impressionnisme (art) - beaux-arts.
Publié le 14/05/2013
Extrait du document
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Dès le début des années 1860, le terme « impression » est au cœur de toutes les conversations des jeunes peintres, qui se retrouvent autour d’Édouard Manet, au café Guerbois puis au café de la Nouvelle-Athènes.
Sans théorie esthétique véritable,
ces artistes travaillent à une nouvelle manière de peindre liée à une nouvelle manière de voir.
La vision en plein air, sans cesse renouvelée par les variations de la lumière, l’impression fugitive à saisir deviennent pour eux le véritable sujet à peindre.
À cet effet, ils puisent à plusieurs sources, s’inspirant des œuvres d’Eugène Boudin, de Johan Barthold Jongkind et de Camille Corot, des tableaux de l’école de Barbizon ou encore de ceux de Courbet et de Manet, dont les thèmes empruntés à la vie
quotidienne leur ouvrent la voie.
Il s’agit pour eux de retranscrire une sensation immédiate et, pour ce faire, ils définissent peu à peu l’espace par une décomposition des tons, une fragmentation des touches suggérant formes et volumes au détriment
du dessin.
Appliquant ensuite les théories du chimiste Eugène Chevreul (1839) sur le cercle chromatique et le mélange optique, ils se limitent aux couleurs primaires (rouge, bleu et jaune) et leurs complémentaires (orangé, violet et vert), dont la
juxtaposition sur la toile permet de rendre toutes les vibrations de l’atmosphère.
Nombreuses sont ainsi les œuvres, antérieures à 1874, qui contiennent en germe les conquêtes de l’impressionnisme — notamment les toiles peintes en 1869 à « La Grenouillère », dans l’île de Croissy, près de Bougival, par Renoir ( Grenouillère,
collection Oskar Reinhart, Winterthur, Suisse, et National Museum, Stockholm) et par Monet (Metropolitan Museum of Art, New York).
Et lorsque Pissarro et Monet, fuyant la France en guerre pour se réfugier à Londres, peuvent admirer les peintures
de Turner et de Constable, cette découverte ne sera que le « révélateur » d’un style déjà largement élaboré.
4 MONET, CHEF DE FILE
Pissarro, Jardins de l'Ermitage à Pontoise
Installé à Pontoise entre 1872 et 1882, Camille Pissarro fut l'un des plus célèbres représentants du mouvement impressionniste.
La couleur permet à elle seule de suggérer la présence et lescontours des divers éléments du tableau.
La toile de Pissarro rejoint notamment l'esthétique que développa Claude Monet, qu'il rencontra à l'Académie suisse en 1859.Camille Pissarro, Jardins del'Ermitage à Pontoise, 1879.
Huile sur toile, 55 × 65,5 cm.
Musée d'Orsay, Paris.Bridgeman Art Library, London/New York
À son retour d’Angleterre, Claude Monet s’installe à Argenteuil jusqu’en 1878.
À bord d’un bateau aménagé en atelier, il travaille sans relâche sur le motif, cherchant inlassablement — malgré les difficultés financières et les réactions hostiles du
public — à rendre les effets lumineux du ciel et de l’eau, la vibration colorée de leurs effets changeants ( Voiliers, Régates à Argenteuil, 1874, musée d’Orsay, Paris).
Le miroitement des eaux et, de manière générale, l’élément fluide comptent
désormais parmi les thèmes majeurs des peintres impressionnistes qui viennent tour à tour travailler auprès de lui à Argenteuil.
Bien qu’il reste à l’écart de leurs expositions, Édouard Manet rejoint le petit groupe au cours de l’été 1874, et sa peinture
se voit dès lors relevée d’une luminosité nouvelle.
Sisley, le Pont de Moret
Représentative de l'attachement de Sisley pour le motif du pont de Moret, qui lui inspira de très nombreux paysages, cette toile est également significative de la manière des dernières années du.
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