghai après des combats sanglants.La mise en place de ce nouveau pouvoir fait souffler un vent d'optimisme sur Shanghai.

On voit l'apparition d'une véritable conscience politique à Shanghai, avec lacréation du parti socialiste chinois et du parti du travail.

Les femmes, quant à elles, défendent avec vigueur le « féminisme ». C.

Fin de la révolutionTrès vite, le pouvoir en place commence à manquer d'argent pour gérer la ville et l'alliance avec les marchands se délite assez vite.

Un climat de terreur s'installe dansla ville.. »

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