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L'interdit fait-il seulement obstacle au désir ?

Publié le 27/02/2008

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« II – L'interdit : obstacle à la vie même a) L'interdit s'il est un obstacle au désir ; il est alors aussi un obstacle à la vie même en tant que le désir est unepuissance de vie : ce qui nous pousse à agir, développe la propre puissance de notre être.

Et dire que l'interdit estobstacle au désir c'est dire qu'il attaque à la racine la vie même.

Et c'est bien le principe que l'on trouve à la baseou au fondement de la religion ou de la morale.

De point de vue il est alors possible de voir que toute réglementationa pour fond une haine profonde du désir, et de la vie même.

C'est bien ce que met en exergue Nietzsche dans les paragraphes 1 & 2 du Crépuscule des Idoles . b) En effet, pourquoi la philosophie et la religion mettent-elles si souvent en garde contre le désir, au lieu d'englorifier la puissance créatrice ? Sous le non de nihilisme, Nietzsche dénonce la condamnation a priori de tout désir,qui domine selon lui la tradition judéo-chrétienne.

A la volonté de puissance, qui est créatrice et élève l'homme au-dessus de sa condition première, s'opposerait depuis des siècles, selon lui, une volonté de néant, qui prônelâchement le renoncement et le sacrifice : « attaquer les passions à la racine, c'est attaquer la vie à la racine : lapratique de l'Eglise est hostile à la vie » ( Nietzsche , Crépuscule des idoles ).

Le désir est l'essence même de la vie. L'interdit ne fait donc obstacle seulement au désir, mais aussi à la vie.c) Si l'interdit existe en vue d'être un obstacle au désir et à la vie même c'est parce qu'il y a une opposition radicaleentre les esprits faibles et les esprits forts.

C'est bien ce que met en exergue Nietzsche dans la Généalogie de la morale .

Les esprit faibles sont des corps faibles qui ne peuvent survivre face à la puissance du désir des autres et qu'ils ont en eux sans se consumer.

Ils développent des réglementations, des interdictions, des codes qui sontautant de cadre afin que la masse puisse survivre face à a volonté de puissance de quelques esprits forts.

L'interditest un obstacle à la vie.

Transition : Bien plus qu'un simplement obstacle au désir et une prescription sociale, l'interdit est bien la manifestation d'unehostilité envers le vie même puisque le désir est la vie même.

il n'est alors pas seulement obstacle mais réduction etannihilation du désir, de la volonté de puissance, de la puissance d'agir et de persévérer dans son être.

Pourtant, sil'interdit est un obstacle, n'est-il pas dans la nature d'un obstacle d'être systématiquement dépassé, contourné ? Eneffet, la puissance du désir ne peut-elle pas faire fi de l'interdit ? N'est-ce pas ce que l'on observe ? III – Incommensurabilité de l'interdit et du désir comme puissance a) En effet, si l'interdit est effectivement un obstacle au désir, il faut pourtant bien voir que cet obstacle a pourvocation d'être contourné par la puissance du désir même.

Autrement dit, l'interdit est vain parce qu'il estincommensurable par rapport au désir.

L'interdit il est vrai ne résout en rien le problème que pose le désir.

Aucontraire, on pourrait qu'il ne fait que le stigmatiser, c'est-à-dire cristallier autour de lui l'envie de l'accomplissement.L'interdit ne résout rien, il proscrit.

Dans ce cas, on peut dire qu'il est essentiellement négatif et plus prescriptif.L'interdit qu'il soit moral ou social ne vit pas la même sphère que le désir qui lui n'est pas une institution de la raisonmais bien de la vie, c'est-à-dire d'une puissance qui dépasse largement la raison.

c'est pourquoi il est vain d'essayerde résorber le désir par l'interdit, il ne faut qu'essayer de le masquer ce qui ne résout rien.

Et c'est bien ce que l'onpeut voir avec Freud dans ses Cinq leçons de psychanalyse notamment avec l'analogie de l'étudiant que l'on met à la porte parce qu'il est gênant.

En d'autres termes, comme le désir indésirable justement, on lui interdit l'accès à lasalle de cours, mais du fait même de l'existence de la porte.

C'est-à-dire que l'interdit produit le contraire de ce qu'ilaurait dû faire.

L'étudiant est certes à la porte, ici la porte de la conscience, mais il n'en reste pas moins qu'il estencore plus bruyant à l'extérieur puisqu'il tambourine à la porte.b) Comme on le voit apparaître alors dans les Cinq leçons de psychanalyse de Freud : l'interdit apparaît comme obstacle ou résistance.

D'une certaine manière nous pourrions parler de censure.

Le refoulement est ce processussupposé et comme prouvé par l'existence indéniable de la résistance : « J'illustrerai le processus du refoulement etsa relation nécessaire avec la résistance par une comparaison grossière.

Supposez que dans la salle de conférences,dans mon auditoire calme et attentif, il se trouve pourtant un individu qui se conduise de façon à me déranger et quime trouble par des rires inconvenants, par son bavardage ou en tapant des pieds.

Je déclarerai que je ne peuxcontinuer à professer ainsi ; sur ce, quelques auditeurs vigoureux se lèveront et, après une brève lutte, mettront lepersonnage à la porte.

Il sera « refoulé » et je pourrai continuer ma conférence.

Mais, pour que le trouble ne sereproduise plus, au cas où l'expulsé essayerait de rentrer dans la salle, les personnes qui sont venues à mon aideiront adosser leurs chaises à la porte et former ainsi comme une « ré-sistance ».

Si maintenant l'on transporte sur leplan psychique les événements de notre exemple, si l'on fait de la salle de conférences le conscient, et du vestibulel'inconscient, voilà une assez bonne image du refoulement.

»c) Dès lors si l'interdit comme obstacle ne résout en rien la question du désir et on le voir chez Freud dans les Cinq leçons sur la psychanalyse avec le cas notamment de cette femme qui aime son beau-frère et répugne à la réjouissance qu'elle éprouve face à la maladie de sa sœur.

L'interdit provoque à terme psychose et conflitspsychique.

L'interdit n'est donc effectivement d'un obstacle, inefficace, au désir, à certaines pulsions (Eros &Thanatos).

En effet, la puissance du désir n'est en rien supprimer au vider par l'interdit.

Il faut donc un traitementcathartique qui passe notamment par une réalisation symbolique : c'est-à-dire la sublimation.

La sublimation estl'action de transformer, d'élever, de purifier, ou encore de dériver une tendance vers un but spirituel ou altruiste.C'est-à-dire la transformation de pulsions ou de sentiments inacceptables en désirs orientés vers des butssocialement valorisés.

Conclusion :. »

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