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L'intérêt de l'Etat coïncide-t-il avec le bien commun ?

Publié le 28/02/2009

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L'intérêt de l'Etat coïncide-t-il avec le bien commun ?

 

§  L’Etat semble dans un premier temps se confondre avec l’intérêt commun dans la mesure où il est le fruit de l’union des intérêts des hommes. Communauté d’individus unis sous les mêmes lois, l’Etat semble alors devoir être l’intérêt commun lui-même.

§  Néanmoins, représentant individuel ou collectif des sujets, l’Etat semble pouvoir s’attribuer tout le pouvoir sans représenter l’intérêt de ses membres, donnant lieu à des formes de gouvernement telles que la tyrannie, le despotisme. Dès lors, l’Etat et les représentants du peuple qui en sont à la tête perdent leur fonction  de représentation et de prise en compte des intérêts de  tous pour se focaliser sur leur intérêt propre.

§  L’intérêt de l’Etat ne serait pas l’intérêt commun mais celui de celui ou ceux qui en sont à la tête.

§  Néanmoins se pose la problème de savoir si l’intérêt des citoyens de l’Etat est bien celui à prendre en compte : en effet la considération des membres de l’Etat est-elle le meilleur moyen d’atteindre le bien commun, ou ce bien doit il en passer nécessairement par une perte de liberté des citoyens, moindre mal nécessaire à un bien, peut être non évident pour le peuple à court terme mais meilleur à long terme.

§  L’Etat doit-il prendre en compte l’intérêt de ses membres afin d’agir en fonction de celui-ci ou lui est-il nécessaire d’agir en fonctions d’intérêts autres dans le but de maintenir la paix ?

 

  • I) Politique et soumission : l’opposition Etat et bien commun.

 

  • II) La politique comme essence de l’homme.

 

  • III) La politique comme union de l’Etat et de l’intérêt commun..

 

 

« implique que l'homme, le citoyen, doive porter un intérêt constant à la politique, celle-ci étant ce quirégit sa vie, son rapport aux autres.

Tout homme, en tant que politique par nature est alors citoyenet c'est par sa citoyenneté qu'il se définit de prime abord.

Anthropologiquement pour Aristote c'estdonc comme citoyen, c'est-à-dire comme celui qui porte un intérêt à la politique et la communauté,que se définit l'homme.

C'est donc naturellement et nécessairement que l'Etat doit considérer etparvenir au bien commun. III) la politique comme union de l'Etat et de l'intérêt commun.. § Si la politique est le lieu même où se donnent à voir les intérêts de chacun alors toute politique estnaturellement la visée de l'intérêt, de sorte que ce ne soit plus par devoir que les hommes doivents'intéresser à la politique.

C'est en effet la politique qui se fait elle-même source de l'intérêt, en lerendant possible. § Ainsi, Rousseau met en place dans le Contrat Social , le concept de volonté générale : celle-ci est l'union des hommes sous le contrat social, l'accord de chacun avec tous.

Dès lors, toute loi estl'expression de la volonté générale, c'est-à-dire l'expression de chacun, au sein de la communauté.En acceptant une loi et en s'y soumettant, la volonté générale ne fait que manifester le choix dechaque individu, étant la réunion de ces individus.

La loi est alors compatible avec la liberté, dans lamesure où elle fait l'objet d'un choix unanime.

J'obéis à la loi et Je la fais.

Dès lors, quand j'obéis à laloi, je n'obéis en fait à personne dans la mesure où je m'obéis à moi-même.

La politique estl'expression de ma liberté, elle est obéissance à une loi que l'on s'est soi-même prescrite, au traversde la volonté générale.

Les lois sont alors les manifestations mêmes de la liberté.

La volonté généraleest alors cet intérêt commun qui unit les hommes, les citoyens au sein d'une même communauté.

Elleest cette communauté d'intérêt qui manifeste au mieux la liberté de chacun.

C'est donc au fondessentiellement que la politique est ce qui intéresse les hommes, au sens où elle est ce qui manifesteau mieux leurs intérêts propres et leur liberté.

Toute politique est source d'un intérêt commun et onne peut se désintéresser de la politique sans aliéner sa liberté. § Au-delà, sans même que les hommes soient contraints de se déprendre de leurs intérêts égoïstes etindividuels pour mettre en place un intérêt commun, il semble possible que faire de ces mêmesintérêts particuliers le lieu même d'un intérêt commun, et ce, par l'intermédiaire de la politique.

Eneffet, dans La richesse des nations , A.

Smith met en place l'idée selon laquelle si on pousse à l'extrême les intérêts individuels de chacun, chacun étant alors conforté dans ses intérêts propres,sans renoncement, alors ils convergeront d'eux-mêmes vers un intérêt commun, rendant ainsipossible une communauté unie et pacifiée.

La politique est alors ce qui manifeste au mieux lesintérêts de chacun et les intérêts de tous et renoncer à s'intéresser à la politique, c'est renoncer àses propres intérêts personnels, donc renoncer à soi.

Au-delà de la question du droit de sedésintéresser de la politique c'est la question de la possibilité même de ce désintérêt qui est posée. CONCLUSION.

§ L'Etat semble de prime abord comme ce qui vient contraindre la liberté des hommes, au profit d'unepaix qui est son intérêt.

L'Etat paraît alors contraindre les citoyens, sans égard à leur intérêt. § Néanmoins, la politique fait toute l'essence de l'homme, de sorte que l'intérêt de l'Etat semble devoiramener au bien commun naturellement et constitutivement. § La conciliation de l'Etat et du bien commun semble alors trouver sa solution dans le concept de volontégénérale comme prise en considération nécessaire du bien commun, dans la mesure où le peuplemême est souverain.. »

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