Ça ira

Lors des préparatifs de la fête de la Fédération (prévue pour le 14 juillet 1790), le chanteur des rues Ladré entonne plusieurs couplets autour d’un thème de circonstance, le « Ah ! ça ira «. Repris par les travailleurs du Champs-de-Mars, le refrain est immédiatement adopté par le peuple en liesse lors de la fête, refrain qu’il adapte au temps, devenu pluvieux, et qui lui fait oublier l’esprit de concorde du jour pour égratigner l’aristocratie : « En dépit des z’aristocrates et d’la pluie, […] Nous nous mouillerons, mais ça finira «.

 

Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira, Le peupl’en ce jour sans cesse répète : Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira, Malgré les mutins, tout réussira ! Nos ennemis confus en restent là, Et nous allons chanter alléluia : Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira, Quand Boileau jadis du clergé parla. Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira, Comme un prophète, il a prédit cela. Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira, Le peupl’en ce jour sans cesse répète : Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira, Malgré les mutins, tout réussira ! Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira, Les aristocrates à la lanterne. Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira, Les aristocrates, on les pendra !

 

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