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L'Homme aux rats de Freud

Publié le 24/07/2012

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La psychasthénie est la base commune aux obsessions et aux phobies donc à l’ensemble de la pathologie névrotique mais n’intègre pas l’hystérie qui, elle, dérive d’idées fixes subconscientes. JANET donne une description claire et cohérente des obsessions et des compulsions. Il propose une thérapeutique psychologique originale et un mode psychologique explicatif. Mais la « névrose obsessionnelle « doit son nom à FREUD qui apporte une contribution originale à la description de cette entité nosographique en 1896. Il sépare la névrose obsessionnelle de l’hystérie en se basant sur les obsessions et les conduites ritualisées. Pour FREUD, l’obsession serait provoquée par le déplacement d’un désir inconscient sur une représentation acceptable par la conscience et contre laquelle on peut alors lutter par des rituels conscients. 

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« Il existe trois grandes obsessions : - L'obsession idéative : Elle consiste en une rumination obsédante.

Elle est la plus fréquente et fait l'objet d'une idée concrète, abstraite (existence de Dieu) ou lepropre comportement du sujet. - L'obsession phobique : Ici, l'angoisse apparaît dès que le sujet pense à l'objet ou à la situation (saleté, microbes,…). - L'obsession impulsive : Le sujet est obsédé par l'idée de commettre un acte absurde, ridicule, agressif voire criminel. Dans l'obsession, il y a l'idée de compulsion, qui fait référence à un acte que le sujet ne peut s'empêcher de faire et auquel il se sent contraint.Autrement dit, une lutte s'engage pour s'empêcher d'effectuer un tel acte mais ce combat, au final, échoue.La phrase qui est dite par le patient est « je suis forcé ». L'obsessionnel a une tendance : Psychasthénique qui se caractérise par : L'aboulie : Trouble de la volonté caractérisé par l'indécision et une impuissance à agir.

Le sujet a du mal à prendre une décision, il hésite en permanence entre deuxdécisions. L'asthénie qui peut mener à une paralysie de l'action. La détresse. Le doute. La psychasthénie résulte donc d'une baisse de l'attention psychologique qui favorise les fonctions instinctives au détriment des fonctions intellectuelles. Conduites compulsives : Elles prennent la forme d'une agitation psychomotrice (tics), idéo-verbale (litanies : longue suite de paroles répétitives et ennuyeusesd'une prière) ou de phobies d'impulsion. Fixation et régression sadique-anale, De toute puissance de la pensée : La pensée compulsionnelle protège le sujet de l'intensité de ses affects, D'ambivalence : Présence simultanée de sentiments positifs et négatifs. Le rituel est un comportement qui vise à neutraliser l'angoisse et le sentiment de culpabilité.

Il peut être un comportement effectif aux manifestations extérieuresvisibles ou des actes mentaux comme les rituels de lavage, d'évitement ou de répétition. II.

L'homme aux ratsa.

Présentation du patientErnst LANZER, jeune homme juif de 29 ans (1878 – 1914), juriste, intelligent et sympathique selon FREUD.Il consulte FREUD sur les conseils d'un ami proche après avoir lu un de ses ouvrages intitulé « Pathologies de la vie quotidienne ».Lors de la première consultation, il donne l'impression à Freud d'être une personne à la pensée claire et perspicace.Le patient se plaint d'obsessions et de compulsions, qui lui font préjudice dans sa carrière.Le motif de sa consultation est qu'il redoute depuis quelques temps qu'il n'arrive malheur à son père et à une femme qu'il aime avec dévotion, qui se prénommeGisela.Avant la psychanalyse, le patient suit différentes cures qui s'avèrent inutiles, à part un traitement hydrothérapique au cours duquel il fait une rencontre qui le conduità un commerce sexuel régulier qui lui permet d'assouvir ses désirs.Ainsi, le traitement psychanalytique entreprit par FREUD avec Ernst LANZER débute le 1er octobre 1907, mais le patient n'a pu que très peu profiter de sa guérisoncar il mourut lors du conflit mondial de 1914-1918.Durant ses divers entretiens avec FREUD, Ernst parait anxieux, ne veut pas se dévoiler, et marche de long en large dans la pièce.Cependant Freud constate que grâce à la thérapie son patient va mieux, qu'il est de bonne humeur, voire joyeux.Concernant sa vie sexuelle, elle fut misérable.

En effet, l'onanisme n'a joué qu'un rôle minime dans son adolescence, son premier coït a lieu à l'âge de 26 ans, enrevanche sa puissance est normale. b.

Déroulement des séancesL'entretien se déroule dans le cabinet de FREUD en 7 séances et dure 11 mois.FREUD avait la particularité de rédiger ses notes le soir même des séances, ce qui place ce cas comme l'un des chefs-d'œuvre de compte-rendu clinique les plusenrichissants parmi les cas de Dora, le Petit Hans ou encore de l'Homme aux loups.

Dès la première séance, il raconte une scène infantile, que Freud place à l'origine des troubles :Âgé de six ou sept ans, le patient s'était glissé sous les jupes d'une jolie gouvernante consentante et lui avait touché le ventre et les organes génitaux.Le patient déclare également qu'il a souvent le désir de voir des femmes nues, mais il ressent alors une « inquiétante étrangeté », comme s'il allait arriver quelquechose à son père et qu'il devait tout faire pour empêcher ses pensées.Il fantasme sur les femmes de son entourage mais il ne peut assouvir ses désirs toujours par crainte qu'il n'arrive quelque chose à son père.Freud attribue ces craintes à l'interdit : « Si j'ai ce désir, mon père va mourir» : il y a donc un désir associé à une crainte.Au cours de la cure, Freud s'est employé à faire prendre conscience au patient de son ambivalence amour/haine à l'égard de son père, interdicteur de l'amour sensuel.Notons au passage, qu'avant d'être obsédant, le corps de la femme a pu à maintes reprises être vu et revu.En effet, lorsqu'il était enfant, on sait que les lavages quotidiens se faisaient en présence de ses sœurs et des gouvernantes toutes dévêtues.

De plus, il a pu observerMademoiselle Rosa qui pressait, en sa présence, ses furoncles fessiers.

Pendant longtemps cette curiosité, ne fut pas vécue comme un symptôme et ce n'est que lepoids des limitations dans sa vie quotidienne, les idées obsédantes et les craintes pour son entourage qui l'amèneront à consulter. Ceci marque le début de la maladie du patient. C'est à partir de la deuxième séance que FREUD le prénomme « L'homme aux rats ».

Il tire son nom d'une image sadique qui obsédait le patient : Pendant unexercice militaire il est en contact avec un officier qui a du plaisir pour ce qui est cruel et qui lui raconte un châtiment effroyable pratiqué en Orient : il consiste àposer un seau renfermant un rat affamé sur l'anus du torturé.. »

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