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L'homme, un milieu entre l'infini et le néant (Pascal dans les Pensées)

Publié le 22/02/2012

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pascal

« Cette formule se réfère à un fragment des Pensées de Pascal (1633-1662) dont le texte exact est :«L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature; mais c'est un roseau pensant.

Il ne faut pas quel'univers entier s'arme pour l'écraser : une vapeur, une goutte d'eau suffit pour le tuer.

Mais quand l'universl'écraserait, l'homme serait encore plus noble que ce qui le tue, puisqu'il sait qu'il meurt, et l'avantage quel'univers a sur lui, l'univers n'en sait rien.» D'autres fragments du livre de Pascal se rapportent à cette « marque de la grandeur de l'homme » qu'est lapensée : «Pensée fait la grandeur de l'homme.» «La grandeur de l'homme est grande en ce qu'il se connaît misérable.

Un arbre ne se connaît pas misérable.C'est donc être misérable que se connaître misérable; mais c'est être grand de connaître qu'on est misérable.» Cette dernière formulation permet de bien comprendre la métaphore du « roseau pensant ».

L'homme est unêtre faible, d'où l'image du roseau.

Cependant, il tient sa grandeur de la pensée, ce qui donne toute sa forceau mais qui structure l'opposition (« mais c'est un roseau pensant»).

La formule de Pascal reste assez bien comprise aujourd'hui.

Jules Renard, qui aime bien déformer lesproverbes ou les formulations connues, écrit dans son Journal: « La femme est un roseau dépensant.

» L'autre thème, abordé aux fragments 104 et 105 et développé au fragment 186, est plutôt une métaphore qui seréfère d'abord à la fable du « Chêne et le roseau », où Ésope (Le Roseau et l'Olivier), bien avant La Fontaine, illustre le contraste entre la faiblesse du roseau et sa résistance.

Pascal applique cette image à l'homme au fragment 186 :« L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature, mais c'est un roseau pensant.

» Pour Pascal, la pensée estle propre de l'homme, elle fait sa grandeur.

Être faible, dévalué par le péché originel, l'homme est grand parce que,par la pensée, il a conscience de sa faiblesse.

S'il « ne peut ni savoir ni ne désirer point de savoir » (frag.

71),l'homme peut connaître ce qui l'écrase, comprendre intuitivement qu'il n'est ni « éternel ni infini » mais qu'« il y adans la nature un être nécessaire, éternel et infini » (frag.

125).

C'est ce qui fait sa grandeur : « Toutes cesmisères-là même prouvent sa grandeur.

Ce sont misères de grand seigneur, misères d'un roi dépossédé » (frag.

107). »

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