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L'inconscient introduit-il la fatalité dans l'homme ?

Publié le 17/11/2011

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Néanmoins nous pouvons aussi affirmer que la fatalité ne s'installe pas dans la vie de l'homme seulement par son inconscient, il est même récurent qu'elle soit identifiée comme une force surnaturelle extérieure face à laquelle nous sommes impuissants. La fatalité est dans ce cas assimilée à une destinée tragique déterminée par avance dont le coup semble funeste. Bon nombre de récits sont basés sur cette idée de sort, de fortune dont nous ne pouvons rien, par exemple Roméo et Juliette de Shakespeare où l'amour de deux amants se voit contrarié par la haine de leur deux familles. Leur destin est de mourir afin de punir cette haine et la fatalité qui les frappe provient, en effet, d'éléments extérieurs et non de leur inconscient. 

« Notons aussi que sans l'inconscient, le « ça » serait trop mis en avant et les règles pourvivre en société seraient inopérantes.

Il permet, effectivement, de réguler nos désirs,d'intérioriser certaines pulsions afin de trouver le bon équilibre pour se sentir bien ensociété.

Nous pouvons prendre l'exemple du désir sexuel lors de l'enfance, mis en place parFreud dans les Cinq leçons sur la psychanalyse où le bambin doit comprendre ce qu'il est biende faire, ou de ne pas faire pour ensuite refouler en lui certains plaisirs comme de jouer avecla bouche, qui serait pas correct voire gênant en grandissant au sein d'un communauté.Mais nous pourrions aller plus loin en affirmant que la connaissance de mon inconscientsupprime d'elle-même l'idée de fatalité.

En effet si je découvre, et que j'accepte même l'idéede ne pas être maître de moi-même la « destinée tragique » disparait puisque je prendsconscience de mon inconscient, de mon incapacité à me connaitre entièrement.

Le fait deconnaitre ses propres zones d'ombres permet une plus grande liberté intérieure, je connaisenfin la vérité, bien que la nature et les éléments enfouis dans cet inconscient demeurentinconnus.Seulement la connaissance de son inconscient ne se fait pas naturellement, la plupart desgens bien que de moins en moins nombreux ignorent encore sa présence.

Quant bien mêmenous parvenions à le savoir il reste nécessaire de connaitre ces éléments refoulés du moinsceux qui dérangent note quotidien.

Cela permet, en effet, de faire un retour sur ses actes, demieux les comprendre et d'en avoir réellement conscience.

Une méthode à été mise en placedans ce but par Freud lors de l'étude du cas d'Anna O.

nommée « méthode cathartique ».

Ils'agit de faire ressortir de son inconscient des éléments refoulés plus ou moinstraumatisants, de prendre conscience de ses cause inconscientes afin de s'en libérer.

Cela sefait par le biais de l'hypnose ou bien par des séances dites de « libres paroles » où le patients'exprime librement et tente, avec l'aide du psychanalyste, de retrouver des souvenirsenfouis.

Dans ce sens nous pouvons affirmer que le sujet se construit avec l'inconscient quipermet d'un certain côté à mieux se maîtriser.

L'idée de fatalité devient donc pratiquementinexistante car la notion d'inconscient présent bel et bien des avantages.Il nous apparait donc comme évident que la notion d'inconscient demeure très vaste, qu'ilest difficile de l'exploiter dans sa globalité.

Néanmoins nous avons pu constater d'une partque l'inconscient était source de troubles face auxquels l'on ne pouvait rien, mais d'une autrepart qu'il présentait des aspects séduisants pour le sujet par rapport à sa vie sociale ouencore pour sa propre liberté.

Mais malgré tout nous sommes en droit de nous demander sic'est réellement l'inconscient qui est source de fatalité dans la vie de l'homme, s'il existe unvéritable lien entre ces deux idées.De ce fait nous pouvons affirmer que la notion même d'inconscient peut-être remise en causedans sa globalité.

En effet si le sujet invoque l'inconscient pour expliquer ses actions on ditde lui qu'il est de « mauvaise foi ».

Il s'agit d'un mensonge envers quelqu'un d'autre maisaussi envers soi-même, on se ment et on tente de se convaincre de son mensonge.

C'estd'ailleurs la thèse de Sartre dans son ouvrage L'Etre et le Néant qui dit que si j'ai conscienceque je souffre c'est donc que j'ai eut un moment de lucidité dans l'inconscient mais que j'aipréféré fermer les yeux et entreprendre une sorte de projet de déguisement et parconséquent me mentir à moi-même.

Ainsi la fatalité ne peut pas être remise en causepuisque la notion d'inconscient elle-même peut être réfutée.Néanmoins nous pouvons aussi affirmer que la fatalité ne s'installe pas dans la vie del'homme seulement par son inconscient, il est même récurent qu'elle soit identifiée commeune force surnaturelle extérieure face à laquelle nous sommes impuissants.

La fatalité estdans ce cas assimilée à une destinée tragique déterminée par avance dont le coup semblefuneste.

Bon nombre de récits sont basés sur cette idée de sort, de fortune dont nous nepouvons rien, par exemple Roméo et Juliette de Shakespeare où l'amour de deux amants sevoit contrarié par la haine de leur deux familles.

Leur destin est de mourir afin de punir cettehaine et la fatalité qui les frappe provient, en effet, d'éléments extérieurs et non de leurinconscient.La notion d'inconscient n'est donc pas source de fatalité dans la vie de l'homme, c'est unenotion très complexe qui peut apparaitre comme en tant la cause de cette fatalité mais quise révèle si incertaine qu'elle ne peut être que réfutée.

De plus la fatalité elle-même peutprovenir d'éléments extérieurs à l'homme ce qui évidement déculpabilise l'inconscient etdiscrédite totalement notre première affirmation.. »

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