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INCIPIT DE ZAZIE DANS LE METRO (1959) RAYMOND QUENEAU

Publié le 31/10/2011

Extrait du document

- « Zazie dans le métro « est un roman d’après guerre paru en 1959.

- Raymond Queneau (1903-1976) à la fois poète et romancier est un écrivain majeur du XXème Siècle.

- Il est l’un des principaux fondateurs du groupe de lOulipo.

- Il se passionne pour la dimension formaliste et ludique de la langue.

- Il introduit donc en littérature le français parlé qu’il appelle le « néo-français «, un langage libéré de toute contrainte.

- Queneau connaît son plus grand succès avec « Zazie dans le métro « adapté au cinéma par Louis Malle en 1960.

- L’incipit de « Zazie dans le métro « met en scène une altercation entre Gabriel et 2 personnages à la gare d’Austerlitz à Paris. Le narrateur nous décrit aussi les pensés de Gabriel. Cet incipit surprend tant par sa stylistique inhabituel que par la véhémence du propos.

« INCIPIT DE ZAZIE DANS LE METRO (1959)RAYMOND QUENEAU - « Zazie dans le métro » est un roman d’après guerre paru en 1959.- Raymond Queneau (1903-1976) à la fois poète et romancier est un écrivain majeur du XXème Siècle.- Il est l’un des principaux fondateurs du groupe de lOulipo.- Il se passionne pour la dimension formaliste et ludique de la langue.- Il introduit donc en littérature le français parlé qu’il appelle le « néo-français », un langage libéré de toute contrainte.- Queneau connaît son plus grand succès avec « Zazie dans le métro » adapté au cinéma par Louis Malle en 1960.- L’incipit de « Zazie dans le métro » met en scène une altercation entre Gabriel et 2 personnages à la gare d’Austerlitz àParis.

Le narrateur nous décrit aussi les pensés de Gabriel.

Cet incipit surprend tant par sa stylistique inhabituel que par lavéhémence du propos.- Tout d’abord, nous verrons les éléments propres au roman traditionnel, puis nous verrons ensuite que Queneau faitdisparaître ces éléments.

Enfin, on mettra en évidence l’humour ainsi que l’ironie présent dans ce nouveau langage.

I) Qu’est ce qui renvoi au roman traditionnel ?a) Une entrée classique- On entre dans la pensée du personnage dès la première phrase grâce à un mélange intérieur.- Début in média res : un début d’histoire où l’action est déjà en cours.- On a les indications de lieu : la scène se déroule à Paris, gare d’Austerlitz.- Mise en place d’un décor banal mais très réaliste (les bruits et l’odeur sont typique des gares, le pourcentage de donnédes salles de bains, la pochète de soie couleur mauve et le parfum de chez Fior existe dans la réalité).- Queneau à une réelle volonté de réalisme, de mettre en place un paysage réaliste.- Les personnages semblent avoir des caractéristiques réel, une réaction raisonnable.- Gabriel est un personnage difficile à cerné mais on apprend que c’est un Parisien costaud, délicat avec un parlé populaire,une personne assez réfléchi, assez pacifique qui lit régulièrement le journal.

b) Un narrateur omniscient- Le point de vue dominant du narrateur est le point de vue omniscient (même s’il est parfois ambigu).- Le narrateur est discret, il ne se met pas en avant.- Son rôle est de ous faire aimer l’histoire, de nous faire entrer dans l’histoire.

Il guide le lecteur.- On se trouve dans un récit à la 3 ème personne avec le temps du passé. - L’époque est raisonnable (année 50)- On est en présence d’un dialogue ce qui est tout à fait normal.

II) Que fait disparaître Queneau du roman traditionnel ?a) Volonté déstabilisante de Queneau- Entrée fracassante : le roman débute par « Doukipudonktan ».- Il y a donc une volonté désatabilisante de la part de Queneau qui installe dès le premier mot un style à par entière.- Cela prolonge l’effet de surprise.- Le mot est à la fois une pensée ( « se demanda Gabriel » ) et une parole sans guillemet. - Il y a donc rupture des codes typographiques.- On ne sait pas toujours si on est dans un discours direct, indirect ou une pensée du narrateur.- L’utilisation de propos est très bas, très prosaïque : « rombière », « et gorille », « gros cochon » et « la grimperlégalement ».- Le narrateur s’exprime également en « néo-français », de façon grossière.- L’altercation n’a aucun sens.

Elle ne sert à rien d’un point de vue narratif.

Elle est vide mais va permettre au langage dese développé.

b) Mise en scène de personnage grotesque par le narrateur- Les personnages sont grotesques et grossiers.- mise en place de personnage mais on ne va pas jusqu’au bout.- Ils n’ont pas de nom hormis Gabriel (« grain galet », « malabar », « ptit type », « la rombière »).

III) Le plaisir du narrateura) Le langage- Langage libéré de toute contrainte.

Un nouveau langage qui n’est pas reconnu.- le langage, c’est lui qui nous amuse le plus.

b) L’ironie- On est dans un univers fantaisiste.- Queneau veut amuser la galerie comme dans un théâtre de Boulevard.- La situation est grotesque mais son but est de faire rire le lecteur : « pris le temps de fignoler sa réponse » pourfinalement répondre « répéter un peu quoi ? » ou encore « se forger quelque bouclier verbale » « un alexandrin ».

Conclusion : Le roman est d’apparence classique, cependant tous les éléments nous prouve que nous avons à faire ici à un nouveau genre de roman.

Queneau utilise une écriture nouvelle, libéré de toute contrainte, qui nous surprend tant parsont originalité que par son humour.

Le lecteur est tout de suite plongé dans le langage crée par l’auteur.

« Celui quil’avait fait, l’a fait disparaître » : ce sont les paroles d’Aristote.

Elles sont présentent dans l’épigraphe de « Zazie dans lemétro ».

Queneau met en place tous les éléments d’un roman classique pour mieux les dynamiter ensuite.

L’enjeu de seroman est le plaisir du lecteur, de faire un théâtre grotes. »

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