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L'individu peut-il se suffire à lui-même ?

Publié le 08/03/2005

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individu

Qu'est-ce que l'individu ? Il s'agit de cette entité ou Unité élémentaire dont se trouve composée toute société.  D'après la définition de J. Rostand, l'individu porte une certaine combinaison génétique qui n'appartient qu'à lui «.  L'individu  est celui qui se distingue de l'autre en tout point. Peut-on dire alors que l'individu puisse se suffire à lui-même ? Que signifie cette idée de suffisance ou d'autosuffisance ? Puis-je ne pas avoir besoin de l'autre ? L'individu est-il à même de renier l'existence et la présence de l'autre, ce dernier devenant inutile ou superflu à son existence ? L'individu peut-il se suffire à lui-même ? Si la réponse est positive, alors comment expliquer l'émergence de la société ? Si la réponse est négative, comment réhabiliter l'autre sans le réduire à un moyen ?

  • I. L'individu et son positionnement social

1. L'individu et la propriété privée

2. Définition de l'individu

  • II. L'individu est-il juge de ses propres fins ?

1.   De la supériorité de l'individualisme libéral.

2. L'individu est-il à même d'accéder à son bien-être ?

  • III. Comment la société s'occupe des individus ?

1. la justice est-elle la recherche de l'utilité sociale ?

2. la responsabilité et autrui

individu

« unique aux plans particuliers, la question se posera de savoir te but précis vers lequel il faut diriger toute l'activité.On se rendra compte alors que l'accord sur ]e principe du planisme ne s'accompagne pas d'un accord sur le but duplan.

Les gens ont décidé d'un commun accord qu'un planisme cen tralisé est nécessaire, sans se mettre d'accord sur le but du plan.

C'est comme s'ils avaient décidé de partir en voyage sans se mettre d'accord sur l'endroit où ils vont aller.

Le résultat sera qu'ils feront tous un voyage que la plupart d'entre eux n'ont pas envie de faire.. .

Dans un système planifié, nous ne pouvons pas réserver l'action collective aux entreprises sur lesquelles il nous est possible de nous mettre d'ac cord.

Il nous faut nous mettre d'accord sur tout pour faire quoi que ce soit... ...L'inaptitude des assemblées démocratiques à exécuter ce qui paraît être un mandat très clair du peuple ne pourramanquer de dis créditer les institutions démocratiques.

On en vient à considérer les parlements comme d'inutiles parlotes, incapables d'accomplir les tâches en vue desquelles ils ont été élus.

Et l'on se convainc de plus en plus que pour faire un planisme efficace, il faut en retirer Ja direction aux politiciens «, et la confier à des experts, à des fonctionnaires per manents, ou à des organismes autonomes. On prétend, exactement comme au sujet de la fallacieuse « liberté économique , mais à plus juste titre, que la sécurité économique est une condition indispensable de la véritable liberté... .

Mais l'idée de la sécurité économique est non moins vague et ambiguë que la plupart des notions dans ce domaine.

C'est justement pourquoi l'aspiration générale à cette sécurité peut devenir dangereuse pour la liberté.

En effet, lorsque cette sécurité est prise dans un sens absolu, l'aspiration à la sécurité, au lieu d'ouvrir la voie à la liberté, représente une grave menace pour elle.

De, l'abord, il est utile de distinguer entre deux sortes de sécurités : l'une est une sécurité limitée qu'on peut assurer à tous; ce n'est pas un privilège, mais l'attribut légitime de chacun; l'autre est une sécurité absolue qu'une société libre ne peut pas accorder à tous, qu'on doit considérer comme un privilège - - à l'exception de cas particuliers.

Lejuge par exemple doit jouir d'une indépendance complète dans l'inté rêt même de la société.

Vues de plus près, ces deux sortes de sécurités consistent : la première à disposer d'un minimum vital pour sa sub sistance, à se sentir à l'abri des privations physiques élémentaires; la seconde : à jouir de la sécurité d'un certain standard de vie, d'un bien-être relatif, par rapport à la situation d'autres groupes et d'autres personnes; en un mot, il y a sécurité avec un revenu minimum et sécurité avec un revenu particulier qu'on croit mériter.

Cette distinc tion coïncide, dans les grandes lignes — nous le verrons par la suite — avec la distinction entre la sécurité qu'on peut assurer à chacun, tout en sauvegardant le système du marché, et la sécurité qu'on ne peut garantir qu'à un nombre limité d'hommes et seulement à condition de contrôler ou d'abolir le marché. 2.

L'individu est-il à même d'accéder à son bien-être ? Texte Amartya Sen, extraits de :"Ethique et économie"(1987) La seconde difficulté qu'offre la théorie du bien-être tient à l'interprétation particulière du bien-être que donnel'utilité.

Juger le bien-être d'une personne exclusivement à l'aune du bonheur ou de la satisfaction des désirscomporte certaines limitations évidentes.

Ces limites sont particulièrement néfastes dans le contexte descomparaisons interpersonnelles de bien-être, car le degré de bonheur reflète ce qu'on peut espérer et, parcomparaison, l'opinion qu'on a de l'état social présent.

Une personne qui a enduré le malheur pendant toute sa vie,qui a eu très peu d'opportunités et assez peu d'espoir, sera peut-être plus disposée à accepter des privations qued'autres personnes habituées à des conditions plus heureuses et aisées.

Prendre le bonheur comme unité demesure, c'est donc risquer de déformer la gravité des privations, d'une manière spécifique et assortie de préjugés.Le mendiant désespéré, l'ouvrier agricole aux conditions de vie précaires, la femme soumise à son mari, le chômeurendurci et l'homme de peine à bout de forces peuvent tous trouver du plaisir dans de petits bonheurs, et arriver àendurer d'intenses souffrances pour assurer leur survie, mais ce serait une grave erreur morale d'attacher unevaleur très faible à la perte de leur bien-être en raison de cette stratégie de survie.

Le même problème se posedans l'autre interprétation de l'utilité, celle de la satisfaction des désirs, car ceux qui sont prives de tout n'ont pasle courage de désirer beaucoup et, sur l'échelle de la satisfaction des désirs, leurs privations sont rabaissées etperdent toute valeur . Ce problème particulier que pose l'influence des circonstances contingentes sur la mesure de l'utilité ne fait quetraduire un problème plus fondamental, à savoir que le bonheur ou la satisfaction des désirs constitue un critèretrop superficiel pour évaluer le bien-être d'une personne.

Le bien-être est en fin de compte une questiond'évaluation, et si le bonheur et la satisfaction des désirs comptent certes beaucoup dans le bien-être d'unepersonne, ils ne peuvent pas — ni séparément ni même ensemble — refléter correctement la valeur du bien-êtreEtre heureux » n'est même pas une activité susceptible d'évaluation, et « désirer » est au mieux la conséquenced'une évaluation.

Il faut donc admettre plus directement la nécessité de l'évaluation dans l'estimation du bien-êtrePar conséquent, puisque la thèse de l'utilité en tant que seule source de valeur repose sur l'assimilation de l'utilitéet du bien-être, on peut la critiquer pour deux raisons :1) parce que le bien-être n'est pas la seule valeur ;2 )parce que l'utilité ne représente pas correctement le bien-être.Dans la mesure où nous nous intéressons à ce qu'accomplissent les individus, il se pourrait bien que, dans lejugement moral, l'accomplissement en matière d'utilité soit un critère partiel, inapproprié et trompeur ' 3.

TRANSITION L'individu ne peut se suffire à lui-même puisque la vie en société exige la présence de l'autre, de tous les autres.Celui qui se suffit à lui-même est une figure de l'individualiste, pompant chez les autres les conditions optimales deson existence.

Est-ce ainsi la fin de toute exigence morale dans cette existence et cette société ?. »

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