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L'innovation technique répond-elle toujours à nos besoins ?

Publié le 20/09/2010

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technique

le « sujet «, ce qui gît-en-dessous des multiples transformations que subit la chose. En ce sens, l'essence de toute réalité été décrite en terme de subjectité nous dit Heidegger. Mais avec les modernes, et notamment  Descartes, ce qui est devenu le fondement de tout, le sous-jacent à tout, c'est l'esprit humain (cogito), soit un mode de l'être dont nous faisons en nous-même l'expérience (antropomorphie, soit le fait d'interpréter les choses à partir de catégories humaines, de catégories dont nous faisons l'expérience). De la subjectité nous sommes passés à la subjectivité, à un sujet-substrat qui se veut au fondement de toute chose. Ainsi, l'homme advient au centre du monde, il « dépouille les dieux « pour devenir par la science omniscient (rien en droit n'échappe à sa saisie) et omnipotent par la technique qui lui assure un contrôle infini du réel. Il veut « devenir maître et possesseur de la nature « comme le clame lui-même Descartes. Le renouveau sans cesse de la technique exprime en fait la volonté en l'homme de se rendre disponible tout le réel, d'acquérir toutes les énergies naturelles ou de destruction. L'homme devient ainsi « le fonctionnaire de la technique « qui cherche une domination universelle du réel. La technique en ce sens est l'ultime visage de cette « métaphysique de la subjectivité «, de cet humanisme qui met l'homme au centre et comme mesure de toute chose. Chez les Grecs nous dit Heidegger, la technè apparaissait non pas comme domination du réel mais bien comme dévoilement du réel.

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« portable deviendra l'instrument de surveillance de ma paranoïa naissante; son aspect dernier cri me permettra detrouver l'estime des autres; sa caméra de me mettre en scène dans une société où le fait d'être à l'image permet dese sentir exister, d'avoir de l'importance... Heidegger: la technologie du « seigneur de l'étant » III. Dans son Nietzsche , Heidegger nous introduit à deux concepts majeurs, la subjectité et l' anthropomorphie, qui peuvent nous permettre de saisir, par delà le besoin, à quoi répond réellement la technique.

Depuis Aristote,Heidegger nous explique que l'interrogation sur l'être des choses (l'ontologie)avait pris la forme d'une investigation sur ce qui demeure similaire dans unechose malgré les changements qu'elle subit, c'est à dire une enquête sur lesubstrat des choses qui perdure par delà les diverses déterminationsaccidentelles.

Aristote apellait cela l' hypokeimenon , i.e.

le « sujet », ce qui gît-en-dessous des multiples transformations que subit la chose.

En ce sens, l'essence de toute réalité été décrite en terme de subjectité nous dit Heidegger. Mais avec les modernes, et notamment Descartes, ce qui est devenu lefondement de tout, le sous-jacent à tout, c'est l'esprit humain ( cogito ), soit un mode de l'être dont nous faisons en nous-même l'expérience(antropomorphie , soit le fait d'interpréter les choses à partir de catégories humaines, de catégories dont nous faisons l'expérience).

De la subjectité nous sommes passés à la subjectivité, à un sujet-substrat qui se veut au fondement de toute chose.

Ainsi, l'homme advient au centre du monde, il« dépouille les dieux » pour devenir par la science omniscient (rien en droit n'échappe à sa saisie) et omnipotent par la technique qui lui assure uncontrôle infini du réel. Il veut « devenir maître et possesseur de la nature » comme le clame lui-même Descartes.

Le renouveau sans cessede la technique exprime en fait la volonté en l'homme de se rendre disponible tout le réel, d'acquérir toutes lesénergies naturelles ou de destruction.

L'homme devient ainsi « le fonctionnaire de la technique » qui cherche une domination universelle du réel.

La technique en ce sens est l'ultime visage de cette « métaphysique de la subjectivité », de cet humanisme qui met l'homme au centre et comme mesure de toute chose.

Chez les Grecs nous dit Heidegger, la technè apparaissait non pas comme domination du réel mais bien comme dévoilement du réel.

En effet, le sculpteur, à l'aide de son burin puisait faisait apparaître au sein du bloc d'airain ou de marbre, une statue.La technique était ainsi le dévoilement de la vérité, le dévoilement de ce qui n'était qu'en puissance.

Elle était unemodalité de connaissance du réel, là où aujourd'hui elle n'est qu'un moyen d'obtention de résultat par son renouveauincessant et sa quête de performance.

Elle ne dévoile plus dès lors une quelconque vérité mais se contented'exaucer le caprice subjectif et métaphysique de l'homme qu'est celui de devenir le « Seigneur de l'étant », comprenons Dieu. Conclusion Plus qu'au besoin dont elle tente de subvenir à l'équilibre métabolique et écologique, la technique répond aux désirs,et parfois même use des charmes de la publicité pour atténuer nos angoisses infantile d'abandon, ou d'amour propre.Par delà le besoin, le renouveau sans aucune cesse des objets techniques nous propose de devenir dépendant dece dont nous n'aurions pas envisagé la nécessité il y a quelque temps.

Mais jamais ces objets n'auraient autantd'impact s'ils ne venaient réactiver certains désirs infantiles, ou encore flatter nos bas instincts.

Mais par delà unevision mercantile, commerciale, on peut se demander si, avec Heidegger, le renouveau sans cesse de la techniquene nous annonce pas à la fois la fin du dévoilement du réel, et le règne d'un homme au royaume des illusions.. »

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