Devoir de Philosophie

Hume et la politique

Publié le 11/01/2004

Extrait du document

hume
Dans toutes les créatures qui ne font pas des autres leurs proies et que de violentes passions n'agitent pas, se manifeste un remarquable désir de compagnie, qui les associe les unes les autres. Ce désir est encore plus manifeste chez l'homme : celui-ci est la créature de l'univers qui a le désir le plus ardent d'une société, et il y est adapté par les avantages les plus nombreux. Nous ne pouvons former aucun désir qui ne se réfère pas à la société. La parfaite solitude est peut-être la plus grande punition que nous puissions souffrir. Tout plaisir est languissant quand nous en jouissons hors de toute compagnie, et toute peine devient plus cruelle et plus intolérable. Quelles que soient les autres passions qui nous animent, orgueil, ambition, avarice, curiosité, désir de vengeance, ou luxure, le principe de toutes, c'est la sympathie : elles n'auraient aucune force si nous devions faire entièrement abstraction des pensées et des sentiments d'autrui. Faites que tous les pouvoirs et tous les éléments de la nature s'unissent pour servir un seul homme et pour lui obéir ; faites que le soleil se lève et se couche à son commandement ; que la mer et les fleuves coulent à son gré ; que la terre lui fournisse spontanément ce qui peut lui être utile et agréable : il sera toujours misérable tant que vous ne lui aurez pas donné au moins une personne avec qui il puisse partager son bonheur, et de l'estime et de l'amitié de qui il puisse jouir.

L'homme est la plus sociable de toutes les créatures. Hume affirme que le but ultime de ses désirs est toujours la société. Le désir humain est, par essence, social.  Hume soutient alors que les problèmes inhérents à la vie sociale n'annulent pas la valeur de cette vie. La somme des biens apportés par la société est supérieure à celle des maux.  On peut pourtant s'interroger : est-ce aussi évident ? Hume ne minimise t-il pas les tensions et les violences sociales ?  

hume

« lui.Plus encore, la réflexion permet amitié et bonheur.

Autrui devient un autre moi-même, un complice.

Nous nousdéveloppons ensemble pour le plaisir même de la relation.

Aucune chose matérielle ne peut me donner cette joie. B) ETUDE CRITIQUE La vie en société est source de conflits d'intérêts.

C'est parce que nous vivons les mêmes buts, richesse, pouvoirque nous nous opposons.

On peut tempérer fortement le propos de Hume par celui de Rousseau dans le Discours surl'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes.

La logique de l'intérêt particulier est corruptrice.Kant tente une synthèse en proposant de définir l'homme à partir du concept d'insociable sociabilité dont il fautsouligner l'aspect contradictoire.

Cette notion renvoie pour Kant à la nature elle-même ambivalente de l'homme etnous éclaire sur la source des conflits qui déchirent l'humanité. IV - DES REFERENCES UTILES Rousseau, Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommesKant, Idée d'une histoire universelle au point de vue cosmopolitique : sur la notion d'insociable sociabilité.Spinoza, Ethique : partie IV. V - LES FAUSSES PISTES Le texte est clair mais la difficulté est d'éviter la paraphrase.

Il faut faire attention aux termes clés et aux notionsimplicites (exemple : la technique). VI - LE POINT DE VUE DU CORRECTEUR Texte riche, subtil sous son apparente simplicité. HUME (David). Né et mort à Edimbourg (1711-1776). Il fut quelque temps commerçant à Bristol, voyagea en France et vécut à La Flèche.

En 1748, il visita l'Autriche etl'Italie, puis devint bibliothécaire de la Faculté des Avocats à Edimbourg.

Il accompagna l'ambassadeur anglais àParis en 1763, et y fréquenta les milieux philosophiques et littéraires.

Il rentra en Angleterre, accompagné deRousseau, qui le quitta rapidement.

Sous-secrétaire d'État, Hume se retira à Edimbourg en 1769.

Les influencescapitales subies par sa pensée furent celles de l'empirisme de Locke et de l'idéalisme de Berkeley.

Hume estempiriste : il prend pour base de son étude philosophique l'observation et l'expérimentation.

Il rabaisse l'idée deraison et ramène le principe de causalité à des liaisons d'idées que l'accoutumance, l'habitude et la répétition ontrendu si fortes qu'elles nous semblent nécessaires.

Il se livre à une description psychologique des processus del'accoutumance.

Mais il distingue l'induction de l'accoutumance, de même qu'il distingue l'inférence causale et leraisonnement démonstratif.

Nous ne pouvons avoir aucune certitude en ce qui concerne l'avenir des loisscientifiques.

Un corps est un groupe de sensations; le moi est mie suite d'états de conscience.

Il n'existe desubstance ni matérielle ni spirituelle.

Hume détrône la raison abstraite et ramène à l'échelle humaine l'entendementhumain.

Son phénoménisme absolu le conduit au scepticisme en matière religieuse. Oeuvres principales : Traité de la nature humaine (1739), Essais moraux et politiques (1741), Essai sur l'entendement humain (1748), Enquête sur les principes de la morale (1751), Histoire de Grande-Bretagne (1754-1761), Histoire naturelle de la religion (1759), Dialogues sur la religion naturelle (publié en 1777), Essai sur le suicideet l'immortalité de l'âme (publié en 1779).. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles