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infanterie (armée).

Publié le 21/05/2013

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infanterie (armée). 1 PRÉSENTATION infanterie (de l'italien fante, « serviteur «), arme constituée de fantassins, soldats combattant à pied, utilisant des armes légères et portatives, auxquelles se sont adjointes, depuis l'invention du char, des divisions mécanisées, et dont le rôle consiste à se rapprocher de l'ennemi pour conquérir ou pour défendre le terrain. Depuis l'Antiquité, l'infanterie a représenté l'effectif le plus nombreux des armées, sauf au cours du Moyen Âge lorsque les soldats sont avant tout des cavaliers. 2 L'INFANTERIE DANS L'ANTIQUITÉ Dès l'Antiquité, on distingue l'infanterie lourde de l'infanterie légère, parce qu'elles ne disposent pas du même type d'armement et sont investies de missions différentes sur le champ de bataille ; ainsi, l'infanterie légère, plus mobile, est généralement chargée de reconnaître le terrain, d'engager le combat, de harceler l'ennemi sur ses côtés et de le poursuivre en cas de repli, tandis que l'infanterie lourde, progressant dans un ordre soigneusement codifié, se déploie lors du combat frontal. Cette organisation est celle, par exemple, de l'Égypte ancienne où les forces de l'infanterie lourde, armée de la lance courte, plus tard de la hache et de la masse d'armes, sont complétées par une infanterie légère munie d'arcs. L'infanterie lourde assyrienne est pour sa part constituée par des piquiers armés d'une lance, d'une épée et d'un bouclier métallique, chaque fantassin étant associé à un archer, qu'il protège de son bouclier ; l'infanterie légère porte le même équipement, mais sans cuirasse. D'une manière générale, les armées orientales privilégient l'arc, au contraire des Grecs et des Romains : ainsi, dans la Grèce archaïque, le fantassin lourd ou hoplite, protégé par une cuirasse, est armé non pas d'un arc mais d'une longue lance, et seuls les citoyens les plus pauvres, constituant l'infanterie légère des peltastes, protégés par un simple bouclier d'osier, combattent avec un arc ou une fronde. Peu à peu, l'infanterie lourde est, dans la plupart des armées, organisée en phalange, formant une masse compacte à même d'infliger de lourdes pertes à l'adversaire. La phalange de la Grèce classique compte ainsi 4 096 hommes sur 16 rangs, dispositif qui est encore perfectionné dans l'armée macédonnienne. Armée d'une lance atteignant 4 à 7 m de longueur, la sarisse, la phalange macédonienne forme un mur compact, difficilement franchissable pour la cavalerie adverse. Ce système inspire les Romains, mais, le trouvant trop lourd, ils font éclater le modèle de la phalange en unités de taille plus modeste, les manipules, constituées de 80 à 160 hommes, et comptant au moins 12 hommes de front sur 900 m de largeur et plus de 100 m de profondeur, dimensions portées progressivement à 2 000 m et 200 m. La structure même de cette unité lui confère une grande mobilité, puisque chaque manipule, séparée des autres par un intervalle, compte 3 lignes composées de combattants, où chaque lign...

« Jusqu’à la Première Guerre mondiale, deux conceptions du combat s’opposent à l’intérieur de l’état-major français : face à ceux qui recommandent d’articuler l’ensemble ducombat d’après la puissance de feu, ce qui interdit de fait les formations rigides et plaide en faveur de groupes de fantassins dispersés et très mobiles, certains, qui ont gainde cause en 1914, continuent de défendre une théorie accordant la primauté à l’offensive et qualifiant d’inutile une préparation d’artillerie avant l’attaque.

Cependant, dès1915, l’échec des premières offensives amène le commandement français à réviser profondément ses positions : toute attaque est désormais précédée et suivie d’unepréparation d’artillerie, tandis que les fantassins progressent par sauts, de tranchées en tranchées. L’armement se modifie et se modernise avec l’emploi massif de la mitrailleuse, adoptée en 1907, qui conduit à constituer une compagnie de mitrailleuses par bataillon,tandis que l’ensemble des fantassins est équipé du fusil-mitrailleur, remplaçant le lebel qui a lui-même succédé au chassepot en 1886.

Parallèlement, l’introduction du charet de l’avion dans la guerre moderne contribue à marginaliser l’infanterie au profit de l’artillerie, qui devient, dans le contexte défensif de la guerre de positions, l’armeprivilégiée sur le champ de bataille. Lors de la Seconde Guerre mondiale, la stratégie française, essentiellement défensive, qui consiste à attendre l’ennemi derrière une ligne de feu enterrée, la ligne Maginot,se révèle rapidement inefficace.

De plus, lors de l’offensive de 1940, l’emploi de l’infanterie en accompagnement des chars est un échec, alors que les Allemands utilisentdéjà les unités blindées de manière autonome, comme le préconisent en France certains officiers, tels le colonel Étienne et Charles de Gaulle, et cela depuis le début desannées trente. Aux divisions d’infanterie, formées de 3 régiments d’infanterie, de 2 régiments d’artillerie, d’1 bataillon du génie, ainsi que d’éléments des transmissions et du train, onajoute alors des éléments d’infanterie mécanisée (associant véhicules blindés et combattant à pied), d’infanterie motorisée (constituée de fantassins progressant en véhiculemais combattant à pied), ainsi que des régiments parachutistes. 5 L’INFANTERIE AUJOURD’HUI Après la Seconde Guerre mondiale, le rôle assigné à l’infanterie reprend toute son importance, et cela malgré les profondes modifications ayant affecté les formes mêmes dela guerre.

D’une part, l’apparition des guerres de guérilla, qui sont des batailles sans front, impose l’infanterie pour sa souplesse et sa faculté d’adaptation auxcirconstances.

Ainsi, durant la guerre d’Indochine, l’unité de base est le bataillon, renforcé par des éléments parachutistes et des unités de commando, seule organisationefficace pour combattre un ennemi sachant magistralement tirer parti des accidents naturels du terrain.

De même, durant la guerre d’Algérie, l’infanterie, soutenue par desforces héliportées, est employée de manière privilégiée pour surveiller des zones entières et pour tendre des embuscades, dans un contexte où l’effet de surprise constitueun important facteur de supériorité. L’avènement de l’arme nucléaire est également un facteur appelé à renforcer le rôle joué par l’infanterie en cas de guerre.

En effet, les destructions engendrées par l’armenucléaire sont tellement importantes que rares sont les doctrines stratégiques la préconisant pour un emploi autre que dissuasif, de sorte que les guerres ditesconventionnelles faisant appel à des armements sophistiqués continuent d’exister, comme on a pu l’observer lors du conflit yougoslave. 6 ORGANISATION De nos jours, l’infanterie, arme de l’armée de terre, est composée de plusieurs spécialités : • l’infanterie blindée, constituée d’unités aéroportées, aéromobiles, de montagne ou motorisées.

Elle est équipée de VAB, véhicules de l’avant-blindé (véhicule de transportde troupe), qui lui assurent sa mobilité et sa protection en toutes circonstances, ou bien d’AMX 10 P, véhicules de transport de troupes chenillé.• l’infanterie motorisée.

Ses savoir-faire spécifiques, ses systèmes d’armes comprenant des missiles ainsi que des mortiers et sa capacité de se déplacer sur le terrain luidonnent une excellente polyvalence.• l’infanterie parachutiste, capable d’intervenir très rapidement lors d’opérations aéroportées et dans des actions de type commando.

L’entraînement intensif desparachutistes et la modularité des unités leur confèrent une très grande souplesse d’emploi.• l’infanterie de montagne, spécialisée et aguerrie pour le combat en terrain difficile, en zone urbaine ou en montagne, sous conditions climatiques extrêmes.• l’infanterie spéciale, qui regroupe des unités particulières (commandos parachutistes, sections de renseignement), dont les missions requièrent des savoir-faire particulierset un entraînement de très haut niveau. L’infanterie reste une arme assez diversifiée.

C’est ainsi qu’elle comprend un régiment de tirailleurs, un régiment de zouaves, le régiment de Marche du Tchad, le régimentd’infanterie char de marine, un régiment de chasseurs parachutistes, des bataillons de chasseurs alpins, des régiments d’infanterie de marine et des régiments parachutistesd’infanterie de marine, et des régiments de Légion étrangère. 7 L’ÉCOLE D’APPLICATION DE L’INFANTERIE L’école d’application de l’infanterie est basée à Montpellier depuis 1962.

Elle a hérité des traditions de l’école des sous-officiers d’infanterie créée en 1878 à Avord.

Samission est de former tous les cadres destinés à servir dans l’ensemble des corps de l’infanterie métropolitaine ou de marine, qu’elle soit parachutiste, légionnaire,motorisée, mécanisée ou de montagne.

Elle dispose d’un centre d’entraînement de l’infanterie au tir opérationnel (CEITO) qui a pour mission spécifique d’entraîner etd’évaluer les unités d’infanterie au tir opérationnel. 8 MATÉRIEL L’infanterie, compte tenu de ses nombreuses missions, dispose de matériel très diversifié comprenant le Milan, missile d’infanterie léger anti-char, qui peut être tiré soit àterre, soit à partir d’un véhicule à partir d’un tube de lancement formant l’emballage de transport.

Le Milan est un missile filoguidé sur toute sa trajectoire par un dispositifde télécommande automatique utilisant le rayonnement infrarouge.

Autre missile anti-char, l’Eryx, qui permet de détruire les chars de jour comme de nuit quel que soit leurprofil de présentation.

Dans le domaine de l’armement individuel, le fantassin est aujourd’hui équipé du FAMAS, fusil d’assaut 5,56 mm, d’un casque en Kevlar et d’un giletpare-balles série 3. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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