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Les hommes désirent-il que ce dont ils ont besoin ?

Publié le 10/01/2005

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Épicure nous invite donc à mettre fin à tous les plaisirs non naturels et non nécessaires qui occasionnent le plus souvent des désagréments, des frustrations, qui freinent l'accès à l'ataraxie (absence de trouble ou de douleur). Le désir est insatiable contrairement au besoin, le désir est potentiellement infini. Je ne cesse de désirer, en effet, ce que je n'ai pas, tandis que le besoin peut être assouvi. Prenons la richesse: un homme aura beau être riche, il voudra l'être encore plus. Nous ne désirons donc pas seulement ce dont nous avons besoin, parce que notre désir de possession est illimité et insatiable. La distinction du besoin et du désir recoupe celle du corps et de l'esprit, celle aussi de la nature et de la culture. Dans le besoin, la dimension physique est prévalente, dans le désir, c'est la dimension psychologique qui domine. Alors que le besoin est fini - la satisfaction y met fin, du moins provisoirement-, le désir est infini car aucune satisfaction ne saurait le combler. Le besoin peut dire : « Assez ! ». Le désir crie : « Encore ! ».

« désigne que la chose manquante à leur désir.

[Il faut distinguer le besoin du désir.

Le premier est nécessaire, le second peut être superflu.

On peut désirer des choses dont on n'a pas besoin.

Désirer ce qui a une valeur aux yeux des autres n'est pas forcément désirer ce qui nous est nécessaire.] Le désir n'est pas le besoinIl faut distinguer le désir du besoin.

Le besoin est ce qui nous est réellement nécessaire, tandis que le désirest imaginaire.Désir est une forme d'appétit mesurée ou ardeur dévorant tout; pulsion de mort ou pulsion de vie, ouvrant lesportes du paradis ou de l'enfer, des délices ou des supplices.Définir le désir, c'est tout d'abord le distinguer et le situer par à ces autres mouvements de l'âme et du corpsque sont le besoin et la volonté, désirer quelque chose, ce n'est ni en avoir besoin, ni le vouloir.Le désir représente d'abord le manque, nous ne désirons tout d'abord que ce qui nous manque, mais le désirne s'y réduit pas pour autant, il est aussi en quelque sorte puissance d'être, il est cette force qui me faitvivre et pas seulement survivre, cette force qui me fait agir et par laquelle je tend vers la perfection de monêtre.Le désir se distingue donc tout d'abord de la volonté qui désigne un mouvement pleinement conscient et parlequel je définis de façon rationnelle les fins que je poursuis et les moyens que j'utilise pour y parvenir, mais ilse différencie également du besoin qui est l'expression de la nécessité naturelle sous sa forme la plusélémentaire.Le désir, c'est la lubricité de l'hubris) alors que le besoin c'est la sobriété mesurée de la nécessité vitale.Exigence pour la conservation de moyens indispensables.Le désir peut prendre la forme d'une frivolité, quête infini de luxe et de volupté.

Le besoin est souci sérieux derechercher le strict nécessaire, impératif du "rien de trop".

Désir, à l'inverse, "trop de rien".

Jauger le désir àl'aune du besoin, fixe des limites à l'illimité.

Besoin, impunité, jamais répréhensible, nécessité et devoir, le refusd'assouvir ses besoins = vice.Tout d'abord, il faut noter que désir et besoin ne sont pas deux termes totalement étranger l'un à l'autre.Désir et besoin sont tous deux expressions de la puissance qui maintient un être dans l'existence, celle-ci semanifeste sous une forme purement instinctive chez l'animal (le besoin) ; tandis qu'elle prend chez l'hommeparce qu'il est conscience de soi, esprit, une forme plus riche, plus complexe et surtout plus créative.La puissance d'exister de l'homme ne se manifeste pas simplement sous la forme d'une tendance à laconservation de soi en tant qu'être biologique, mais également sous la forme de la conservation et del'affirmation de soi en tant que Je, en tant que sujet conscient désirant se représenter à lui-même ce qu'il est,par des actions dont il est l'auteur (Être sujet = être l'auteur de ses actions) afin d'être reconnu par l'autre etde se reconnaître dans les choses qu'il transforme ainsi que dans les autres consciences avec lesquelles il esten rapport.Le désir semble donc toujours se situer dans un entre-deux , entre le manque et la perfection, entre le besoinet le vouloir.. »

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