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Inde. Jaïsalmer, femme et enfant du Râjasthân.

Publié le 22/02/2012

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Après la rude traversée du désert de Thar en Râjasthân, l'arrivée à Jaïsalmer fut un éblouissement. Une couronne de bastions crénelés entourait la colline. La ville semblait flotter dans cette enceinte de grès jaune, comme oubliée par la route caravanière sur les confins indo-pakistanais. Près des somptueux temples jaïns, nous attendaient les bazars flamboyants de couleurs, et presque frais sous l'implacable canicule. Devant une échoppe de tissus brodés enrichis de miroirs, nous vîmes alors passer cette jeune beauté portant son enfant. Elle était là, vivante réclame pour saris en soie pailletée. Je n'osai détailler ses perles et ses fibules, ses chaînes et ses pendentifs, tout ce travail délicat d'orfèvrerie. La narine de l'enfant portait déjà un bijou. Toutes deux devaient habiter la demeure du maharawal ou une de ces "haveli" construites au XVIIIe siècle par les riches marchands. Je la reconnus le soir au réservoir d'Amarsar. Ma princesse était une porteuse d'eau se hâtant vers le labyrinthe des ruelles.

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