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Hume: Expérience et Causalité

Publié le 15/01/2004

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Hume: Expérience et Causalité
Contre le dogmatisme, l'empirisme a prétendu réhabiliter la vérité de l'expérience sensible ; la raison n'apparaît alors comme rien d'autre que l'ensemble des notions, des méthodes de pensée qui se dégagent de l'expérience individuelle constituée au jour le jour. Une telle expérience est à la fois la source de tout savoir, puisque celui-ci part de la perception pour rejoindre la perception, et la base à partir de laquelle se constituent en moi des idées en apparence étrangères à l'ordre sensible. 

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« Dans un premier temps, on pouvait expliquer la pensée de Hume.Ensuite, on pouvait déterminer la problématique et faire apparaître le débat de l'empirisme et du rationalisme àl'endroit de la question de la causalité. IV - UNE DÉMARCHE POSSIBLE Hume débute par une supposition : celle qu'un homme soit soudain transporté dans le monde.

Une telle hypothèseest typique de la pensée empiriste, puisqu'elle oblige à réfléchir sur la manière dont l'esprit parvient à constituer desconnaissances à partir de sa seule présence au monde.Quand bien même on accorderait à un tel homme la capacité de réfléchir, c'est-à-dire, de s'abstraire de la situationprésente afin de la penser, cette capacité ne trouverait pas à s'employer.

En effet, tout ce que pourrait faire un telhomme, c'est observer une succession d'objets.Peut-on même parler d'objet concernant une succession d'événements? Au niveau de la pure observation, il n'estmême pas sûr que l'on puisse avoir une représentation stable d'objets.A fortiori, on ne saurait découvrir dans le phénomène de la succession d'événements la relation de causalité qui peutêtre tenue pour sa structure.

Plus généralement, l'observation ne nous fait rien connaître de plus que la successionphénoménale.L'argument de Hume est que nos sens ne nous font pas connaître les pouvoirs ou les forces que régissent lesphénomènes physiques.

L'observation d'un phénomène n'en contient pas la raison.Mais, si nos sens ne nous font pas connaître la raison des faits, le raisonnement seul n'en est pas capable non plus.Hume, dans l'argument exposé, présuppose que le raisonnement ne peut porter que dans les limites de ce que l'onpeut connaître par observation.

Par exemple,jamais la simple raison ne nous permettra de savoir qu'une chose estcause d'une autre au vu d'une simple succession.L'observation est en effet singulière, et la raison d'un fait n'apparaît qu'au terme de sa répétition.

En dehors de larépétition observée d'une succession de phénomènes, rien ne permet d'affirmer que leur succession n'est pasaléatoire, "accidentelle" : il pourrait s'agir d'un simple hasard.Ainsi, aucun raisonnement ne vient suppléer à l'incapacité où est l'observateur d'un phénomène unique d'enconnaître la raison.Hume peut donc conclure : la réflexion et la puissance de raisonner ne sont d'aucun secours lorsqu'il s'agit deconnaître les faits.

Sans la réitération d'une observation ou d'une expérience, la raison ni la réflexion ne trouveraientà s'employer.

Dans les limites d'une expérience singulière, nous ne pouvons être certains que de ce qui estimmédiatement présent à nos sens, ce qui ne fait pas encore une connaissance.Il n'y a de connaissance qu'à partir du moment où notre raison dégage la structure du phénomène, la raison de lamanifestation, et cette opération n'est possible que sur la base d'une expérience ou d'une observation réitérées.On aura reconnu là, à l'occasion d'une réflexion sur la causalité, une idée centrale de l'empirisme.

Ce dernier ne niepas le rôle de la raison dans la connaissance, mais fait apparaître les considérations de son emploi légitime.

Laconnaissance physique n'est le fait ni de l'observation immédiatement, ni de la raison immédiatement.On pouvait ici faire apparaître la nature conflictuelle de la thèse, le rationalisme, qu'il soit cartésien ou kantien,affirmant au contraire que la raison possède un pouvoir de connaître immédiatement à partir d'elle même, y comprisles phénomènes naturels.Par exemple, Kant, sans nier le rôle de l'expérience, considérait que la relation de causalité pouvait être connue parla simple raison, la répétition de l'observation ou de l'expérience n'étant pas requise. V - QUELQUES REFERENCES POSSIBLES Aristote, Métaphysique alpha.Hume, Traité de la nature humaine pour le traitement des grands principes de l'empirisme.Kant, Critique de la raison pure , analytique transcendantale : pour la définition d'un rationalisme critique. VI - LES FAUSSES PISTES Croire, au nom d'une idée approximative de l'empirisme, que nos sens nous font connaître la raison des choses.

Toutce texte montre au contraire la limite des sens comme de la raison seule dans la connaissance.L'empirisme de HUME consiste à établir les conditions de la connaissance de la nature, et ces conditions résidentnon dans nos facultés, qu'elles soient sensibles ou rationnelles, mais dans la régularité avec laquelle se produisentles phénomènes naturels. VII - LE POINT DE VUE DU CORRECTEUR Sujet classique de philosophie des sciences, qui doit valoriser le travail du candidat qui s'est approprié unereprésentation claire des débats et des discussions relatifs au rôle de la raison et des sens dans la connaissance.. »

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