Devoir de Philosophie

L'idée de loi et la notion de hasard ?

Publié le 15/02/2004

Extrait du document

BERNARD) ; les positivistes opposent l'explication par les causes à celle par les lois dans lesquelles ils voient « des relations constantes qui existent entre des phénomènes observés » (A. COMTE). 5. - Loi naturelle : a) Prescription du droit naturel. b) Loi de la nature. IDÉE: Parfois synonyme de représentation mentale, parfois de concept (idée générale et abstraite); dans le platonisme, et avec un I majuscule, les Idées sont les modèles des choses, existant en soi, que l'âme contemplait avant son incarnation. Nous fabriquons les concepts, nous contemplons les Idées. Du grec idein, « voir ». L'idée est ce par quoi la pensée unifie le réel. La question de l'origine et de la nature des idées divise les philosophes.

« Cournot « En général, une théorie scientifique quelconque, imaginée pour relier un certain nombre defaits trouvés par l'observation, peut être assimilée à la courbe que l'on trace d'après unedéfinition mathématique, en s'imposant la condition de la faire passer par un certain nombrede points donnés d'avance.

Le jugement que la raison porte sur la valeur intrinsèque de cettethéorie est un jugement probable, dont la probabilité tient, d'une part, à la simplicité de laformule théorique, d'autre part, au nombre des faits ou des groupes de faits qu'elle relie, lemême groupe devant comprendre tous les faits qui sont une suite les uns des autres, ou quis'expliquent déjà les uns les autres, indépendamment de l'hypothèse théorique.

S'il fautcompliquer la formule à mesure que de nouveaux faits se révèlent à l'observation, elle devientde moins en moins probable en tant que loi de la nature, ou en tant que l'esprit y attacheraitune valeur objective : ce n'est bientôt plus qu'un échafaudage artificiel, qui croule enfinlorsque, par un surcroît de complication, elle perd même l'utilité d'un système artificiel, celled'aider le travail de la pensée et de diriger les recherches.

» q La notion de hasard. a) Pour le savant la notion de déterminisme équivaut en pratique à celle de prévisibilité.

Louis de Broglie nous dit que pour le physicien « il y a déterminisme lorsque la connaissance d'un certain nombre de faits observés à l'instant présent ou aux instants antérieurs jointe à la connaissance de certaines lois de la nature, lui permet deprévoir rigoureusement que tel ou tel phénomène observable aura lieu à telle époque postérieure ». b) On parlera de hasard pour désigner un fait qui échappe à tout pouvoir humain de le déterminer d'avance, unfait imprévisible, sans pour cela vouloir dire que le fait attribué au hasard est un fait sans cause.

Par exemple,j'ai gagné un lot à la loterie nationale C'est un hasard.

Mais soulignons avec Vassails que « Loin de signifier l'absence de relations, de lois nécessaires, le hasard manifeste au contraire leur trop d'abondance, leur trop decomplexité eu égard à nos possibilités pratiques d'information et de prévision. » Le hasard n'est pas la contingence, il se réduit à mon ignorance d'un déterminisme qui existe.

Et comme l'avait vu Spinoza , le hasard n'est pas l'absence de nécessité, mais l'ignorance de la nécessité. c) Cependant la science la plus moderne donnerait droit de cité, d'après certains, à la contingence.

Une partie duréel échapperait au jeu des lois naturelles.

L'hypothèse déterministe ne serait plus recevable à l'échelle de lamicrophysique.

Tandis qu'en mécanique classique la connaissance de la position et de la vitesse d'un mobile àl'instant t permet en principe de calculer la vitesse et la position d'un mobile à un autre instant, enmicrophysique on ne peut pas préciser simultanément la position d'un corpuscule et sa quantité de mouvement(la quantité de mouvement est le produit mV de la masse m du corpuscule par sa vitesse V).

Heisenberg a montré que si Dx est l'erreur sur la position du corpuscule et Dp l'erreur sur la quantité de mouvement, il existe entre Dx et Dp une relation dite d'incertitude telle que Dx.

Dp ³ h. Le produit des deux incertitudes est au moins égal à la constante universelle h.

Cette « incertitude » ne fait pas obstacle au déterminisme macrophysique parce qu'elle est à cette échelle « noyé dans la statistique », parce que la macrophysique opère sur des phénomènes qui mettent en cause des milliards de photons ou d'électrons.Mais le microphysicien est incapable de déterminer la trajectoire des corpuscules individuels.

Il ne peut préciserla position qu'en augmentant l'imprécision sur la quantité de mouvement et réciproquement.

Eclairer l'électronc'est troubler son mouvement en le bombardant avec des photons.

La position du corpuscule sera d'autantmieux précisée que la radiation lumineuse exploratrice aura une longueur d'onde plus courte, mais du même coupla fréquence est augmentée, donc l'énergie et la quantité de mouvement transmise au corpuscule étudié.

Le faitmême de l'observation fait échec à l'observation du fait. Mais si la position ou la vitesse d'un corpuscule ne sont pas exactement déterminables dans l'état actuel dela science, cela ne veut pas dire qu'elles soient indéterminées en elles-mêmes.

Le fait qu'on ne puisse fixer à lafois la position d'un corpuscule et sa vitesse ne nous autorise pas à dire qu'il n'y a pas de causes quidéterminent cette position et cette vitesse.

On nous rétorquera qu'en l'absence de toute possibilité devérification scientifique le déterminisme devient au même titre que l'indéterminisme une simple hypothèse métaphysique.

Mais le principe du déterminisme nous paraît au contraire lié à l'esprit scientifique qui ne sauraitrenoncer, sans se détruire lui-même, à affirmer qu'il existe des conditions nécessaires, des « raisonssuffisantes » à l'apparition des phénomènes.

De grands esprits comme Langevin , Einstein , Plank n'ont pas cru devoir rejeter, à cause des difficultés de la microphysique, le principe du déterminisme.

De Broglie lui-même, après avoir soutenu que les incertitudes de Heisenberg sont « irréductibles », est devenu moins affirmatif : « La physique quantique restera-t-elle indéterministe ? ». d) On pourrait cependant concilier la contingence et le déterminisme, admettre l'existence d'un véritable hasard quine serait pas seulement l'ignorance du déterminisme, tout en continuant à affirmer le principe du déterminisme.

Ilnous suffirait pour cela d'adopter la théorie de Cournot .

Nous pouvons l'exposer très simplement à partir d'un exemple concret.

M.

Dupont se lève de bon matin et va chez son dentiste ; sa sortie est déterminée :. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles