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Qu'est-ce que « l'inconscient » ?

Publié le 22/02/2012

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Dans une toute autre perspective, on peut tenter de comprendre la nature de la conscience en analysant ce qui n'est pas conscient, c'est-à-dire ce qui est exclu de la conscience actuelle. Les niveaux de conscience décrits ci-dessus ne sont pas des degrés de la conscience, ce sont plutôt des modalités différentes d'existence, des manières différentes d'exister : existence végétative, existence affective non-réfléchie, existence réfléchie. En entrant dans l'étude de l'inconscient, nous devons d'abord éviter une opposition absolue entre Conscience et Inconscient, et aussi éviter de croire sans preuve qu'il y a seulement 1 inconscient. Il y a probablement plusieurs inconscients. Il faut d'abord distinguer deux modes de l'« inconscient » : l'inconscient normal et l'inconscient pathologique. 1 — L'inconscient normal. Il comprend tout ce qui n'est pas actuellement présent à la conscience et qui fait cependant partie du « moi ». On distingue, de la « superficie » à la « profondeur », plusieurs degrés : 1° — Le préconscient, dont le champ reste, en principe, accessible à la conscience et, pour ainsi dire, « disponible ». C'est surtout cet inconscient que décrit Bergson (cf. ci-dessus). 2° — Le subconscient qui comprendrait : A — Une forme de conscience qui reste en état de vigilance pendant le sommeil et pendant que la conscience claire est occupée à autre chose. C'est ainsi par exemple qu'un bruit reconnu pendant mon sommeil ne m'éveille pas, alors qu'un bruit insolite m'éveille en sursaut. Inversement, une mère s'éveille à une petite agitation du nouveau-né, et continue à dormir à un bruit plus fort qui ne l'inquiète pas.

« de la fécondation, n'a pas été assez étudiée du point de vue psychologique.Les « gènes dominants » sont générateurs des traits physiques et mentaux les plus frappants, et on a oublié les «gènes récessifs » de l'hérédité.

Or ceux-ci composent, « au-dessous des tendances issues des gènes dominants»,tout un plan de pulsions latentes qui orientent à notre insu nos choix (particulièrement le choix du mariage et leschoix de la vie dont l'ensemble représente notre « destin »).

D'après Szondi, cet inconscient « familial » est la causede ces sentiments-intuitions vagues et informulés qui pèsent pourtant si lourdement dans notre comportement, etparticulièrement de ces « sympathies ou antipathies immédiates » que nous sentons pour tel ou tel être ; le testd'exploration de cet inconscient est fondé sur les réactions de sympathie ou d'antipathie du sujet à 48 portraits (enprincipe sélectionnés pour leur valeur de suggestion) représentatifs des pulsions fondamentales. 5° — L'inconscient collectif.

La découverte de l'inconscient collectif est due au docteur C.-G.

Jung (1875-1962),professeur à Zurich.

Le fondateur de la « psychologie analytique » a montré par une analyse des mythes, deslégendes, des religions, qu'un « fond commun » de symboles et de tendances apparaissait en l'absence de tout lienhistorique ou géographique.

C'est ce « fond commun » qu'il nomme « inconscient collectif ».

Le passé de l'humanitéentière, avec ses mythes, ses croyances, ses expériences, ses besoins, vit toujours activement au plus profond denos consciences modernes, animant certains comportements et expliquant certains événements (« Métamorphoseset Symboles de la Libido », 1925, « Le moi et l'inconscient », 1938, « L'homme à la découverte de son âme », 1946),Ces schèmes de l'expérience millénaire acquise par les hommes, correspondant à leurs actions et à leurs réactions «instinctives », sont appelés par Jung les « Archétypes ».

Ils interviennent activement et inconsciemment dans lamanière dont nous éprouvons certaines situations fondamentales, et ils sont exprimés sous forme symbolique par lesreligions, les mythes, les légendes.

Quant à l'inconscient personnel, qui comprend pour Jung (comme pour Freud) lessouvenirs et les expériences refoulés, il est façonné par les Archétypes, qui agiraient comme de véritables plans declivage de notre expérience personnelle.

Plus la situation traumatisante personnelle passée — par exemple « avoirété abandonné » — trouve écho dans les couches profondes de l'inconscient collectif, plus notre réaction affectivesera « archaïque » et universellement compréhensible pour tout être humain. 6° — L'inconscient produit par le Moi social.

A cet inconscient personnel constitué par les chocs infantiles remodeléspar les Archétypes, s'ajoute un autre inconscient encore : l'inconscient produit par le Moi social.

L'image sociale quenous voulons donner de nous nous oblige à accentuer certains traits de personnalité et à en refouler d'autres.

Cestraits de personnalité cachés et refusés s'organisent pour constituer un nouvel inconscient qui est pour ainsi dire lenégatif du personnage social, et qui intervient d'ailleurs comme négateur intime des valeurs personnelles affichées.C'est ce que Jung appelle F« ombre ».

Elle s'augmente de tout ce que le Moi conscient, centré par le personnagesocial ou « Persona », ne veut pas accepter ni s'avouer à lui-même. 2 — L'inconscient pathologique.

A un certain degré de scission entre la conscience personnelle (le Moi conscient) etcertains de ces inconscients, et à un certain degré d'organisation interne de ces automatismes séparés,...

laconscience « fonctionne » mal.

L'inconscient pathologique (ou mieux, pathogène), c'est celui qui est dû à unedissociation de la conscience et qui, loin d'être « disponible » pour le moi et de coopérer avec lui, représente unaffaiblissement de ce moi, une « maladie de la conscience ».. »

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