L'homme peut-il se passer de désirer ?
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
«
puisque selon lui, c’est le désir qui nous donne l’envie de vivre et de fuir tout ce qui conduit à la mort.
La partie désirante de l’âme nous pousse donc à agir pour notre propre sauvegarde.
Cette volonté d’action est
appelé phronésis.
Elle a pour vertu d’aidé l’homme à agir droitement.
Aristote nous explique que sans l’âme désirante,
nous ne serions pas capables de mettre en action nos pensées.
Mais nos actions ne sont pas toujours soumises à la
prudence de l’âme désirante et à la sagesse de l’âme rationnelle.
Hegel pense que la passion est puissante et
incontournable.
La Passion vient du grec pathos.
C’est Aristote qui l’utilise pour persuader un public en faisant appel à
son émotion.
C’est nos émotions qui nous permettent de nous affirmer.
D’ailleurs, Nietzche a dit « qu’attaquer les
passions à la racine, c’est attaquer la vie à la racine ».
Nous ne vivons donc que par nos désirs et ne pourrions exister
sans nos passions pour les choses de la vie.
L’amour, sentiment incroyable, est sans barrières physiques, sans barrières
mentales.
Il n’a pour limites que celles que nous nous fixons.
Comme toute chose en rapport avec la passion, il nous
procure du plaisir une fois satisfait mais nous cause de la souffrance tant qu’il n’est pas assouvi.
D’ailleurs,
l’étymologie même de pathos est une association entre la passion et la souffrance.
Mais pourquoi alors ne pas nous
contrôlé et nous forcer à limités nos envies, nos désirs, nos passion ? Et bien car nous prenons du plaisir à être soumis à
cette passion.
C’est grâce à cette même passion que nous nous dépassons pour arriver à nos fins.
Elle nous faire faire des
choses incroyables.
Selon Hegel, rien dans le monde ne se serait fait sans passion.
Don Juan dans l’œuvre de voltaire
nous dit « il n'est rien qui puisse arrêter l'impétuosité de mes désirs : je me sens un cœur à aimer toute la terre, et
comme Alexandre, je souhaiterais qu'il y eu d'autre monde, pour y pouvoir étendre mes conquêtes".
C’est donc le désir qui nous permet de nous transcender, d’aller toujours plus haut.
Car c’est également le désir
qui nous permet de reconnaitre les choses qui nous sont profitables même si notre jugement peut parfois être faussé par
un faux sentiment de besoin, d’envie.
Notre développement intellectuel fait partie de nos désirs d’acquisition de
connaissances.
C’est grâce au désir que nous savons que nous devons nous instruire, apprendre sur nous, apprendre sur
les autres et le monde qui nous entoure.
Pour pouvoir accéder au sentiment de bien-être, nous devons donc subvenir à
deux sortes de désirs, les désirs naturels d’ordre pratique mais également les désirs naturels d’ordre psychique.
L’homme
pour son développement va avoir besoin d’accéder à la connaissance.
Le désir d’en savoir plus nous pousse à chercher à
comprendre notre façon de fonctionner.
L’homme pour se comprendre va étudier deux parties de soi.
La partie physique
pour comprendre le fonctionnement du monde qui l’entoure et de lui-même mais également la partie psychique.
C’est
par la recherche philosophique que l’homme va pouvoir se comprendre.
En approfondissant notre connaissance de nous-
même, nous pouvons faire des choses encore plus grandes et magnifiques en utilisant d’une meilleure façon nos pensées.
La philosophie nous aide à nous rendre compte de notre potentiel.
C’est en cherchant à connaitre de manière générale
les choses du monde que l’on peut découvrir une matière qui nous tient à cœur, un intérêt particulier.
C’est parce que
nous désirons une chose que nous la trouvons bonne et non l’inverse.
Si l’homme est intersubjectif, a donc des désirs
communs, c’est également grâce à la différence de ses passions qu’il va être un être subjectif et exister en tant qu’être
différent.
Si quelqu’un n’est pas bon dans une matière, il sera plus concerné et intéressé dans une autre.
C’est d’ailleurs
une des polémiques du système scolaire français puisque l’on force les étudiants à étudier des matières qui ne les
intéressent pas.
Si on les laissait travailler sur des sujets ayant éveillé leurs intérêts, il y aurait beaucoup moins d’échecs
scolaires, moins de problèmes et une jeunesse française heureuse d’aller en cours.
C’est donc grâce à nos différents
désirs que nous accédons à la connaissance.
L’éveil d’une passion va nous permettre de nous surpasser.
La passion c’est
donc le cheval blanc de Platon dans le mythe de l’attelage ailé.
C’est le Thumos, la volonté nécessaire à
l’accomplissement de nos projets.
Devrions-nous donc pour nous sentir heureux réaliser tous nos désirs ? Calliclès, personnage du Gorgias de Platon,
représente cette idée.
Selon lui, l’assouvissement de tous nos désirs est une condition nécessaire à une vie réussi.
C’est
l’accomplissement de nos désirs qui nous mène au bonheur et à la liberté.
Ces désirs doivent être réalisés sans limite
pour pouvoir atteindre le sentiment d’épanouissement..
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