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JANVIER 1975 DANS LE MONDE

Publié le 15/11/2011

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De nombreux déplacements on précédé ce « sommet «. Avant d'accueillir M. Brejnev (entretiens de Rambouillet des 5 et 6 décembre), M. Giscard d'Estaing recevait à l'Elysée le Premier ministre britannique M. Wilson. Le Premier ministre belge, M. Tindemans l'avait précédé et le président français avait longuement téléphoné au chancelier allemand Helmut Schmidt, lequel, la semaine précédente, avait rencontré M. Wilson à Londres et M. Tindemans à Bruxelles avant de s'envoler pour Washington, tandis que son ministre des Affaires étrangères se rendait à La Haye. Le 15 novembre M. Chirac était à Dublin et, quelques jours plus tard le ministre irlandais des Affaires étrangères allait à Bonn. Pendant un mois, les dirigeants européens ont multiplié les consultations entre eux, puis avec leurs partenaires américains, soviétiques et japonais.

« A Vladivostok, une autre préoccupation do­ minait les deux Chefs d'Etat, le Proche-Orient avec un objectif identique : aucun des deux ne veut d'une cinquième guerre, mais si elle éclatait, ils ne veulent pas qu'elle dégénère en confrontation entre eux .

M.

Brejnev a reproché aux Américains de n'avoir pas fait participer les Soviétiques à la recherche d'un compromis entre Israël et l'Egypte entre Israël et la Syrie, cette méthode, affirma-t-il, ayant desser­ vi les chances de la paix .

Aussi les Soviétiques exigèrent-ils à Vla­ divostok l'insertion, dans le communiqué final d'une phrase sur la convocation « au plus tôt » sous la double présidence de MM.

Kis­ singer et Gromyko, de la conférence de Ge­ nève sur la paix.

Cela semble mettre fln au rôle privilégié du secrétaire d'Etat américain et à sa grande politique arabe.

EUROPE L'Europe acceptera-t-elle d'exister ? Cette formule du président Giscard d'Estaing, à la veille du « sommet » de l'Europe des Neuf des 9 et 10 décembre, souligne bien les !fifficultés que vont rencontrer ses dirigeants réunis à Paris.

Personne ne le conteste, l'Eur ope se trouve pour le moment dans une impasse et cette réunion a paru nécessaire à tous ceux qui jugent la situation avec clairvoyance et qui tiennent à l'idée européenne.

Le gouvernement français avait pensé qu'un progrès dans le domaine institutionnel donnerait un nouvel élan à la construction européenne, mais l'as­ souplissement du dro it de veto connaît des réticences et la suggestion d'engager une dis­ cussion sur la date de l'élection du Parlement européen au suffrage universel s'est heurtée à une énergique opposition de la Grande-Breta­ gne et du Danemark qui ne souhaitent pas un renforcement des institutions.

D'ailleurs l'at­ titude des Anglais ne pourra être clarifiée avant la « renégociation » exigée par Londres.

Dans sa conférence de .presse (21 novembre), M.

Giscard d'Estaing s'est prononcé avec insis­ tance pour la concertation et la négociation contre toute confrontation ou domination; il aborde donc l'unification européenne avec un esprit très ouvert.

L'unanimité existe déjà pour Je renforcement de la coopération politique afin que les Neuf puissent parler d'une seule voix dans un maximum de questions internationales .

Ce serait particulièrement nécessaire dans le domaine de l'énergie.

Si la proposition française de réunir, en 1975, une conférence tripartite : pays producteurs de pétrole, consommateurs des pays industrialisés et pays du Tiers-Monde dépourvus d'énergie, était acceptée par les Neuf, une politique énergétique commune serait déjà définie.

Sans une attitude européenne cohérente, aucune concertation n'est concevable avec .les Etats-Unis et les pays producteurs de pétrole; or, les huit partenaires de la France ont adhéré, dès sa création, à l'Agence inter­ nationale de l'énergie tandis que la France a refusé de la rejoindre.

Le développement régional se trouvera éga­ Iement à l'ordre du jour, ce qui intéresse spécialement l'Irlande et l'Italie, mais aussi la Grande-Bretagne, encore que cette dernière ne voudra pas aborder cette discussion avant la renégociation, consciente de la difficulté de ré­ clamer à la fois une réduction de sa contri­ bution et une aide pour son développement ré­ gional.

Dans les graves problèmes de lutte contre l'inflation et contre le chômage, toute solution suppose au préalable l'intensification de la coordinat ion des politiqiles économique.s et financières, le renforcement des orgamsmes communautaires, et là un certain nombre d'am­ biguïtés demeure.

De nombreux déplacements on précédé ce « sommet » .

Avant d'accueillir M.

Brejnev (en­ tretiens de Rambouillet des 5 et 6 décembre), M.

Giscard d'Estaing recevait à l'Elysée le Premier ministre britannique M.

Wilson.

Le Premier ministre belge , M.

Tindemans l'avait précédé et le président français avait longuement téléphoné au chancelier allemand Helmut Schmidt, lequel, la semaine précédente, avait rencontré M.

Wilson à Londres et M.

Tinde­ mans à Bruxelles avant de s'envoler pom · Washington, tandis que son ministre des Affai­ res étrangères se rendait à La Haye .

Le 15 no­ vembre M.

Chirac était à Dublin et, quelques jours plus tard le ministre irlandais des Affai­ res étrangères allait à Bonn.

Pendant un mois, les dirigeants européens ont multiplié les consultations entre eux, puis avec leurs par­ tenaires américains, soviétiques et japonais.

M.

Giscard d'Estaing, les chefs de gouverne­ ment des huit partenaires de la France, leurs ministres des Affaires étrangères et M.

Ortoli, président de la Commission européenne, se sont donc réunis à Paris les 9 et 10 décembre.

L'ordre du jour comportait cinq points : amélioration du fonctionnement de la Communauté et de la coopération politique; lutte contre l'inflation (coopération économique et monétaire) ; coor­ dination des politiques sociales (lutte contre le chômage); politique régionale; problèmes éner­ gétiques .

A cet ordre du jour officiel M.

Wilson demande d'ajouter la question de la « rené­ goc ; ation » de l'entrée de la Grande-Bretagne dans le Marché commun.

« Le sommet européen est mort, vive le conseil européen » a déclaré le président Gis­ card d'Estaing en commentant le communiqué des Neuf après les deux journées de rencontres et de travail.

En effet, pour améliorer le fonctionnement de la Communauté, les chefs de gouvernement se réuniront au moins trois fois par an et chaque fois que nécessaire, ces réunions ré­ gulières devant être un élément de dynamisme irremplaçable pour l'Europe .

Les décisions du conseil de la Communauté ne seront plus prises obligatoirement à l'unanimité .

Un groupe de travail étudiera la création d'une union des passeports pour conduire à un passeport uni­ forme.

Les Etats-membres, moins la Grande­ Bretagne et le Danemark, souhaitent réaliser le plus tôt possible l'élection au suffrage uni­ versel du Parlement européen (qui pourrait. »

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