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L'inconscient psychique introduit-il la fatalité dans l’existence de l'Homme ?

Publié le 10/09/2013

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L'inconscient nous montre l'ensemble du développement psychique qui fuit la conscience.

D’après Freud, l'inconscient, donc ce qui n’est pas conscient, est fait de tous les contenus psychiques,

c'est-à-dire des pulsions, des désirs ou encore des souvenirs qui sont refoulés hors de la conscience

mais qui demeurent cependant actifs. Autrement dit, selon la psychanalyse freudienne, ces pulsions

refoulées influent sur le comportement de l’homme. L'inconscient devient alors un lieu de conflits

psychiques auquel nous n’avons pas accès. La fatalité concerne le destin, il s’agit d’une force occulte

qui déterminerait les évènements, ce qui est inévitable, sorte de nécessité, de détermination qui

échappe à la volonté.

Avec l’apparition de la psychanalyse freudienne, la notion d’inconscient est de plus en plus

empruntée pour expliquer des pathologies auxquelles on n’arrive pas à en éclaircir les causes, tant

au niveau du corps que de l'esprit conscient. Dans ce sens, on attribue à la notion d'inconscient une

capacité d'action sur le corps ou l'esprit. Mais alors, qu’elle est la véritable nature de l’aptitude

d’action de l’inconscient et de son existence ? la question se pose.

« Descartes, lui, pense que le sujet se défini surtout dans un premier temps par la conscience qu'il a de lui-même.

Ainsi, nous sommes conscients de tout ce qui se produit en nous.

De plus, dans sa critique adressée à Freud, Sartre fait remarquer que la conscience sait exactement ce qu'elle refoule.

Mais alors, comment pourrait-on imaginé une conscience qui mépriserait ce qu'elle refoule? Si elle n’accepte pas une tendance ou un désir, ne faut-il pas qu'elle possède une certaine connaissance et une certaine représentation de ce refoulé ? Le fait de refouler quelle que chose, d’après Sartre, doit pouvoir avoir le choix entre les pulsions justifiées et celles qui ne le sont pas.

Or, cette force de décision montre normalement le signe par excellence de la conscience que nous possédons.

On ne pourrait pas refouler ou autoriser ce que l’on pense sans savoir ce qui doit l'être ou non.

Nous avons donc une conscience plus ou moins forte de ce que je refoule et nous savons toujours, plus ou moins de manière confuse, les choses que nous ne sommes pas autorisées à penser.

Nous ne serions alors pas déterminés des forces inconscientes inconnues puisque nous connaitrions toujours plus ou moins ce que nous ne sommes pas autorisés à penser.

Néanmoins, il y a de nombreux doutes qui sont apparus vers la fin du XIX ème siècle.

On est alors amené à imaginer la présence de forces inconscientes.

En effet, l'étrangeté du comportement humain dépendrait d'une partie non consciente de notre psychisme.

Malgré tout, on ne peut toujours pas apporter et introduire le terme de fatalité dans la notion d'inconscient.

La présence de l'inconscient ne revient pas à accepter l'idée que nous ne pouvons pas nous maîtriser entièrement, partout, et tout le temps.

D'après Freud et sa théorie de la psychanalyse, chez les sujets « normaux », l'inconscient se manifeste dans les rêves principalement, les actes manqués et les lapsus.

Ces pulsions refoulées recherchent en quelque sorte à être satisfaites mais cette assouvissement ne peut avoir lieu dans la vrai vie et se représentent donc dans la vie psychique, lorsque nous sommes en état de veille, c’est-à-dire au repos.

Autrement dit, notre inconscient ne semble avoir aucune influence sur notre comportement physique.

En effet, une fois réveillé, le plus souvent, nous ne nous rappelons plus de nos pensées et de nos rêves et nous n’avons pas pour objectif de leur donner un sens véritable.

Mais alors quel serait le but de la psychanalyse freudienne si tout était déjà écrit à l’avance ? En effet, si l'on défendait l'idée d'un déterminisme absolu, le rôle du psychanalyste ne détiendrait aucun sens car quoique nous fassions, notre inconscient nous amènerait à déterminer la moindre de nos réactions face à notre comportement.

Le but de la psychanalyse est précisément de venir en aide aux personnes qui souffrent, les aider à s'extraire des déterminismes inconscients.

La théorie freudienne de la psychanalyse rejette donc l'idée d'un déterminisme absolu également.

La fatalité ne peut pas être utilisée pour définir la notion d'inconscient, car elle est impossible à détecter et à dominer.

Il faut envisager qu'une partie de notre psychisme soit inconsciente et pèse sur notre comportement mais puisque nous pouvons en prendre conscience et arriver à le corriger à l'aide d'une thérapie, c'est que nous ne sommes pas que de simples machines programmées pour répondre aux pulsions de notre inconscient.

L’idée de fatalité ne peut être si facilement rejetée.

Notre conscience ne dirige pas tous les états de conscience comme les idées ou les sentiments qui viennent à elle.

De même, les pensées qui nous parviennent en rêve sont bien la véritable preuve d'une action de notre pensée que notre. »

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