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Imagination et réalité

Publié le 01/03/2011

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L’imagination serait-elle une perception qui s’égarerait dans l’évanescence et qui ne permettrait pas de garder un contact avec la réalité ?

 

L’imagination n’est-elle qu’une perception confuse ?

 

Alain, Eléments de philosophie

Alain, Système des beaux arts  

 

Thèse de Alain : le rêve est la perception d’un homme endormi. Mais un homme endormi perçoit des indices qui ne peuvent avoir aucune perception. L’imagination serait dans le même cas. Si elle est le fait d’une perception, c’est une perception qui n’est pas déterminée, ce qui ne va pas être soumis à l’entendement, c’est ce qui n’est pas. Objet qui n’existe que dans mon esprit. Ce n’est que ce que je produis moi-même, c’est donc une fausse perception. Point de vue rationaliste. Pur Alain, l’imagination est une fausse perception. Pourquoi définir l’imagination négativement par rapport à la perception ? L’imagination comme perception fausse afin qu’elle ne soit pas une faculté sur le réalisme de laquelle on ne pourrait appuyer notre connaissance. Ce serait donc une faculté définit négativement : elle n’est pas intellectuelle et elle n’est pas réaliste.

« donc ni de l'ordre du sensible, ni de l'ordre de la raison.

C'est donc bien le statut de l'imagination que d'êtreretranchée dans la mimesis.

L'imagination est systématiquement inscrite dans un rapport négatif au savoir.

Cerapport au savoir est double au XVIIIème siècle : refus de Descartes, réhabilitation par Spinoza.

L'imagination nepeut pas être définie selon un statut clair.

Ce qu'elle est positivement est impossible à définir.

Il est impossibled'accorder un statut à cette réalité ambigüe.

L'imagination serait par excellence la liberté de penser mais aussi ellene cesse d'être dénoncée comme source d'illusion.

Cette imagination introuvable c'est précisément celle que Kantcherche à définir.

La thèse de Kant s'inscrit sous l'influence de David Hume.

Hume est le premier à montrer que notrerapport au réel, marqué par la continuité, ne se fait que par l'unité que le réel présenterait.

Il faut donc bien qu'il yait une continuité puisque nous puissions comprendre l'expérience.

Or aucune entité n'a de continuité, aucuneexpérience ne se répètera à l'identique.

L'idée de Hume est que la tendance naturelle de l'homme est de poser de lacontinuité et de l'unité là où il n'y en a pas grâce à l'imagination.

Or cette thèse de Hume est difficile car elleexplique notre rapport à l'unité mais provoque le scepticisme car sinon toute nos connaissance seraient descroyances.

Notre imagination opère de manière inductive or ce n'est qu'un fait contingent de l'expérience.

Donc lathèse de Hume est à la fois explicative et sceptique.

Ainsi Kant assume l'intuition de Hume mais récuse sonscepticisme.

Pour ne pas retomber dans le scepticisme, Kant élabore la théorie du schématisme transcendantale.Méthode de représentation indépendante de l'expérience et universelle.

A ce moment là, la théorie de laconnaissance peut basculer.

Kant élabore une révolution copernicienne (inversement de position, schéma del'héliocentrisme).

On présupposait l'être et on s'efforçait de l'approcher par le pouvoir de connaitre.

Kant faitbasculer l'ordre de la théorie de la connaissance.

Ce n'est plus l'objet qui détermine le pouvoir de connaitre, c'estl'inverse.

Le réel est constitué par le sujet.

C'est le sujet qui en délimitant son pouvoir de connaitre pourraconstituer un objet.

Toute l'objectivité de la science est remise en cause car cela signifie que notre connaissanceest subjective.

Comment accorder la moindre objectivité à cette thèse ? Comment ne pas tomber alors dans lescepticisme.

Le pouvoir de connaissance précèderait l'expérience.

C'est donc bien une subjectivité universelle, donctoute notre connaissance peut être objective.

Alors comment l'imagination s'inscrit-elle dans un tel renversement dela connaissance ? Nous devons, avant l'expérience, sans nous référer à la réalité empirique, poser les conditions dela connaissance.

Donc je ne peux me servir pour établir ces conditions que de l'imagination (besoin d'unitétemporelle, spatiale, …).

Donc elle entre dans ce schéma de la connaissance.

L'imagination va se baser sur un « jepense » pur.

On ne parle pas de l'imagination mimétique, on parle d'une autre dimension de l'imagination qu'onappellera l'imagination pure.

Kant en vient donc à repenser le temps, à remanier le rapport de l'homme au monde età définir l'imagination comme productrice des conditions de l'expérience et de la connaissance.

Elle n'est pas seulemais elle est nécessaire.

Il faut donc que l'imagination ne soit pas dans le temps mais qu'elle unifie le temps.

Cetterévolution copernicienne ne peut être validé que si on accepte que l'imagination est la condition de l'unité du temps. A la fin de la Critique de la raison pure , Kant qualifie Hume de géographe de la raison.

L'empirisme de Hume est caractérisé par la volonté de détruire ce que la science classique considérait comme réel.

Ce que toute science atoujours voulu vérifier est le lien entre les choses.

Or ce lien est-il réel ? Or pour Hume, il n'y a rien dans un objetréel qui permet de dire qu'il engendrera un autre phénomène.

Pour Hume, ce ne sont que des postulats, ils sontimaginaires.

La causalité n'a donc rien de réel, elle n'est qu'une croyance donc la science aussi est basée quel'imagination donc elle est forcément soumise au scepticisme.

Il reste classique en affirmant que ce qui estimaginaire reste douteux.

C'est cette supposition de Hume qui a poussé au projet kantien.

L'idée de Kant est de selibérer de Hume en montrant qu'il ne faut pas partir de données empiriques.

L'imagination ne peut pas être réduite àune perception affaiblie. -Imagination et croyance L'imagination n'est pas un savoir empirique : pour Hume nos valeurs doivent être rapportées à la sensation.

Il n'y aaucune expérience du bien, du juste en soi.

Toutes ces valeurs sont des fictions.

C'est bien l'imagination qui vientau secours de la raison.

Il n'y a pas de valeurs en soi.

Ainsi Hume analyse l'unité de la croyance et montre qu'elle nevient que de l'imagination.

Nous sommes disposés à poser de l'unité et à y croire.

Comment considérer alors unecroyance dans le cadre de l'empirisme et comment Kant peut-il en changer la définition ? La croyance c'estl'adhésion naïve au réel et chez Hume la croyance est de l'ordre de l'instinct.

De plus la croyance suppose uneharmonie pré établie entre la représentation et la réalité.

Croire c'est toujours supposer cette harmonie.

Unecroyance n'est donc jamais une déduction, elle relève de l'inconscient.

Mais croyance fonctionne donc aussinaturellement que notre système musculaire.

C'est donc bien dans l'inconscience du processus et du métabolisme.Nous agissons spontanément mais toutes ces actions sont bien fondées sur des croyances inconscientes.

Parexemple, l'indifférence à l'autre peut être vécue dans une parfaite inconscience.

Il y a donc bien un imaginaire quistructure toutes nos actions, mais elles sont déterminées par la croyance.

Les pratiques morales sont doncdéterminées par nos croyances.

L'imagination fait varier une idée, et nous n'avons pas besoin de croire qu'uneréalité correspond à notre idée pour mettre en œuvre notre imagination.

L'imagination est donc bien une liberté del'esprit.

La croyance se distingue donc de l'imagination en affirmant la constance d'une idée.

« La croyance, dit. »

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