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L'inflation en France dans les années 1970 (histoire de l'économie)

Publié le 25/12/2011

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histoire

Pour peu qu'elle soit contrôlée et contenue, l'inflation peut donc, dans certains cas et dans certaines limites, servir le développement économique. La meilleure preuve en est qu'une répression trop brutale des tensions inflationnistes aboutit immanquablement à la récession. Le blocage des prix et des salaires, le resserrement du crédit entraînent le marasme des affaires, la contraction des investissements, le développement

du chômage. Les désordres sociaux et les iniquités engendrés

par l'inflation ne disparaissent donc pas, bien au contraire. C'est pourquoi

toute la politique économique des années 1950-1970 a tendu vers

un objectif unique : assurer l'expansion maximale dans la stabilité

maximale. Autant dire qu'il s'agissait de la quadrature du cercle et qu'on n'a pas réussi, véritablement, à éviter les alternances expansion-récession (pratique connue sous le nom de « stop and go « ). La GrandeBretagne et la France en ont particulièrement souffert. Contraints à plusieurs reprises de procéder à un « réglage délicat « pour enrayer les menaces de surchauffe, les dirigeants français n'y sont parvenus qu'en brisant l'expansion (les deux dévaluations du franc depuis 1958 et les

divers plans d'austérité, de redressement et de stabilisation qui se sont succédé depuis cette date).

LA STAGFLATION OU L'INFLATION DANS LA MOROSITE

Compte tenu de la pression constante des coûts, le moindre déséquilibre d'origine externe (tel que l'inflation américaine) ou interne (lorsque le pays vit au-dessus de ses moyens, qu'il dépense plus qu'il ne produit) menace l'économie d'emballement. De plus en plus vulnérable, l'économie des pays développés réclame des « réglages « de plus en plus fréquents et de plus en plus subtils. Le malheur veut qu'ils se révèlent de plus en plus souvent inopérants.

histoire

« H ausse des prix, dégradation du pouvoir d'achat, l'inflation fait partie, depuis plus d'un quart de siècle, de notre paysage quotidien.

De 1938 à nos jours, les prix de détail français sont passés à l'indice 4775; depuis 1948, ils ont augmenté de 234 % (en Grande-Bretagne de 156 %, en Allemagne de 38 % seulement) tandis que la parité de la monnaie française était modifiée à cinq repri­ ses.

Depuis dix ans, l'inflation est devenue un phénomène mondial, qui n'épargne ni les Etats-Unis, ni la République fédérale allemande (pour­ tant renommée pour la remarquable stabilité qu'elle avait su préserver depuis la réforme monétaire de 1948), ni même les pays socialistes européens.

Pour le consommateur, contraint de payer plus cher, d'année en année, sa baguette de pain, son litre d'essence ou son paquet de cigaret­ tes, les effets de l'inflation sont toujours les mêmes.

Tout au plus distin­ gue-t-il des périodes fastes, où la hausse demeure modérée, insidieuse, et des époques dramatiques, où les prix s'emballent, où la machine devenue folle menace d'exploser.

Les économistes sont plus nuancés.

Ils estiment en général qu'inflation « galopante » et inflation « ram­ pante » constituent deux phénomènes bien distincts, tant par leur nature que par leurs conséquences.

L'inflation allemande des années vingt, comme celle de la France après 1945, appartient à la première catégorie.

Situations exceptionnelles où les mécanismes inflationnistes, amplifiés par le jeu de réactions psychosociologiques (méfiance, fuite devant la monnaie, anticipations à la hausse, etc.), gangrènent progres­ sivement l'ensemble de l'économie.

Commandes bloquées, la machine, semblable à un bateau ivre, ne répond plus.

Tout autre est l'inflation rampante, légère surchauffe qui n'interdit pas et même, souvent, stimule l'expansion.

Contrairement à l'inflation galopante, généralement liée à une situation de pénurie et de rationne­ ment, elle accompagne, au contraire, les périodes de prospérité.

C'est 1. »

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