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L'homme est-il né pour la peine ?

Publié le 27/02/2008

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Que faut-il entendre par « peine « ? Pour la souffrance, le travail et non pour le plaisir de l’oisiveté, la joie ? Est-il écrit que l’homme doive souffrir sur Terre, quelles justifications peuvent avoir ce genre de récits ? Aussi, ce sujet interroge notre être au monde fondamental, notre manière d’exister et d’appréhender l’existence, est-ce que le fond de la vie n’est que souffrance et besogne ou existe-t-il un fond de l’existence qui soit plus joyeux et facile ? Entre le pessimisme de la condition humaine, la nécessité pour tout homme de subvenir à ses besoins n’existe-t-il pas une possibilité de bonheur, dans le repos et le loisir ?

« prises par l'individu.

Du coup, le travail est devenu un acte de création productive, engendrant revenus et richesse.

Karl Marx (1818-1883) y a même vu, à la suite de David Ricardo (1772-1823),la source de toute valeur, et s'il critique le capitalisme, c'est parce que letravailleur est dépossédé d'une part de la richesse qu'il produit, au profit de labourgeoisie qui détient les moyens de production.

Même si cette analyse (ditede la valeur-travail) est aujourd'hui à peu près abandonnée par leséconomistes, il en reste l'idée que le travail est un acte créatif et non uneoccupation servile.

L'homme vit naturellement en société (il n'est pasnécessaire d'invoquer un instinct de sociabilité, il suffit de constater qu'il enest ainsi).

Or, toute société, pour primitive qu'elle soit, est d'abord uneorganisation de lutte contre la nature extérieure (tous ceux qui parlent d'unétat paradisiaque de l'humanité ont écarté le besoin en le supposant satisfaitpar la nature ou l'ont réduit à un minimum de rapports biologiques, état suivipar la longue déchéance de ce qu'on appelle civilisation : cyniques, Épicure,Rousseau, etc.) : l'homme est un être qui ne se suffit pas et qui donctravaille, serait-ce par personne interposée (esclaves).

Il importe peu que,sous des conditions particulièrement favorables (défavorables audéveloppement d'une civilisation évolutive), ce travail soit réduit à unminimum (cueillette dans des régions d'abondance, par exemple).

Il n'importepas davantage à cet endroit que l'organisation de ce travail du groupe soitplus ou moins rationnelle (c'est-à-dire conçue en fonction d'une augmentationdu produit, évalué quantitativement et qualitativement : un résultatconstant, ou considéré comme tel, peut donner satisfaction aux désirs d'ungroupe qui ne cherche pas à produire plus que ce qui lui paraît nécessaire).

Ce qui est décisif, en revanche, c'estque toute société connaît une distinction entre les rôles que jouent et doivent jouer ses membres, distinction plusou moins accusée selon le degré de développement démographique et économique, mais omniprésente : partout, onrencontre une organisation.

Aussi, par la place du travail dans une civilisation, on peut juger de l'état d'avancementde celle-ci.

Le travail, réalité fondamentale de la vie humaine ne peut être effacée d'un seul trait, de ce point devue le travail et la peine font partie de la vie humaine. 3) Les loisirs, réalité fondamentale de l'homme ? La conquête du loisir est une étape nouvelle dans l'histoire des conquêtes de la personne : à la fin du Moyen Âgeeuropéen, celle-ci a d'abord revendiqué le droit de choisir son Dieu.

Et cette revendication amènera à rejeter leprincipe par lequel la société prétendait imposer à tous un seul dieu.

Deux siècles plus tard, le mouvement delibération de la personne aboutissait au refus de l'arbitraire du pouvoir politique : l' habeas corpus était né.

Au 19e siècle, ce même mouvement conquérait le droit à la liberté du travail : le droit patronal n'était plus discrétionnaire.

Il commençait à être limité.

Aujourd'hui est mis en cause par l'aspiration au loisir la légitimité mêmede certains pouvoirs de la famille sur l'individu.

La famille n'est plus la cellule de base de la société, régissant defaçon absolue l'individu : hommes, femmes, enfants revendiquent un laps de temps où chacun peut à sa guisesatisfaire les besoins de sa propre personnalité prise comme fin dernière et non réduite à un moyen d'engagementsocial ou d'activité utilitaire imposé par l'institution.

Marx avait justement prévu qu'un jour le temps libéré par leprogrès des forces productives et la pression sociale permettrait le développement humain.

Il n'avait pas prévu àquel point le loisir deviendrait en fait, dans les sociétés postindustrielles, le lieu de nouvelles valeurs qui remettenten cause le rapport entre les droits et devoirs réciproques de la société et de l'individu et tendent à transformer letravail, la famille, la politique, la religion, tout en étant toujours conditionnées par eux.

Aujourd'hui, à l'aube de l'âgepostindustriel, cette mutation a la même importance que celle qui, à la Renaissance, a précédé l'âge industriel.

Lacrise des années quatre-vingt, en réduisant la durée du travail, ne fera qu'accentuer cette mutation.

On comprendaussi que le loisir, loin d'être une donnée uniquement moderne a ses racines dans des revendications légitimes desindividus à espérer vivre mieux.

La vie humaine ne peut être composée que de peine et de souffrance. Conclusion. Sur ce fond de souffrance et de peine apparent, sur la nécessité pour l'homme de travailler et de subvenir à sesbesoins, il existe une possibilité par des avancées techniques et sociales de s'offrir des moments de repos et deloisir sur fond de labeur et de travail.

Aussi, Schopenhauer n'avait pas perçu les avancées de la civilisationindustrielles et les possibilités d'acquérir du temps pour soi, le corps pas trop meurtri pas des tâches physiquesdifficiles, et de développer des activités capables de développer personnellement l'individu.

En somme, il est difficilede dire que l'homme est né pour la peine à l'époque de la civilisation des loisirs.. »

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