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Intifada

Publié le 04/04/2013

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1   PRÉSENTATION Intifada, soulèvement populaire, à partir de 1987 puis de 2000, des Palestiniens habitant la bande de Gaza et la Cisjordanie, territoires occupés par Israël.
Également appelée guerre des pierres, la première Intifada a été un mouvement spontané, mené essentiellement par les jeunes Palestiniens qui manifestaient leur révolte contre l'occupant en jetant des pierres sur les soldats de Tsahal, l'armée israélienne, et sur les colons juifs établis dans les territoires. Se distinguant des mouvements antérieurs contre l'occupation israélienne par l'ampleur de la participation populaire et par sa durée, la première Intifada a contribué à accélérer la recherche d'une solution au problème palestinien. Mais, en 2000, le processus de paix s’est à nouveau enrayé et une seconde Intifada a commencé, marquée par une terrible spirale de violence.
2   UNE COLÈRE POPULAIRE L'Intifada débute dans la bande de Gaza en décembre 1987 par une campagne de désobéissance civile et par des manifestations contre la domination israélienne, avant de s'étendre rapidement à l'ensemble des territoires occupés. Le soulèvement intervient alors que, pour la première fois depuis les accords de Camp David entre Israël et l'Égypte, en 1979, une conférence a réuni, à Washington, des représentants des pays arabes et de l'État hébreu, pour des négociations sur la question de l'eau au Proche-Orient. Les négociations ont abouti à un accord tacite entre la Jordanie et Israël pour le partage des eaux du Jourdain. Dans le même temps, l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) apparaît marginalisée et incapable d'initiative. Les habitants des territoires occupés, ayant le sentiment que ni l'OLP ni les États arabes ne peuvent (ou ne veulent) obtenir le retrait israélien, déclenchent l'Intifada.
3   L'ORGANISATION DU MOUVEMENT Le mouvement de révolte s'organise avec l'instauration d'un Commandement national unifié de l'insurrection, constitué des notables des territoires appartenant aux principales factions de l'OLP. L'organisation de Yasser Arafat parvient à accompagner habilement le soulèvement, ce qui lui permet de retrouver un rôle prépondérant. Israël, en effet, répond d'abord par la répression policière et militaire, la fermeture des universités, des sanctions économiques et le développement des implantations israéliennes dans les territoires occupés. Les images, amplement diffusées par les médias nationaux et étrangers, d'enfants palestiniens battus, voire tués, par les forces de l'ordre israéliennes pour avoir jeté des pierres alimentent un courant de sympathie à l'égard des Palestiniens que Yasser Arafat sait utiliser pour faire progresser sa cause.
4   UNE PAIX FRAGILE En 1988, l'OLP proclame l’État de Palestine et reconnaît implicitement Israël en acceptant officiellement la résolution 181 prise par l'Organisation des Nations unies en 1947 – jamais appliquée – par laquelle a été décidé le partage de la Palestine entre Arabes palestiniens et juifs. L'année suivante, le roi Hussein de Jordanie annonce que son pays rompt les liens légaux avec les habitants palestiniens de Cisjordanie qui perdent ainsi la citoyenneté jordanienne. Yasser Arafat, qui a condamné le terrorisme sous toutes ses formes devant l’Assemblée générale des Nations unies, devient le seul interlocuteur des Israéliens.
En Israël, la poursuite de l'Intifada renforce l'opposition entre les partisans d'un règlement pacifique de la question palestinienne et les opposants à toute concession faite aux Palestiniens. La pression internationale et intérieure permet néanmoins aux dirigeants travaillistes Yitzhak Rabin et Shimon Peres de conduire les négociations qui aboutissent, en 1993, à un accord de reconnaissance mutuelle entre l'OLP et Israël puis à la formation, en 1994, d'une administration palestinienne autonome limitée à Gaza et à Jéricho.
Néanmoins, tandis que progressent les pourparlers entre l'OLP et Israël, l'opposition islamique palestinienne gagne en influence, notamment auprès des jeunes générations, et se radicalise. Refusant toute reconnaissance d'Israël et prônant l'établissement d'un État islamique, le Mouvement de résistance islamique, ou Hamas, et le Jihad islamique recourent au terrorisme pour tenter de saboter le processus de paix.
5   LA SECONDE INTIFADA Le 31 mai 1996, les Israéliens élisent au poste de Premier ministre Benyamin Netanyahou, candidat du Likoud, contre Shimon Peres, évinçant de la sorte l’un des négociateurs de l’accord avec l’OLP. Son remplacement, en mai 1999, par le travailliste Ehoud Barak redonne dans un premier temps un espoir au camp de la paix mais, en juillet 2000, le sommet de Camp David II se solde par un échec. En septembre 2000, la visite d’Ariel Sharon, chef du Likoud, sur l’Esplanade des mosquées à Jérusalem est perçue comme une provocation par les Palestiniens. Conjuguée à la poursuite de l’implantation de colonies juives dans les territoires palestiniens, elle déclenche une seconde Intifada.
Les tirs de mortiers des Palestiniens et les interventions de l’armée israélienne se répondent dès lors quotidiennement. Ni le bouclage des territoires palestiniens à partir de février 2001, ni les interventions de l’Autorité palestinienne ne font cesser les combats. Alors que plusieurs attentats meurtriers sont commis par des kamikazes palestiniens en Israël, le gouvernement Sharon entreprend de riposter systématiquement à tout tir palestinien. Il met en œuvre l’intervention militaire la plus lourde dans les territoires palestiniens depuis les accords d’Oslo, prenant notamment pour cible les bâtiments de l’Autorité palestinienne.
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