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Impressionnisme et néo-impressionnisme (peinture)

Publié le 20/10/2011

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Devant cette multiplicité des formes possibles et toujours renouvelées il semble que tout ait été dit mais aussi qu'il soit indispensable à chaque époque - si elle veut avoir une valeur créatrice - d'inventer ses nouvelles formes ou tout au moins une nouvelle façon d'utiliser ou de représenter celles qui existent. Et pourquoi tout homme n'aurait-il pas ce droit, s'il en a la faculté ? Chaque individu est une éventualité du futur, un devenir possible. Comment lui refuser d'émettre des propositions ?

« pose...

ses sensations personnelles.

L'indi­ vidualisme vient de se d évoiler, de s'ins­ taller en maitre dans l'art .

Un des mobiles essentiels de l'art d'aujourd'hui vient de s 'affirmer.

Tout découle de là , de cette nécessité pour chacun de s'individualiser, de trouver une expression inédite, de ne pas ressembler à ce qu'ont fait les &utres art.istes, à tou­ tes les époques.

Cette règle de l'originalité à tout prix n'avait pas autrefois une exi­ gence aussi tyrannique, puisque l'artiste n'avait pas un souci aussi exclusif de met­ tre en avant sa personnalité.

Au même moment, la découverte de la photographie, les perfectionnements de l'im­ primerie multiplient de façon considérable les moyens de reproduction et de diffusion, donnant au public autant qu'aux artistes des occasions de connaissance, des possibi­ lités de comparaisons dont ne disposèrent jamais, aux siècles antérieurs, les hommes les mieux informés.

MALRAUX a souligné l'importance de ce fait nouveau : combien paraît restreinte l'érudition du plus grand artiste, du meilleur historien ou esthéticien d'autrefois, comparée à tout ce que l'homme le plus sédentaire d'aujourd 'hui peut voir et savoir d'après les innombra­ bles albums de photographies.

Devant cette multiplicité des formes pos­ sibles et toujours renouvelées il semble que tout ait été dit mais aussi qu'il soit indis­ pensable à chaque époque - si elle veut avoir une valeur créatrice - d'inventer ses nouvelles formes ou tout au moins une nouvelle façon d'utiliser ou de représenter celles qui existent.

Et pourquoi tout homme n'aurait-il pas ce droit, s'il en a la faculté? Chaque individu est une éven­ tualité du futur, un devenir possible.

Com­ ment lui refuser d'émettre des propositions? Il faut, avant toute autre chose, consi­ dérer l'art contemporain sous cet angle de l'individu inventeur, livrant ses secrètes in­ tentions avec l'espoir qu'elles trouveront un terrain de compréhension et se développe­ ront pour atteindre un plus large rayon ­ nement, dépassant ainsi leur séduction d'unité.

Ceci admis, voyons comment se sont épanouies les différentes propositions qui ont obtenu cette audience étendue et ont subsisté jusqu'à nous, soit qu'elles répon­ dent à un besoin encore informulé avant elles, soit qu'elles aient été incarnées en des hoi)lmes exceptionnellement doués qui leur ont .

donn é une vie et une puissance con­ vaincantes.

1874-1914.

De la naissance de l'Impressionnisme à la guerre de 1914 nous voyons, de réaction en réaction, se succéder les nouvelles écoles à quelques années d 'intervalle l'une de l'au­ tre.

C 'est d'abord, vers 1882, le mouvement du néo-impressionnisme qui, sous l'impul­ sion de SEURAT, et de ses adeptes SIGNAC et CRoss, tente de codifier les découvertes et les improvisations des impressionnistes, essai d'organisation et établissement d'un système bien ordonn é.

Puis vient la réaction de GAUGUIN, sorti lui aussi de l'impression­ nisme, mais qui, non seulement recherche la construction comme Seurat, mais va jus­ qu'à refuser la division en petite touches découvrant ainsi la puissance des grandes surfaces colorées .

Presque en même temps, MAURICE DENIS e t SERUSIER, profitant des théories émises par Gauguin en Bretagne, constituent un autre groupement qui se tient à l'écart de tous excès, raffine les subtilités de la couleur et du dessin mou­ vant et qu'on appelle aujourd'hui le c grou­ pe des Nabis :t.

Quelques années plus tard des jeunes peintres, découvrant après VAN GoGH l'exaltation de la couleur et qui ont nom MATISSE, DERAIN, ROUAULT, reçoivent au Salon d'Automne de 1905, l'épithète de « fauves :t.

Ceux qui leur succèdent chrono· logiquement, réagissent violemment, à leur tour, contre ce débordement de lyrisme et cherchent l'austérité; vers 1907-1908, ils sont baptisés c: cubistes :t .

Or tous ces mouvements ont pour point de départ l'inpressionnisme même si, dans la suite de leur évolution, ils se dressent contre lui, même le cubisme qui affirme dès le début son reniement de la couleur et de l'instantané impressionniste, mais se réclame au premier chef de CÉZANNE.

Il est donc juste de dire que tout l'art contemporain découle de l'impressionnisme .

Il fut le signal de lib ération, la primauté donnée aux valeurs purement picturales sur les valeurs sentimentales, mais il ne s'était engagé dans cette voie qu'avec une cer­ taine prudence et l'on ne saurait mécon­ naître l'élément de poésie ou de sentiment chez RENOIR ou MoNET par exemple, quelle que soit la place faite à la couleur pro­ prement dite.. »

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