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L'Humanisme (littérature)

Publié le 25/02/2012

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La seconde moitié du xive siècle verra s'amplifier cet effort de connaissance; on traduira de plus en plus d'oeuvres latines, et même grecques : Oresme, le plus remarquable des traducteurs de ce temps, donne l'Ethique à Nicomaque d'Aristote, en 1370, puis sa Politique. D'autres traduisent Tite-Live, Valère Maxime, Sénèque, les traités moraux de Cicéron. D'autres encore, sans traduire, étudient et commentent, purifient leur latin par la familiarité de celui de Cicéron, et se pénètrent des idées morales des anciens. Hélas, les misères de la guerre de Cent Ans devaient arrêter ce bel élan !

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« L'HUMANISME 37 servis opportunément par l'installation des premières imprimeries (Paris, 1470).

Le mouvement humaniste avait commencé en Italie avec Pétrarque et Boccace, au milieu du XIve siècle; en France il débute dans le dernier quart du xve siècle : c'est en 1472 que le pre­ mier professeur grec enseigne sa langue à Paris; beau­ coup d'autres suivent, grecs ou italiens.

De nombreux hommes de lettres français vont en Italie; des intel­ lectuels, depuis le début des guerres d'Italie (1494) accompagnent les princes.

Peu à peu se multiplient les éditions de textes grecs, surtout à partir des premières années du xvie siècle.

François Jer, fondant le Collège de France (1530), y fait d'abord enseigner le grec.

Partout, en province comme à Paris, des cercles se forment, véritables chapelles humanistes, où des esprits curieux et ardents communient dans la même foi.

Lefèvre d'Etaples explique Aristote devant des étu­ diants; Guillaume Budé, d'une prodigieuse érudition, crée la philologie, révèle la réalité sociale et économique de l'Antiquité.

Après l'afflux des premiers ouvrages grecs imprimés en Italie, les imprimeurs français, aidés par les érudits, bien souvent érudits eux-mêmes, mul­ tiplient des éditions de haute qualité, Gilles de Gour­ mont, Bade van Assche, Simon de Colines, et dans l'illustre famille des Estienne, Henri Jer, François, son fils aîné, Robert Jer surtout, son second fils.

En 1532 Rabelais pouvait, dans son Pantagruel, entonner le chant de victoire de l'humanisme triomphant.

Cependant l'influence de la découverte des textes grecs ne se fait encore sentir ni sur le fond, ni dans la forme de la littérature.

Sans doute un nouvel idéal de vertu païenne tend à remplacer dans certaines âmes exceptionnelles l'idéal des vertus chrétiennes; sans doute l'esprit critique s'exerçant sur les erreurs des manuscrits grecs, peut s'appliquer un jour aux textes sacrés; sans doute Aristote plus exactement connu et Platon révélé battent-ils en brèche l'édifice de la scolastique.

Mais la plupart trouvaient le moyen de concilier sans drame intérieur une foi chrétienne iné­ branlable et le culte des Anciens.

Nous établissons entre ces deux éléments de la vie morale et intellectuelle des contradictions auxquelles n'étaient nullement sen­ sibles les meilleurs esprits du temps, à plus forte raison les autres.

On appelle humanisme chrétien cette union. »

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