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Jacques Bénigne BOSSUET : Oraisons funèbres

Publié le 24/09/2012

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Il n'y a pas de meilleure preuve montrant que Bossuet considérait l'oraison funèbre comme un sermon que de rappeler que dans certaines d'entre elles il a repris des passages de ses sermons : sermon sur la Providence dans l'oraison funèbre d'Henriette de France, sermon sur la mort, dans celle d'Henriette d'Angleterre, sermon sur l'impénitence finale dans celle d'Anne de Gonzague, sermon sur l'ambition dans celle du prince de Condé...

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« Il nous reste onze oraisons funèbres prononcées par Bos­ suet entre 1656 et 1687.

La première à être éditée fut celle consacrée à Hen­ riette d'Angleterre en 1669.

Vingt ans plus tard, Bossuet réunit en un seul volume la totalité de ses orai­ sons funèbres.

Le grand Condé Le livre Les première s "commandes" C 'est à Metz en 1656 que l'abbé Bossuet s'initie au genre en prononçant, à la demande des bernardines de Sainte­ Marie, une "courte exhortation" aux obsèques de Yolande de Monterby, mère abbesse du couvent : "Mort, où est ta vic­ toire ?", célèbre apostrophe tirée des Corinthiens, est le fil conducteur de cette prédication.

Deuxième "commande", l'oraison funèbre d'un illustre gentilhomme lorrain, Henri de Gornay.

Suivront, à Paris, cette fois, le P.

Bourgoing, son ancien maître, supérieur de la congrégation de l'Oratoire, Nicolas Cornet, directeur du collège de Navarre (1663).

La réputation grandissante de Bossuet lui vaut de parler aux funé­ railles des grands de ce monde : Henriette de France, reine d'Angleterre (1669) -l'orateur trace le portrait de Cromwell et de Charles I•r -, de sa fille Henriette d'Angleterre, emportée en une nuit à vingt-six ans (1670) ; de la reine de France Marie- Thérèse, ensevelie à Saint-Denis (1683) ; de la prin­ cesse Palatine (1685), pécheresse repentie ; du chancelier Le Tellier ; enfin, de son ami, le vainqueur de Rocroi, Louis de Bourbon, prince de Condé (1687).

Bossuet y fait ses adieux.

Une des plus anciennes formes d'éloquence L e discours funèbre demeure un exercice périlleux lors­ qu'il s'agit d'évoquer la mémoire d'illustres disparus en présence d'illustres survivants.

Bossuet évitera le panégyrique et fera de son texte, qui obéit à des règles précises, un vé­ ritable sermon destiné à la conversion des âmes.

Sa méthode est simple, il choisit une phrase de l'Écriture qu'il place en exorde : "Mort, où est ta victoire ?" pour l'abbesse de Metz, "Vanitas vanitatum" pour la jeune morte, Henriette d'Angle­ terre ; le passage biblique ressurgit au cours de l'oraison pour soutenir, à travers le récit de la vie du défunt, la démonstration théologique.

Page d'histoire bien souvent, mais d'abord médi­ tation sur la condition humaine et la brièveté de la vie, l'orai­ son funèbre atteint, avec l'évêque de Meaux, les sommets de l'éloquence sacrée.

Pour Bossuet, "les prédicateurs doivent rechercher un tonnerre qui émeuve, une foudre qui brise les cœurs.". »

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