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HUGO : Les Contemplations : Lise

Publié le 18/07/2012

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hugo

J'avais douze ans ; elle en avait bien seize.

Elle était grande, et, moi, j'étais petit.

Pour lui parler le soir plus à mon aise,

Moi, j'attendais que sa mère sortît ;

Puis je venais m'asseoir près de sa chaise

Pour lui parler le soir plus à mon aise.

Que de printemps passés avec leurs fleurs !

Que de feux morts, et que de tombes closes !

Se souvient-on qu'il fut jadis des coeurs?

Se souvient-on qu'il fut jadis des roses ?

Elle m'aimait. Je l'aimais. Nous étions

Deux purs enfants, deux parfums, deux rayons.

hugo

« Je me penchais sur son livre souvent.

Un ange ouvrait sur nous son aile blanche, Quand nous étions à vêpres le dimanche.

Elle disait de moi : C'est un enfant J Je l'appelais mademoiselle Lise.

Pour lui traduire un psaume, bien souvent, Je me penchais sur son livre à l'église ; Si bien qu'un jour, vous le vîtes, mon Dieu ! Sajoue en fleur toucha ma lèvre en feu.

Jeunes amours, si vite épanouies, Vous êtes l'aube et le matin du cœur.

Charmez l'enfant, extases inouïes ! Et, quand le soir vient avec la douleur, Charmez encor nos âmes éblouies, Jeunes amours, si vite épanouies ! Mai 1843. »

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