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Les idées de Lamartine sur le rôle de la poésie.

Publié le 20/03/2011

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   Matière. — « La poésie, dit Lamartine dans la Préface des « Premières Méditations «, ne m'a jamais possédé tout entier. Je ne lui ai donné dans mon âme et dans la vie que la place seulement que l'homme donne au chant dans sa journée, des moments le matin, des moments le soir, avant et après le travail sérieux et quotidien.«    Commentez et discutez cette conception du rôle de la poésie. Tous les poètes l'ont-il jugée de la même manière ?

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« Enfin, nous pouvons associer à cela que "les poèmes sont conçus comme une sorte de musique (mais une musique dont les pensées et les images jouent le premier rôle)" (P.

Jacquottet, Tout n'est pas dit ).

Les pensées et les idées véhiculées par le fond du poème sont également difficiles à associer à une musique, cette dernière étant fondée plus que tout art sur la forme. Comme le fait remarquer vincent di Sanzo (Le Jardin de Valiane), "on peut se demander la part de musique qui reste au poème dont la lecture est devenue silencieuse [...].

La musique ne provient plus des mots, elle émane du sens des mots." Ainsi, nous pouvons dire que les arts musical et poétique ne s'associent pas facilement.

Ce pendant, cette association est tout de même envisageable. II - Rencontre de la poésie et la musique Nous pouvons d'abord remarquer que la rupture entre poésie et musique n'était pas aussi nette au Moyen-Âge que de nos jours.

Autrefois les poèmes étaient déclamés (parfois chantés) sur une musique assez neutre (jouée par exemple à la vielle ou au clavecin) qui mettait simplement en valeur la récitation d'un texte.

De plus, les rimes poétiques étaient utilisées par les troubadours qui colportaient leur chanson comme moyen mnémotechnique.

Plus tôt encore, dans l'antiquité, les vers des tragédies grecques que nous pouvons lire aujourd'hui comme des poèmes pourraient être chantés: on lit encore par exemple dans Electre de Sophocle que le dramaturge fait réciter certains passages par des chœurs et un "coryphée". D'autre part, nous avons vu que la musique pouvait interférer avec celle du poème, mais il est possible dans certains cas d'accorder les deux arts pour qu'ils se complètent harmonieusement.

Dans cet esprit, Jean Giono a publié un recueil de poèmes intitulé Accompagnés de la flûte , suggérant que le son de cet instrument plongerait le lecteur dans un état d'esprit adapté à la lecture de ces textes.

De même, nous pourrions facilement imaginer l'association d'une musique à un poème en prose, car la forme non versifiée impose moins son rythme et ses silences à la lecture, autorisant par là l'intervention d'une autre musique pour renforcer son "sentiment".

Une œuvre musicale nuancée entre joie et mélancolie s'accorderait bien, par exemple, avec la lecture du poème Le fou et la Vénus de Baudelaire ("Le spleen de Paris"), où la description d'un jardin fleuri et ensoleillé contraste avec la tristesse d'un homme dédaigné par Vénus. Conclusion En conclusion, nous pouvons dire que, la poésie étant une synthèse particulière entre le fond et la forme, les vers portent souvent en eux la "méoldie" adaptée à leur "sentiment".

Néanmoins, l'association juste et harmonieuse d'un poème et d'une musique peut conserver la qualité des deux arts: ainsi, loin de se nuire, ils se complètent.. »

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