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L'homme heureux a-t-il des amis ?

Publié le 28/01/2004

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L'amitié « vertueuse » ne se distingue pas de l'amour de bienveillance (qui veut le bien de l'autre). A tort, nous identifions trop souvent amour et sexualité; or il est évident que l'on peut jouir de l'autre sans l'aimer, et l'inverse: nombreux sont les amours sans sexualité, comme celui des parents et grands-parents pour leurs enfants et petits-enfants. L'amitié idéal humain?L'homme est naturellement sociable et aimant; seules la haine et la cruauté vicient cette nature. Notre visage est tourné vers autrui, quémandant rencontre et reconnaissance, caresses et baisers.L'amitié engendre le bonheur et la paix, rendant inutiles les relations rationnelles de justice; il n'existe pas de meilleure unité sociale, c'est le véritable paradis terrestre.L'amitié n'a pas d'autre cause que l'humanité; elle est aussi notre part divine, c'est pourquoi les religions posent l'amour ou miséricorde comme origine de tout. Valeur et perfection, l'amitié permet croissance et amélioration, elle est une aventure spirituelle que les hommes ont toujours louangée sous toutes les latitudes.Mais les amis sont aussi malheureux et infirmes, car ils ne peuvent pas sauver l'autre des misères, des malheurs et de la mort. Ils les accompagnent dans les épreuves, apportant soutien, conseils, consolation.

« animal par nature politique » (Politique).

Elles sont également le moyen indispensable à l'accomplissement de l'homme: sans autrui pas de bonheur possible et donc pas de vie véritablement humaine.

Le regard de l'autre est comme uneexigence de réalisation de soi. L'amitié idéal humain? L'homme est naturellement sociable et aimant; seules la haine et la cruauté vicient cette nature.

Notre visage esttourné vers autrui, quémandant rencontre et reconnaissance, caresses et baisers.L'amitié engendre le bonheur et la paix, rendant inutiles les relations rationnelles de justice; il n'existe pas demeilleure unité sociale, c'est le véritable paradis terrestre.L'amitié n'a pas d'autre cause que l'humanité; elle est aussi notre part divine, c'est pourquoi les religions posentl'amour ou miséricorde comme origine de tout.

Valeur et perfection, l'amitié permet croissance et amélioration, elleest une aventure spirituelle que les hommes ont toujours louangée sous toutes les latitudes.Mais les amis sont aussi malheureux et infirmes, car ils ne peuvent pas sauver l'autre des misères, des malheurs etde la mort.

Ils les accompagnent dans les épreuves, apportant soutien, conseils, consolation.L'extrême de l'amitié consiste à risquer sa vie (puisque l'on ne peut pas la donner) pour ses amis.

L'homme ne sauraitmieux faire.

Comme le dit La Fontaine, « c'est au coeur qu'il faut donner le prix »; la raison, devant cette passion,paraît stupide et impotente. Le gâchis Dans l'allégorie de la caverne (aux livres VI et VII de la République de Platon), l'hommequi par « grâce » parvient après maintes douleurs au ciel des « idées » éprouveimmédiatement de la pitié, de la compassion pour ses compagnons demeurés prisonniers.Il descend alors vers eux, éprouvant de nouveau de dures souffrances, et tente de lesconvaincre de remonter avec lui afin que tous parviennent à la béatitude et vérité.Hélas, nul ne le prend au sérieux, et comme il tâche de les délivrer de force (comme la «grâce » en a usé avec lui pour l'emmener en haut), ils se retournent contre lui et letuent.Entre autres leçons de cette très riche allégorie, retenons celle-ci : trop souvent nousne savons pas reconnaître nos vrais amis, écouter leurs conseils, et les aimer comme ilsle méritent.

Appelons ce travers, cette perversion peut-être, le gâchis : mésententes,discordes, divorces, ruptures, trahisons, ingratitude, etc.

L'amitié est constamment engrand danger d'être stupidement brisée par notre « démon de la perversité ». « L'amitié (considérée dans sa perfection) est l'union de deux personnes liées par un amour et un respect égauxet réciproques.

» Kant, Doctrine de la vertu, 1797. « Si on me presse de dire pourquoi je l'aimais, je sens que cela ne se peut exprimer, qu'en répondant : "Parce quec'était lui ; parce que c'était moi." » Montaigne, Essais, 1580-1588. Montaigne célèbre ici l'extraordinaire amitié qui le liait à La Boétie.

Amitié douce et sincère pour un ami librement choisi, amitié constante, que n'est venuetroubler aucune dispute ; amitié par le moyen de laquelle leurs âmes se tiennent unies, « se mêlent » et seconfondent.

L'ami est bel et bien l'alter ego, « l'autre moi ». « Avec ton ami, tu dois aborder tous les sujets.

Mais le premier sujet de tes réflexions, ce doit être ton ami lui-même.

» Sénèque, Lettres à Lucilius, der s.

apr.

J.-C. « Si tous les hommes savaient ce qu'ils disent les uns des autres, il n'y aurait pas quatre amis dans le monde.

»Pascal, Pensées, 1670 (posth.). »

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